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Laurent Depoitre

Laurent Depoitre (30 ans) a retrouvé Gand, où il s’est lié pour trois ans. Auteur de quatre buts en huit matches, il espère battre le VfL Wolfsburg, invaincu, en EL.

1. Roberto Martinez aligne Romelu Lukaku mais sélectionne Michy Batshuayi en guise d’alternative et vient d’extirper Christian Benteke de son anonymat à Crystal Palace. C’est une hiérarchie logique ?

Franchement, je préfère ne pas répondre à ce genre de question. Je ne suis pas la personne indiquée pour émettre un avis à ce sujet. L’entraîneur opère ses choix. Je constate qu’il mise sur une certaine forme de continuité. C’est le résultat d’un processus naturel qui s’étend sur plusieurs années. Je ne pense pas trop à mes chances éventuelles d’une sélection pour l’EURO. J’essaie simplement de donner le maximum sur le terrain. Être rappelé serait une nouvelle fantastique mais nous sommes loin du compte. Mon passage en équipe nationale a été très sporadique. Il est particulièrement difficile d’y faire bouger rapidement les choses et de prendre la place d’un joueur qui est déjà bien installé dans le groupe. Il faut réaliser des performances avec son club, pour ça. Et être déterminant dans les grands matches.

2. La défaite 4-0 au Club Bruges a-t-elle réveillé les Buffalos ?

C’est en tout cas une défaite qui a fait très mal. C’était notre première affiche et un candidat au titre nous a remis sèchement les pieds sur terre. Le score est sévère mais il rappelle qu’au sommet, l’efficacité est cruciale. Le Club Bruges l’a montré. Il nous a donné une claque mais nous avons été obligés de nous reprendre très vite et de montrer ce dont nous étions capables car la suite du programme est ardue. Heureusement, nous avons pu identifier les erreurs commises et tirer rapidement des leçons de cette défaite.

3. Quelle est la magie d’une soirée d’Europa League – ce jeudi – quand on affronte le VfL Wolfsburg ?

Un match européen est toujours spécial. C’est un objectif pour tout footballeur professionnel. Les tribunes sont généralement combles et l’ambiance est spéciale. C’est fantastique. Ce ne sont pas toujours les plus grandes équipes qui disputent l’Europa League et Gand a donc une chance de passer le premier tour. C’est un beau défi. Nous nous appuyons toujours sur nos propres atouts. Nous devons gagner nos matches à domicile. C’est faisable. Gand a un bon noyau, bien équilibré. Je suis optimiste, quand je vois qui est sur le banc et même dans la tribune. Nous pouvons certainement nous classer parmi les deux premiers de notre poule. La Champions League reste le paradis des footballeurs. C’est une étape supérieure à l’EL. On y affronte vraiment les meilleurs. C’est le sommet.

4. Quelle plus-value Jess Thorup apporte-il à l’équipe ?

Il nous insuffle énormément de confiance, il est proche du noyau, il parle beaucoup à chacun et veut que nous travaillions tous ensemble à un objectif commun. Cette mentalité est agréable. Très intéressante aussi. Il aime prendre un joueur à part avant et après un match, pour le feed-back, positif ou négatif. On a le droit de discuter. Pas seulement de la tactique mais aussi des aspects extra-sportifs. Il a un style de jeu offensif, ce qui est toujours agréable pour un attaquant.

5. Tu es revenu à Gand pour retrouver le plaisir de jouer. Tu y es déjà parvenu ?

Oui, bien sûr. Je me sens bien, je suis heureux. Quand on ne joue pas le week-end, on ressent un manque. C’est un handicap. Ensuite, marquer confère un sentiment unique. Je n’ai pas encore retrouvé la plénitude de mes moyens mais je m’épanouis, à l’image de l’équipe. Sven Kums sait exactement où placer le ballon et comment me l’adresser. Son intelligence constitue un atout incroyable. Reste à trouver la régularité – qui nous fait encore défaut – d’ici la fin de la phase classique.

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