» Le but de Vercauteren était peut-être de m’enterrer « 

Le Français aussi génial qu’à sa grande époque carolo, ça se rapproche !

L’£il noir, l’accent chantant du Midi et une vraie envie de mettre les choses au point par rapport à la galère de deux ans qu’il a connue à Genk : Fabien Camus (26 ans) revit complètement depuis quelques semaines. On se demandait si l’homme savait encore jouer au foot. En un match et demi contre Chelsea, notamment, il a montré qu’il pétait encore de santé. Il a rappelé le médian génial d’autrefois, lors de sa grande période à Charleroi. Interview sans concession, au lendemain du partage blanc des Diables Rouges au Stade de France.

Qu’est-ce que tu as pensé de ce match ?

Fabien Camus : Les Belges ont fait un bon match. Ils ont bien défendu.

Et ça suffit ?

C’est sûr qu’ils auraient dû jouer un peu plus haut. C’est une belle équipe, quand même. Si elle se décide à jouer un peu plus, ça doit marcher. Mais la Belgique aurait besoin d’un tueur devant.

C’est notre gros point faible ?

Arsène Wenger l’a dit sur TF1. Il a dit que les Diables jouaient bien, maîtrisaient bien, mais qu’il leur faudrait un attaquant costaud pour finir les actions. Jelle Vossen est un très bon joueur, mais qu’est-ce qu’il pouvait faire seul contre deux tours comme Adil Rami et Mamadou Sakho ?

Tu vois quel avenir pour les Belges ?

Ecoute, quand tu as des Eden Hazard, Dries Mertens, Axel Witsel, Marouane Fellaini ou Vincent Kompany, tu ne peux que réussir. C’est une super génération, maintenant il faut qu’elle progresse. La France se qualifie pour les tournois en gagnant régulièrement par 1-0 ou 2-1, sur le fil du rasoir. Il faut que les Belges arrivent à faire la même chose. Je vois un parallèle avec les Bleus : c’est en pleine construction. Mais je suis confiant pour les Diables. Il faut en priorité définir une équipe type, un onze, un douze ou un treize de base, avec des gars qui prennent l’habitude de jouer ensemble. Changer sept joueurs par rapport au match joué quatre jours plus tôt contre la Roumanie, même si c’étaient deux amicaux, ça fait beaucoup. Enfin bon, j’aime beaucoup Georges Leekens. L’homme et l’entraîneur.

 » Hazard ne doit pas se mettre la pression, jouer le match avant le match « 

Il y avait plein d’artistes au Stade de France mais aucune équipe n’a su produire du spectacle : tu ne trouves pas ça étonnant ? Surtout qu’il n’y avait pas d’enjeu, pas de pression.

Il y a des matches comme ça. Et pendant toute la première mi-temps, la Belgique a simplement joué pour ne pas prendre de but. Ça, c’est un peu dommage. J’avais l’impression que les Diables comptaient uniquement sur une phase arrêtée ou une longue rentrée en touche pour espérer marquer. Alors qu’il y a assez de qualités pour scorer sur une phase de plein jeu. C’est ce que Laurent Blanc a voulu dire dans son commentaire. Il espérait plus d’audace de la part des Belges parce que c’était un match amical. S’ils avaient été aussi entreprenants en première mi-temps qu’en deuxième, on aurait pu vivre une chouette soirée. Mais bon, faire un nul au Stade de France, c’est un bon résultat, hein ! Qu’est-ce qu’on aurait dit ici si les Diables avaient fait le spectacle mais perdu 2-0 ?

Pour Hazard, c’était LE match à ne pas rater. Mais on ne l’a guère vu. Il ne s’est pas mis trop de pression ?

C’est sûr que quand tu as envie de trop bien faire, la plupart du temps, ça se passe mal. Si tu penses trop à ton rendez-vous, si tu joues le match deux jours avant le match… c’est mauvais. La seule solution pour être toujours au même niveau, c’est d’aborder toutes les rencontres de la même manière. Quel que soit l’adversaire, quelle que soit l’atmosphère. Moi-même, il n’y a pas longtemps que j’ai compris ça. Maintenant, j’essaie de prendre du plaisir à tous les matches. Je ne me prends plus jamais la tête. Qu’il y ait en face de moi Chelsea ou une petite équipe du championnat de Belgique, ma préparation est la même. Hazard s’est peut-être dit : -C’est la France, on joue à Paris, je vais essayer de faire quelque chose pour montrer mon talent. Mais son talent, on le connaît en France, il est le meilleur joueur de Ligue 1 ! Il n’a pas besoin de se mettre cette pression-là.

Qu’est-ce que tu as pensé de la première de Thibaut Courtois ?

Pour moi, il y a un truc qui ne se discute pas : il doit être le nouveau titulaire des Diables. Simon Mignolet peut éventuellement le concurrencer, mais Courtois est meilleur. Mignolet est bon avec Sunderland, un club moyen en Angleterre. Courtois est super avec l’Atletico Madrid, un grand d’Espagne. Il est fantastique, ce mec. Il ne se met aucune pression, il dégage quelque chose de phénoménal, il suffit qu’il soit derrière toi pour que tu prennes confiance. Et il est décisif quand il faut l’être, comme dans le match du titre contre le Standard. C’est là qu’on reconnaît les très grands. En plus, il est d’une simplicité sidérante. Après son transfert à Chelsea pour près de 10 millions, il est revenu prendre ses affaires à Genk : il était toujours dans le même état d’esprit alors qu’il aurait pu se la péter.

Le public français a aussi été fort déçu par la prestation des Bleus.

Tourne les choses comme tu veux : depuis le départ de Zinédine Zidane, l’équipe de France n’a plus jamais été la même. Il faut retrouver un joueur capable de tirer tout le monde vers le haut. Pour moi, ça peut être Samir Nasri, c’est lui qui a le profil. Il fait des trucs fantastiques en Angleterre, mais jouer avec son club ou avec son équipe nationale, c’est tellement différent. Regarde Cristiano Ronaldo et Lionel Messi : ils sont rarement aussi bons avec leur pays qu’avec leur club. C’est difficile, une équipe nationale !

Pourquoi Nasri plutôt qu’un autre ?

C’est un gars que je connais assez bien, nous nous sommes côtoyés au centre de formation de Marseille et nous sommes montés dans le groupe pro presque en même temps. Il a explosé tout de suite en Ligue 1, moi pas. C’est une très forte personnalité, un caractère dominant, il est important sur le terrain et en dehors. Il n’y aura plus jamais un nouveau Zidane mais Nasri a de l’avance sur la plupart des autres internationaux.

Bachir !

Quand on est français et qu’on voit jouer les Bleus au Stade de France, on crève d’envie d’y être ?

Ah, ça donne toujours envie, c’est clair. De toute façon, dès que tu vois des coéquipiers te quitter pour aller jouer avec leur équipe nationale, tu les envies. Tu sais qu’ils partent pour aller jouer des grands matches, contre des grands joueurs, dans des grands stades. Eux, ils ont l’occasion de voyager, de s’évader un peu, de sortir de la routine. Toi, tu dois continuer à t’entraîner en petit comité et c’est parfois un peu difficile.

Tu pourrais jouer pour la Tunisie !

Je l’ai fait chez les jeunes. J’ai la nationalité tunisienne par ma mère. J’ai été appelé en équipe A l’année passée, mais j’étais blessé. Depuis, je n’ai plus eu de convocation.

Tu y répondrais ?

Bien sûr. Je me sens autant tunisien que français.

Tu as quel lien avec la Tunisie ?

Toute ma famille maternelle est toujours là-bas : j’ai 11 oncles et tantes, et donc un paquet de cousins et cousines ! C’est le pays où mes parents se sont rencontrés et mariés. Mon père travaillait un peu partout sur de gros chantiers électriques, il a été envoyé en Tunisie et il y a trouvé l’amour ! Puis, ils sont revenus en France, et moi, je suis né à Arles.

Qu’est-ce que tu as pris de la France et de la Tunisie ?

Par exemple, j’ai été élevé comme musulman alors que mon père ne l’est pas. J’ai toujours aimé la culture maghrébine. En fait, j’ai grandi comme un parfait Tunisien.

Ça ne t’a jamais posé de problème en France ?

Non, il faut dire que je m’appelle Fabien Camus… Les gens se posent déjà moins de questions. Au départ, ils ne se demandent pas si tu es étranger. Après, quand ils me voient, ils s’interrogent quand même un peu. (Il rigole). Il m’est arrivé de dire que je m’appelais Fabien et on me demandait de répéter… Mais j’ai un deuxième prénom, non officiel, qui est maghrébin : Bachir. Ma famille et mes potes m’appellent comme ça.

 » Je n’ai pas de cicatrice marseillaise « 

La tourmente actuelle à l’OM t’étonne ?

Bah, ça a toujours été un club compliqué. Quand ça va bien, c’est un des plus beaux du monde. Quand ça va mal, c’est un des pires : cambriolages chez des joueurs, home-jacking, etc. Et la ville aussi est très difficile. Depuis deux ans, il y a eu une soixantaine de règlements de compte : drogue, mafia,… C’est un peu chaud mais c’est aussi ce qui donne du charme à Marseille. Comme à Charleroi…

Ça restera toujours une cicatrice de ne pas avoir su faire ton trou là-bas ?

(Catégorique). Non ! Je n’ai aucun problème avec ça. Il y a longtemps que je n’y pense plus. J’ai joué quelques matches avec l’équipe Première, j’ai évolué au Vélodrome devant 60.000 personnes, évidemment que ça donne envie de continuer, mais c’est la vie. Pour avoir une chance à l’OM quand on est un jeune formé au club, il faut être un surdoué. Combien de gars du centre de formation se sont fait une place en Première, ces dernières années ? Samir Nasri, André Ayew, Mathieu Flamini, et qui d’autre ? Regarde mon pote Mehdi Benatia : il est formé à l’OM mais on ne le fait pas jouer en équipe A. Aujourd’hui, il est considéré comme un des meilleurs défenseurs du Calcio avec l’Udinese, et des grands d’Europe sont sur lui : Milan, la Juventus, le Real,…

Ta première impression quand tu quittes Marseille pour Charleroi ?

Un choc ! Plus de soleil, et tout était gris. Plein des maisons foncées et en briques, alors qu’en Provence, il n’y a pas de briques et les façades sont claires. J’y étais un peu préparé car j’étais fermement décidé à partir, mais quand même… Malgré ça, je me suis plu dès le début à Charleroi, surtout grâce à l’accueil et à la chaleur des gens.

Tu es ici depuis six ans : tu as vu quelle évolution dans le foot belge ?

Je trouve que les petits se sont améliorés alors que les grands ont un peu stagné. C’est plus serré qu’il y a quelques années. Avant, quand tu affrontais Anderlecht, tu savais que tu allais trouver plein de qualité en face de toi et ça pouvait être impressionnant : Vincent Kompany, Pär Zetterberg, Christian Wilhelmsson,… On n’en est quand même plus là aujourd’hui.

Aujourd’hui, quel joueur est au-dessus de tous les autres ?

Matias Suarez. C’est le plus talentueux et il est encore très jeune.

 » Dès que Vercauteren a débarqué, j’ai su que j’étais grillé « 

En quatre ans à Charleroi, tu as joué 100 matches. En deux ans à Genk, 50 matches. Donc, ton bilan ici est aussi bon que ton parcours au Sporting ?

Euh… Non. Ce n’est pas le nombre de matches qu’il faut regarder en priorité. Il y a des gars qui font 35 matches par saison mais qu’on ne voit pas. L’essentiel, c’est d’être bon le plus souvent possible. Et c’est clair qu’à Genk, j’aurais pu faire beaucoup mieux que ce que j’ai montré. (Il réfléchit). Dommage. J’aurais pu faire mieux, oui… si on m’avait laissé un peu jouer.

Dans ces 50 rencontres, il y a très peu de matches complets !

J’ai été directement titulaire, avec Hein Vanhaezebrouck. Son tort a été de s’accrocher à son 3-4-3. Il a essayé plusieurs fois de changer les joueurs mais il ne voulait pas toucher à son système. J’ai joué milieu gauche, milieu droit, même back droit lors du match qui lui a valu son C4. Nous lui avons souvent suggéré d’essayer le 4-4-2, il l’a accepté deux fois et nous avons gagné ces deux matches, puis il est retourné à son concept de base. C’est tout à son honneur d’avoir voulu se battre pour ses idées, je trouve toujours que c’est un très bon entraîneur, mais ça lui a coûté cher. Enfin bon, avec lui au moins, j’étais sur le terrain. Avec Frankie Vercauteren, ça a été catastrophique pour moi.

Vanhaezebrouck aurait pu faire aussi bien que Vercauteren s’il avait été plus souple ?

Je pense que oui.

On n’a jamais revu à Genk le Camus fantastique de Charleroi, tu es d’accord ?

Non, pas tout à fait. J’ai aussi fait des bons matches ici. Mais je n’ai pas joué des milliers de fois ! Si j’avais été souvent dans l’équipe pendant les deux années avec Vercauteren, j’aurais aussi sorti plein de grosses prestations.

Vercauteren ne touchait pas beaucoup à une équipe qui gagnait…

Que dire ? Il gagne un championnat et une Supercoupe, il qualifie le club pour la Ligue des Champions : chapeau, respect pour ses résultats. Le problème, c’est qu’entre lui et moi, ça ne passait pas.

Vos caractères étaient incompatibles ?

Même pas. Nous n’avons pas eu un seul accrochage.

C’était impossible de discuter avec lui ?

C’est possible, mais est-ce qu’il t’écoute ? Quand quelqu’un te dit que tu es le plus beau et le plus fort, ça peut être un discours de parfait hypocrite. Entre nous, c’était parfois du poker menteur. Je savais ce qu’il pensait et il savait que je le savais… En tant qu’hommes, on ne s’appréciait pas du tout.

Pourquoi ?

J’ai essayé plusieurs fois de le savoir. Pas facile parce que Vercauteren est très intelligent. Enfin bon, la manière dont il a quitté Genk illustre toute l’estime que j’ai pour l’homme. Il s’est enfui comme un voleur. Je n’invente rien, tout le monde l’a dit : la presse, des joueurs,…

Tu t’es vite rendu compte que ça ne collerait pas entre lui et toi ?

Avant qu’il arrive ici ! Quand j’étais à Charleroi, j’avais parlé plusieurs fois avec Mbark Boussoufa, qui me relançait pour que j’aille à Anderlecht. Evidemment que ça m’intéressait ! Puis, un jour, il m’a dit : -Je parlais de toi avec Cyril Théréau, Vercauteren est intervenu dans notre conversation et il a dit que tu ne l’intéressais pas du tout. Donc, quand il a débarqué à Genk, j’ai su que ça allait être compliqué pour moi.

Benzema et Cristiano Ronaldo, Lukaku et Torres…

La saison passée, Vercauteren m’a dit qu’il faudrait trouver une solution pour toi pendant l’été parce que tu ne convenais pas à Genk.

Ah bon ? Ben tu vois, ça, il ne me l’a jamais dit en face. Au contraire, il affirmait qu’il voulait absolument me garder. Un jour, j’ai eu une réunion avec la direction et lui. Je lui ai dit : -Je peux faire le maximum et être le meilleur, je sais que je ne jouerai pas. Il m’a répondu que je ne devais pas penser ça. Mais je suis loin d’être stupide. Son but était peut-être de m’enterrer, mais il n’y serait jamais arrivé. Je n’abandonne jamais, je n’ai pas été élevé comme ça. Aujourd’hui, je prouve que j’ai le niveau de ce club. J’ai été très bon contre Chelsea et contre Bruges alors que je ne jouais pratiquement pas depuis deux ans. Après Chelsea, André Villas-Boas m’a vanté. Florent Malouda et Daniel Sturridge m’ont demandé pourquoi je n’étais pas dans l’équipe chaque week-end. Si j’avais baissé les bras quand Vercauteren m’ignorait, j’aurais été bidon en Ligue des Champions. Mais je ne l’ai pas été du tout. Maintenant, je veux rendre à la direction le soutien qu’elle m’a toujours donné. Dirk Degraen a toujours été super avec moi. Cet homme-là m’a toujours donné envie de me battre. Il m’a empêché de faire des bêtises.

Par exemple ?

J’ai parfois été en colère mais j’aurais pu avoir carrément de gros coups de sang. C’était peut-être ce que Vercauteren attendait. Je ne voulais pas lui offrir ce plaisir !

Qu’est-ce qu’il te manquait par rapport à Kevin De Bruyne ou Thomas Buffel ?

Je dois répondre sincèrement ? Rien ! Ou alors, juste une chose : la confiance de Vercauteren.

Ça ne te fait pas rigoler quand on cite De Bruyne à Chelsea ?

Les gens qui disent qu’il ne doit pas aller là-bas, ce sont des gens qui ne comprennent rien au foot.

Il irait s’y enterrer comme Romelu Lukaku ? Ce n’est pas mieux de passer par un palier intermédiaire ?

Et si tu te plantes à ce palier intermédiaire, tu fais quoi après ? Tu n’auras plus jamais une chance d’aller au top du top. Par contre, si tu échoues à Chelsea, tu peux toujours te recaser dans un très bon club. Surtout quand tu es aussi jeune. De toute façon, il faut laisser du temps à Lukaku. Karim Benzema a ramé pendant deux ans au Real : aujourd’hui, il est le meilleur joueur de cette équipe. Meilleur que Cristiano Ronaldo. Lukaku aura sa chance mais pour le moment, il a devant lui, par exemple, un Fernando Torres qui a coûté 50 millions d’euros, hein !

 » On remonte, puis on montre qu’on a l’expérience pour gérer le haut du classement « 

A quel moment tu te rends compte que cette saison va être difficile pour Genk ?

Tu perds un triangle défensif magique, alors tu sais que ça va être dur. Courtois s’en va, Erik Matoukou n’est plus là, et il y a la blessure de notre autre défenseur central, Torben Joneleit. Un des gars les plus performants de l’équipe. En plus, quand tu vois le recrutement d’Anderlecht et du Club Bruges…

Vous pouvez encore rivaliser ?

Bien sûr. Il reste tellement de matches. On fait une bonne série, on revient près des clubs de tête, et alors là, on a maintenant l’expérience pour gérer le haut du classement.

Qu’est-ce que Mario Been vous apporte ?

De la communication. Des parties de rigolade à l’entraînement. Been aime s’amuser avec tout le monde : les jeunes, les anciens, les titulaires, les réservistes. Il dégage une vraie joie de vivre, il est toujours souriant. Tout l’inverse de l’autre. En plus, Been aime le jeu. Vercauteren était très direct, vers l’avant, il n’aimait pas les passes risquées. Aujourd’hui, je m’amuse à nouveau. Je monte sur le terrain à Chelsea quand c’est déjà 4-0 mais je me lâche, sans penser au résultat, je me fais plaisir. Je ne m’encombre plus la tête. Je me retrouve au duel avec des Frank Lampard ou des John Terry qui gagnent 8, 9 ou 10 millions par an : et alors ? Je me dis que je vais me tester, voir ce que je peux faire contre eux.

PAR PIERRE DANVOYE – PHOTOS: IMAGEGLOBE

 » Ceux qui disent que De Bruyne ne doit pas aller à Chelsea, ils ne comprennent rien au foot.  »  » Villas-Boas, Sturridge et Malouda n’ont pas compris pourquoi je ne jouais pas plus souvent. « 

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