Le cas Fellaini

Tremblement de terre, jeudi passé, au Standard : Marouane Fellaini a envoyé une lettre recommandée par laquelle il menace d’utiliser la loi de 1978 pour rompre son contrat. Pour une fois que le Standard avait lancé des jeunes en équipe Première, voilà une issue bien décevante. Un an plus tôt, Steven Defour avait déjà utilisé la même méthode pour rompre avec Genk. Cela vaut-il encore la peine, dans ces conditions, d’investir dans la formation ?

D’Onofrio :  » Cette lettre recommandée nous a à la fois déçu et surpris, car une réunion avait été prévue avec Fellaini en fin de saison pour évoquer son avenir. On attendait simplement qu’il revienne de l’équipe nationale. Son père était au courant, son manager également, et lui aussi, je suppose. Le Standard s’est toujours montré réglo à son égard. Son contrat de cinq ans avait déjà été revu à la hausse à deux reprises. La réunion prévue figure toujours à l’agenda. Viendra-t-il ? C’est une autre question. Mais, à priori, cela ne mettra pas en cause le travail de formation effectué au Standard « .

Eris :  » Personnellement, je trouve que la loi de 1978 est bonne. Elle empêche les clubs d’avoir une emprise totale sur les joueurs « .

Oui, mais la rupture de contrat de Fellaini aura des conséquences pour lui selon les règlements FIFA, qu’il parte pour un club étranger ou pour un club belge puisque l’UB doit respecter les règlements internationaux.

La FIFA pose que  » la partie ayant rompu le contrat doit payer des indemnités. A commencer par les indemnités de formation. Ensuite l’indemnité de rupture qui est calculée suivant la législation en vigueur dans le pays concerné (la loi de 1978 donc). L’indemnité est fonction du salaire du joueur, et de tous les avantages (primes, voiture, habitation etc) que lui offrait le club et en tenant compte de tout critère objectif inhérent au cas « .

La commission de résolution des litiges de la FIFA décidera de l’indemnité exacte à payer. En plus des indemnités, des sanctions sportives sont également prévues :  » 4 mois de suspension à dater du début de saison du nouveau club, 6 s’il y a circonstances aggravantes. Seront également sanctionnés les personnes ou clubs qui agissent de façon à provoquer une rupture de contrat en vue de faciliter le transfert du joueur « . On n’est pas sorti de l’auberge. Comme dans le cas de l’international français Philippe Mexès qui avait quitté Auxerre pour la Roma ?

DANIEL DEVOS AVEC GUY LASSOIE

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