Larmes et rose

Vous êtes passé du Lierse au Standard. Dans quelle mesure ce transfert va-t-il modifier votre vie?

Jurgen Cavens (23 ans): Je m’apprêtais à rester au Lierse puis le Standard est venu frapper à ma porte et tout est allé très vite. En trois jours, le transfert était conclu et je me suis senti directement chez moi à Liège. Dans un premier temps, Kitty et moi continuerons cependant à habiter à Broechem car cela ne fait qu’un bon mois que nous avons emménagé dans notre appartement. Je n’ai qu’une petite heure de route pour me rendre à l’entraînement, c’est donc tout à fait faisable.

De quoi rêviez-vous lorsque vous étiez enfant?

J’ai toujours voulu devenir footballeur. A l’âge de quatre ou cinq ans, j’ai accompagné un voisin au club de Broechem et c’est ainsi que tout a commencé. Au départ, j’évoluais dans le but parce que personne ne voulait y jouer. Mais moi aussi, je voulais toucher davantage de ballons et on a fini par me faire jouer devant. Mon père a toujours été très dur avec moi. En équipes d’âge, j’inscrivais beaucoup de buts mais il faisait toujours des remarques sur mon style de jeu. Pour lui, j’étais trop nonchalant. C’est donc en partie grâce à lui que j’ai réussi.

Avez-vous une passion?

Je suis les autres sports comme le cyclisme, le tennis… Je connais la plupart des noms. Seuls les sports d’hiver ne m’intéressent pas. Actuellement, les Belges réussissent des choses formidables en tennis. J’admire Clijsters et Henin. Incroyable, ce qu’elles font à leur âge. C’est le sommet. Pour le reste, ma soeur tient un café à Broechem et je suis membre du club de billard. Pour moi, c’est un délassement car nous ne jouons qu’entre amis. J’aime également le fitness et je me rends de temps à autre au sauna.

Comment définiriez-vous Kitty?

Elle est assez timide et ça l’honore. De plus, elle est toujours prête à rendre service et à me soutenir quand j’ai besoin d’elle.

Quelle est votre lecture favorite?

Avant, je lisais énormément de bandes dessinées mais à présent, il m’arrive régulièrement de lire des romans. Actuellement, j’en lis un de Joseph Murphy. J’aime les récits psychologiques car ils sont de nature à vous faire voir les choses autrement. Avant, les gens qui avaient des problèmes venaient souvent me voir. Manifestement, je parvenais à les aider alors que, lorsque j’étais dans le trou, je ne m’en sortais pas seul. Je réfléchis énormément, peut-être même un peu trop, parfois. Sur le terrain, par exemple, j’essaye souvent de faire de belles choses.

Aimez-vous les animaux?

S’ils m’appartiennent, oui mais j’ai un peu peur des chiens que je ne connais pas. Ma mère et mon frère ont été mordus et je ne l’ai jamais oublié. Avant, nous avions un chien mais il est mort. Nous songeons à en reprendre un plus tard mais c’est Kitty qui choisira la race. Actuellement, elle en a un mais il est chez ses parents.

Avec qui aimeriez-vous avoir une bonne discussion?

Avec Marcel Vets, le responsable des jeunes du Lierse. Il me connaît parfaitement et je lui dois beaucoup. Il a toujours cru en moi à 200% et je sais que je peux toujours compter sur lui en cas de problème. C’est ainsi que, par le passé, ma mère a pris contact avec lui pour lui demander conseil quant à la suite à réserver à ma carrière.

Quand avez-vous pleuré pour la dernière fois?

Voici quelques semaines. Je croyais que Kitty allait me quitter. Je me demande pourquoi, d’ailleurs, car il ne s’était rien passé de spécial mais je suis comme cela: il m’arrive souvent d’être pessimiste. Comme je l’ai dit: je réfléchis parfois un peu trop.

Comment vous êtes-vous rencontrés?

Kitty Van Vaerenbergh (22 ans): Grâce à la soeur de Jurgen. Je travaillais avec elle et c’est ainsi que Jurgen m’avait remarquée. Elle lui a donné mon numéro de GSM et il m’a appelée pour m’inviter à prendre un verre. Après, je l’ai invité à manger chez moi. Nous sommes ensemble depuis un peu moins d’un an et nous avons l’intention de nous marier l’année prochaine. Jurgen m’a demandé ma main au cours d’un repas à Waasmunster. J’avoue que je ne m’y attendais pas du tout. Il avait caché la bague dans le panier à thé. Nous avons l’intention de faire les choses en toute simplicité. Pas de grande cérémonie. C’est pourquoi nous n’inviterons sans doute que la famille et les amis. Et comme nous sommes tous deux croyants, nous nous marierons à l’église.

Votre vie a-t-elle changé depuis que vous avez rencontré Jurgen?

Avant, je mangeais lorsque j’en avais envie. Ce n’est plus le cas aujourd’hui car Jurgen surveille son alimentation de très près. Pour le reste, les choses n’ont pas vraiment changé. Je travaille à temps plein dans une entreprise familiale qui fabrique des cigarettes et j’ai donc de l’occupation. Je passe également beaucoup de temps à faire le ménage. Depuis que nous habitons ensemble, je n’ai plus guère de loisirs.

L’argent et le luxe comptent-ils beaucoup pour vous?

Ce n’est pas le plus important mais je pense que tout le monde aime le luxe. J’ai mon boulot et je ne vis pas aux crochets de Jurgen! D’ailleurs, je n’aimerais pas rester chez moi à ne rien faire et dépendre totalement de quelqu’un. Peut-être cela changera-t-il lorsque nous aurons des enfants mais, actuellement, je trouve logique de travailler.

Etes-vous sportive?

Pas du tout! Cela fait longtemps que je dis que je vais m’y mettre mais je ne m’y résous jamais. Avant, je ne m’intéressais pas au football. Evidemment, les choses ont changé.

Sortez-vous régulièrement?

Lorsque je vivais toujours chez mes parents, j’étais tout le temps en route mais depuis que nous vivons ensemble, je préfère rester à la maison. Avant, nous allions régulièrement au cinéma mais c’est moins le cas aujourd’hui. Voici peu, nous avons vu Legends of the Fall à la télévision. Un très beau film.

Comment décririez-vous Jurgen?

D’un côté, il est têtu et nonchalant mais il est également très doux. Il n’aime pas les disputes et fait toujours le premier pas. Pour le reste, c’est un charmeur. Voici peu, je devais partir et il aurait préféré que je reste à la maison car nous nous voyons peu pendant la journée. Nous nous sommes un peu chamaillés et, le soir, pour se faire pardonner, il m’attendait à genou avec une rose en bouche, comme un chien. C’était très touchant.

Vous aide-t-il à faire le ménage?

Il me demande s’il doit m’aider. Son meilleur ami, c’est le swiffer. Il tient cela de sa mère, une femme qui aime l’ordre. Lorsqu’elle vient ici, elle ne peut s’empêcher de ranger.

Beaucoup de gens disent que Jurgen a sale caractère.

Il n’est pas facile mais il le sait. Au Lierse, il ne laissait personne indifférent. On l’aimait ou on ne l’aimait pas, il n’y avait pas de juste milieu. C’est peut-être dû à son style de jeu. Il lui arrive également de ramener ses problèmes à la maison. Il est mauvais perdant et, après une défaite, il ne faut pas lui parler. Je le sais et j’attends que ça passe.

Ilse Peleman

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