Le CEO de la fédé place une bombe : prémédité ?

Peter Bossaert n’a eu besoin que d’un mois et demi pour dresser un tableau terrible. Au sommet de l’Union Belge, on lui donne raison.

On ne connaissait pas encore Peter Bossaert, devenu CEO de l’Union Belge début septembre. Pour sa première rencontre avec la presse, l’homme a tout dézingué.  » Le football belge est ingérable (…) L’Union Belge doit devenir moderne et transparente (…) On a une vieille culture d’entreprise trop politique où le football n’est pas la priorité (…) On voit des décisions disciplinaires régulièrement incompréhensibles (…) Ces derniers jours, on ne parle plus que d’organisation criminelle, de blanchiment d’argent et de pots de vin.  » C’est tout… pour le moment.

L’homme, arrivé du monde des médias, n’a donc eu besoin que de six semaines pour faire ce terrible état des lieux ? En fait, pendant plusieurs semaines avant son entrée en fonction officielle, il avait déjà travaillé sur le sujet et relevé diverses incohérences. Évidemment, son constat ne fait pas plaisir dans le bâtiment. Plusieurs personnes à responsabilité se sentent directement visées. Mais tout le monde n’a pas été surpris par sa sortie spectaculaire. Deux jours avant sa conférence de presse, il a eu une réunion avec le président Gérard Linard et les directeurs de la fédération. Il les a informés de ce qu’il allait lâcher publiquement.

Et au sommet de l’institution, on partage son analyse. Bossaert a surtout constaté qu’à Bruxelles, on était de plus en plus déconnecté du foot et des équipes nationales, et que donc, on parlait surtout de procédures et de problèmes, alors qu’à Tubize c’est le foot qui prévaut. Le nouveau CEO est irrité, par exemple, par l’imbroglio autour de Wesley, Carcela, Ocansey et Brogno, qui ont fini par être acquittés pour des questions de procédure. Il veut remédier aux lacunes du système disciplinaire de la fédé.

Bossaert veut aussi un grand nom international pour guider nos arbitres. On a cité l’ancien arbitre écossais Hugh Dallas, mais on nous dit à la fédé qu’il n’y a encore eu de contacts formels avec personne. L’Union Belge doit aussi digérer les affaires Sébastien Delferière et BartVertenten. Ses patrons ne se faisaient pas d’illusions sur une progression internationale de Delferière, ils avaient reçu des échos en ce sens de l’UEFA. Par contre, Vertenten avait une bonne cote à la fédération européenne, et lui, il avait une chance de grimper dans la hiérarchie. Mais ça, c’était hier.

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