LE BETIS L’A ENGAGé

Le Betis Séville, on connaît en Belgique. C’est là qu’Anderlecht a remporté sa dernière victoire en Ligue des Champions : 0-1, lors de l’ultime match de la phase de poules de la saison 2005-2006. A l’époque, le club andalou était encore entraîné par LorenzoSerraFerrer, que le Sporting a retrouvé sur sa route lorsqu’il a croisé le fer avec… l’AEK Athènes cette saison. Le Betis avait confié sa destinée à JavierIrureta, un Basque qui avait fait des miracles avec le Deportivo La Corogne pendant six ans, remportant au passage l’unique titre du club galicien en 2000. A 58 ans, il était le doyen des entraîneurs espagnols encore en activité. Mais, en partie pour cela sans doute, le message passait difficilement : comme un conflit de générations avec les joueurs.

La séparation était inéluctable : Irureta a démissionné avant le passage de l’an neuf, laissant le Betis à la 18e position. Une place de reléguable, donc. Après avoir examiné les différentes candidatures, le choix de la direction s’est porté sur LuisFernandez. Français, mais né en Espagne (et même en Andalousie, à Tarifa plus précisément, le 2 octobre 1959), il a déjà entraîné à deux reprises dans la Péninsule : d’abord à l’Athletic Bilbao, de 1996 à 2000, puis à l’Espanyol, en 2003-2004. Son dernier club était le Beitar Jérusalem, qu’il a dirigé de novembre 2005 à avril 2006. C’est donc très motivé qu’il a dispensé son premier entraînement, le vendredi 29 décembre, devant 2.000 personnes elles aussi très enthousiastes et qui le considèrent comme un gars du coin. Mais ce qu’on attend surtout de lui, ce sont des résultats, dans la lignée de ceux qu’il avait obtenus avec l’Espanyol il y a trois ans. Le deuxième club catalan se trouvait dans une situation similaire : il semblait également s’engager sur la voie de la D2.

A priori, le défi semble jouable, car le Betis recèle davantage de qualité en ses rangs que les promus Levante et Tarragone, et même que Santander et la Real Sociedad, d’autres rivaux directs. L’équipe a surtout besoin de confiance. Fernandez compte sur son sens du dialogue.  » On ne lui demandera pas des miracles « , assure le président ManuelRuizdeLopera, qui verrait tout de même d’un très mauvais £il son club descendre en Segunda l’année où il fête son centenaire.

en bref

GREGORIO MANZANO a prolongé son contrat d’entraîneur de Majorque jusqu’en juin 2008.

JUANRAMONLOPEZCARO, l’entraîneur de Levante, était en revanche sur la sellette avant de recevoir Santander, dimanche.

SAVIO BORTOLINI (32 ans) revient en Espagne. Le milieu de terrain gaucher, qui évolua autrefois au Real Madrid et à Saragosse (avec un intermède à Bordeaux entre les deux) avant de retourner au Brésil (à Flamengo plus précisément) pour des raisons familiales, s’est lié à la Real Sociedad jusqu’à la fin de la saison. German Herrera (23 ans), un autre Argentin, a aussi rejoint le club basque pour six mois.

JOSE SOSA, un milieu de terrain polyvalent qui vient d’être sacré champion d’Argentine avec Estudiantes La Plata, est pressenti par l’Atletico Madrid qui a offert cinq millions d’euros pour acquérir ses services. Mais les Colchoneros ne sont pas seuls sur les rangs.

JOHAN VOGEL, le milieu de terrain suisse du Betis Séville, s’est ressenti d’une contracture et n’a pas pu participer au premier match officiel de Luis Fernandez, face au Celta Vigo.

RONALDINHO, Deco et Rafael Marquez sont rentrés en retard de leurs vacances de Noël en Amérique Latine, mais n’ont pas été sanctionnés par Frank Rijkaard.

TARRAGONE, le club de Javier Portillo, a ramené un bon point de son déplacement à l’Atletico Madrid mais s’enfonce un peu plus à la dernière place, car la Real Sociedad a gagné.

D. DEVOS

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