Le carnaval de Brio

Les chiffres sont là : les Dragons montois sont en train de se sauver. Samedi soir, Mons a gagné 1-0 contre La Louvière… qui était le premier adversaire de l’ère Sergio Brio. Début octobre, en effet, l’ex-défenseur central de la Juve avait obtenu un 1-1 au Tivoli. C’était le huitième match du championnat. Jusque-là, Marc Grosjean n’avait ramené que quatre points en sept matches : quatre matches nuls.

Aujourd’hui, les Loups ont un total de 27 points en 25 matches qui devrait û normalement û les mettre à l’abri de pas mal de surprises.

En un peu plus d’un demi-championnat, sur 18 matches, Brio a obtenu 23 points, avec 6 victoires, 5 matches nuls et 7 défaites. Il est donc définitivement temps que les critiques à son égard se taisent. L’homme a fait du bon travail dans des conditions difficiles, en subissant pas mal de moqueries. Georges Grün avait prédit que son régime ne conviendrait pas aux estomacs belges. Georges Heylens l’avait comparé à D’Artagnan pour ses allures de spadassin après avoir gagné remporté un duel.

Mais quand on a joué tant d’années en Série A, sans doute qu’on rigole en douce des piques que peuvent vous lancer les beaux parleurs du landernau belge. Que de fois n’a-t-on entendu que Brio allait tuer ses joueurs et le beau jeu ?

Bien sûr, samedi soir, le spectacle n’était pas au rendez-vous au stade Charles Tondreau. Mais bon, on savait qu’un match où les coaches s’appellent Ariel Jacobs et Sergio Brio ne va pas s’apparenter à du pur plaisir des yeux. Cela dit, qu’est-ce que les Dragons étaient bien posés sur le terrain…

Dominique Leone a donc eu raison de faire venir Brio et une armada de nouveaux joueurs : les Italiens Carlo Cardascio, Alessio Scharchilli, Alberto Malusci et Roberto Mirri, le Turc Muhamet Yoldas, le Finlandais Jari Niemi et le Brésilien Wamberto. Tous les sept étaient présents sur le terrain samedi dernier.

Dans le numéro du 19 novembre dernier, nous pronostiquions :  » Mons vivra, c’est prévu, un mercato très agité et on ne serait pas étonné si quelques joueurs transalpins y débarquaient. N’oublions pas que le championnat belge est le seul au monde où l’on peut jouer avec autant d’étrangers qu’on le souhaite. Rien ne s’oppose, donc, à ce que les Dragons fassent comme Lokeren ou Beveren. Si Leone veut vraiment aller au bout de ses idées, c’est vers cela qu’il se dirige certainement « .

Aujourd’hui, le simple bon sens nous fait dire que Mons s’améliorera encore dans les semaines qui viennent. Samedi, il jouait une espèce de 4-4-1-1 dont les caractéristiques flagrantes étaient la solidité du duo devant la défense Olivier Suray-Scharchilli et le fait que Wambi joue derrière Niemi. Mais Suray était toujours en position pour donner des assists et Wambi pour plonger vers le but. Cela dit, chaque Dragon savait exactement ce qu’il avait à faire et le faisait bien.

Brio est évidemment dans des conditions idéales pour ses débuts de coach en solo. Le président l’écoute et les points s’additionnant dans un championnat somme toute bon enfant, la confiance croît.

Le 19 novembre toujours, nous donnions une couverture reprenant les portraits des cinq nouveaux coaches de D1 : Brio à Mons, Robert Waseige à Charleroi, Franky Van der Elst (félicitations pour ta nomination dans le top 100 de tous les temps de la FIFA) à Lokeren, Herman Vermeulen à Gand et Doy Perazic à l’Antwerp. Le titre était : – Condamnés à réussir. Perazic û qui avait dit que Brio allait échouer û a quitté Deurne depuis longtemps, remplacé par… Marc Grosjean, qui avait débuté la saison à Mons.

Depuis, Mons est passé de la 16e à la 12e place, Charleroi de la 18e à la 16e, Lokeren de la 15e à la 13e, Gand de la 9e à la 11e et l’Antwerp de la 14e à la 18e. La palme va à vous savez qui.

par John Baete

Le simple bon sens fait dire que MONS S’AMéLIORERA ENCORE

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