Le cas Benteke

L’été dernier, le jeune international des -17 ans Christian Benteke est passé du Standard à Genk. Certains ont parlé d’une vengeance de Jos Vaessen vis-à-vis des Rouches, qui avaient engagé Steven Defour. Depuis, le manager Kismet Eris – qui a réalisé la transaction – est pointé du doigt. Il se défend.

Eris :  » Il faut savoir qu’au départ, j’avais moi-même… amené Benteke au Standard. Christian évoluait dans une toute petite équipe : Pierreuse, dont je m’occupe un peu. En échange de son passage chez les Rouches, j’avais simplement demandé dix ballons et quelques maillots. Les seuls coups de fil que j’ai reçus du club de Sclessin concernaient… la cotisation du joueur. Je ne défends pas les intérêts d’un club, mais des joueurs que je représente. J’essaie de tenir compte à la fois de l’aspect sportif et de l’aspect scolaire. Je suis moi-même enseignant (professeur d’anglais et de néerlandais) et animateur sportif dans un quartier très défavorisé. La scolarité des joueurs revêt beaucoup d’importance à mes yeux. Je connais la famille Benteke depuis une dizaine d’années et je sais ce qu’elle souhaite. L’objectif de Christian et de ses parents était de faire des études assez poussées. Or, le rythme de deux entraînements par jour qui lui était imposé au Standard ne le lui permettait pas. J’ai discuté du problème avec Pierre François. Pour lui, ce que le Standard proposait était à prendre ou à laisser. A Genk, on a accepté que Christian ne s’entraîne qu’une fois par jour pour favoriser ses études. Voilà pourquoi il est parti. L’affaire Benteke a été interprétée comme une vengeance de Vaessen pour le passage de Defour à Sclessin. Je ne suis pour rien dans cette interprétation. Et je n’ai nullement été guidé par l’aspect financier. J’ai d’ailleurs demandé à ne pas percevoir de commission pour cette transaction « .

D’Onofrio :  » La charge de travail est importante pour les jeunes du Standard, c’est vrai. Mais la scolarité est loin d’être négligée. C’est même une priorité : un responsable pédagogique est en relation constante avec les directeurs des établissements scolaires, et si un enfant est en difficulté, on le dispense des entraînements et on l’aide dans ses études. Je me demande d’ailleurs comment un joueur de 16 ans peut déjà avoir un manager. Christian n’avait même pas 16 ans lorsque Monsieur Eris a discuté avec Pierre François. Le Standard attendait que Benteke ait soufflé ses 16 bougies pour le convoquer. Il n’est jamais venu, et pour cause : il était parti à Genk entre-temps « .

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