Le back polak a changé: un carton en six matches !

Vous n’avez pris qu’un seul carton en six matches cette saison. Vous seriez-vous assagi ?

Wasyl : Disons que je suis en progrès ( il rit). Mais je l’ai échappé belle, au Standard, car j’ai eu un geste de mauvaise humeur, en toute fin de match, face à Steven Defour. Même si le capitaine du Standard m’avait un peu cherché sur cette phase, je n’aurais pas dû réagir comme je l’ai fait. Heureusement, l’arbitre a pénalisé la faute préalable de mon adversaire, sans quoi j’aurais fort bien pu être sanctionné. Parfois, il m’arrive encore d’écoper de cartons stupides pour des réactions ou contestations. Mais ça va déjà mieux, comme mon total le prouve cette saison. L’année passée, il ne se passait guère de match sans que je sois pénalisé. Toutes ces cartes m’ont irrité. A un moment donné, je me suis même demandé s’il ne valait pas mieux que je change d’air car j’avais le sentiment d’être visé par les arbitres. Mais je me suis assagi et je le dois dans une large mesure au coach, qui ne cesse de me répéter que je dois garder mon influx pour le match au lieu de m’en prendre aux referees ou de répondre aux provocations de mes adversaires. J’ai essayé de suivre ces consignes depuis le début de cette campagne et cela semble me réussir.

Le seul carton que vous avez pris à l’EURO 2008 contrastait avec les 12 accumulés en championnat en 2007-08… Pourquoi cette différence ?

Elle ne résulte nullement d’une question de langue ou de système mais d’une façon d’arbitrer différente selon qu’il s’agit de la compétition belge ou européenne. Ici, les directeurs de jeu sifflent très vite. Au moindre contact, ils interviennent. Il n’est pas rare que le jeu soit interrompu 30 voire 40 fois suite à des fautes. C’est énorme. J’ai vu Malines-Bruges la semaine passée. Ce n’était pas un match mais une accumulation de coups de sifflet. La moitié du temps, je ne comprends pas pourquoi l’arbitre n’accorde pas l’avantage ou arrête le déroulement de la partie. Le football n’est quand même pas un sport de fillettes. Si on ne peut plus mettre le pied, autant jouer aux billes.

Vous avouerez quand même que vos interventions sont souvent limite ?

Elles sont plus spectaculaires que méchantes. Je n’ai jamais blessé qui que ce soit. Je joue de manière engagée mais je ne suis pas brutal. Le problème, c’est que j’ai souvent affaire à des poids-plumes qui volent à des mètres au moindre contact. Quand je joue à l’entraînement contre Mbark Boussoufa, par exemple, et qu’il bute sur moi, il rebondit et est catapulté au loin. Et ce qui se passe avec lui se vérifie aussi avec d’autres. Ils décollent dès qu’ils entrent en contact avec mes 88 kilos. Je tente de l’expliquer aux arbitres mais ils ne veulent rien entendre.

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