Lars Olsen a guidé les premiers pas d’Olivier Doll

 » La présence du Danemark à la Coupe du Monde m’a évidemment fait penser à des joueurs de ce pays que j’ai bien connus. Les clubs belges furent parmi les premiers à s’intéresser aux talents danois. Notre D1 constitua une rampe de lancement pour pas mal de très bons joueurs de la petite Sirène durant les années 70 et 80. Puis, le sud de l’Europe et surtout l’Angleterre ont pris le relais pour embaucher des footballeurs danois bien formés et se distinguant aussi par leur sérieux, leur don des langues et leur facilité à se fondre rapidement dans un nouvel environnement. Un joueur comme Morten Olsen, le coach de l’équipe nationale du Danemark, qui fit les beaux jours du Cercle Bruges, du RWDM et d’Anderlecht de 1974 à 1986, serait hors prix pour nous actuellement.

A Seraing, j’ai eu la chance de coacher deux joueurs danois : Jens Bertelsen (1982-84) et Lars Olsen (1992-1994). Jens était un magnifique médian qui contribuait à équilibrer une formation très offensive. J’en conserve un excellent souvenir et il en va de même pour Lars qui débarqua huit ans plus tard au Pairay. Là, ce fut une véritable bombe. Le président Gérald Blaton me réservait, dit-il, une surprise. Seraing avait bâti une splendide équipe en D2. Olsen, c’était la touche finale. Cet été-là, ce grand arrière central (Joueur danois de l’année en 1988, 84 m/4 b en équipe nationale) avait remporté l’Euro 92 avec un étonnant Danemark dont il fut par ailleurs le capitaine. J’imagine que notre président mécène puisa généreusement dans sa cassette personnelle.

Inutile de dire que le rôle d’Olsen fut primordial et c’est grâce à lui, entre autres, que notre équipe fut invaincue en D2 et retrouva l’élite. Domenico Olivieri m’en a un peu voulu car il était en concurrence avec Olsen au centre de la défense et joua moins qu’il ne l’aurait voulu. L’utilité et le rôle de leader du Danois ne se discutaient pas. Olsen avait un gros impact sur la vie du groupe. Je me souviens de discussions serrées, mais positives, avec un autre caractère, Ranko Stojic. Même s’il dégageait une grande impression de calme, il était très ambitieux. Olsen avait quand même évolué à Brondby et à Trabzonspor avant de signer à Seraing. Avec lui, les Métallos ont survolé la D2 et il est parti au FC Bâle après la conquête d’un billet pour la Coupe de l’UEFA en 1994. Et je n’oublie pas non plus qu’il guida les premiers pas d’ Olivier Doll, en D2 puis en D1. Oli ne pouvait pas rêver d’un meilleur professeur pour le protéger et lui apprendre les premiers secrets du métier.  »

né en 1941, heylens fut un excellent back droit (67x diable rouge, équipe d’europe 65, mondial 70 au mexique, 7 titres et 3 coupes de belgique avec anderlecht). coacha une douzaine de clubs (passa 5 ans au losc et fut coach belge 1984 à seraing).

propos recueillis par pierre bilic

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