LAURENT WUILLOT

L’ancien Standardman est très heureux en Corse, où son club, l’AC Ajaccio, a retrouvé la L1 cette saison.

Comment avez-vous été accueilli à Ajaccio?

Laurent Wuillot: De façon extraordinaire: j’étais épaté et je n’en reviens toujours pas tant cela m’a fait chaud coeur. C’était une aventure avec un petit bébé, un autre pays, de nouvelles habitudes: je ne regrette rien, au contraire. Nous sommes heureux. La Corse est une merveille de la nature et ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle l’Ile de Beauté. Ajaccio me fait penser à Mouscron. C’est un club qui a une dimension familiale et cette chaleur a été prépondérante dans mon choix. J’en avais besoin afin de me redéfinir. On m’a très vite demandé où j’avais laissé mon accent belge. En France, on ignore qu’on roule les r dans mon coin natal, la région de Mons-Borinage. Mes beaux-parents sont chez moi pour le moment car ma femme a été opérée de la vésicule biliaire. Rien de grave mais quand on est à l’étranger, il faut s’organiser.

Vous avez participé à un succès historique, 1-0, face à Sedan…

En effet, Ajaccio n’avait pas jouéen L1 dans son stade depuis 1973. Le stade n’étant pas encore prêt, nous avions négocié notre premier match at home contre Guingamp à Bastia devant une assemblée clairsemée et l’arbitre nous roula dans la farine, défaite 0-2. Pour nos retrouvailles chez nous, il y avait 8.000 spectateurs et notre succès a fait du bruit tout en nous permettant de bien entamer notre saison. L’ambition est simple: rester en L1. Il y a moyen car le groupe a envie de bien travailler. Je ne citerai que quelques noms afin de résumer les valeurs du groupe: le gardien de but Stéphane Trévisan, qui joua à Marseille, David Terrier, un élément défensif qui fut l’équipier de Philippe Albert à Newcastle, Bruno Rodriguez à la finition, etc.

N’avez-vous pas signé un contrat d’un an?

Oui et il sera renouvelé automatiquement si Ajaccio reste en D1. Dans deux ans au maximum, je serai libre et plus riche d’une belle aventure sportive. La L1 est d’un niveau élevé mais il ne faut pas en faire un monde par rapport à la D1 belge. Je me suis tout de suite adapté au rythme physique ou technique. La différence réside dans la surface financière des clubs de L1. Chaque équipe a les moyens nécessaires afin de se payer un ou deux grands joueurs, ce qui n’est pas le cas en Belgique. Dès lors, je ne peux que progresser dans un tel environnement en me frottant aux Anderson, Cissé, Pauleta ou Darcheville. Du beau monde que notre club n’aborde pas du tout en bétonnant: Ajaccio prône un jeu positif et offensif mais bien organisé. (P.Bilic)

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