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Lancelot Meulewaeter

Lors de la Coupe du Monde, ses reportages décalés en Russie ont obtenu du succès. Il anime maintenant la séquence L’oeil du web de La Tribune.

Votre présence le lundi soir est-elle le prolongement de votre Mondial ?

Je ne sais pas si c’est une récompense. Ce que j’ai fait là-bas a pu me servir mais le concept de La Tribune reste le même : montrer ce qui a buzzé et  » rebondir  » à partir des images. Adrien Devyver et Guillermo Guiz ont déjà endossé ce rôle. La saison dernière, c’était le trio de jeunes qui s’en occupait. Michel Lecomte estimait que le concept s’était essoufflé. Benjamin Deceuninck et lui cherchaient une nouvelle personne.

Il n’était pas possible de développer un concept de reportages, comme au Mondial ?

Il y a quelques années, Mathieu Istace avait déjà tourné des séquences centrées sur l’homme du week-end. Aujourd’hui, c’est plus compliqué car les clubs sont moins ouverts et il y a aussi la concurrence du Grand Débrief ( web-tv de Proximus 11, ndlr). Je suis toujours intéressé par la rencontre de personnalités intéressantes. Mais, actuellement, il n’y a rien de concret.

Durant l’été, vous avez marqué les esprits avec votre rubrique L’oeil de Moscou. Que retiendrez-vous de votre  » épopée russe  » ?

Nous sommes arrivés avant le début du tournoi et nous sommes repartis 3 ou 4 jours après la finale. Nous avons tourné une vingtaine de reportages, sans arrêter une seconde. J’ai adoré l’ambiance à Moscou, avec tous les supporters rassemblés au même endroit. À 7 heures du matin, des Russes faisaient toujours la fête avec des Sud-Américains. Tout le monde sait qu’il y a de gros problèmes (homophobie, droits de l’homme, …) mais nous avons voulu montrer les aspects positifs du pays et nous avons été très bien accueillis.

Vous n’avez eu aucune difficulté pour filmer ?

Un journaliste politique de la RTBF m’avait prévenu : je ne pourrais rien faire, j’allais avoir le FSB (l’ancien KGB) à mes trousses et quelqu’un constamment à côté de moi pour me demander mes papiers. Or, c’est arrivé…une fois ! Les Russes ont compris qu’ils avaient intérêt à  » ouvrir les vannes « . On a même frôlé l’illégalité, comme quand on a filmé dans les égouts ou quand on a accompagné les roofers (ceux qui visitent les toits). Une dame a prévenu les autorités et on a vite décampé en taxi. Mon reportage préféré, c’est celui avec les gars retapant des Lada. Ils devaient nous amener à un rassemblement. Sur le chemin, on s’est retrouvé à faire des drifts (dérapages) sur le ring de Moscou. On s’attendait à rencontrer une dizaine de personnes. Ils étaient finalement 300 à se bourrer la gueule et à slalomer avec leur auto !

On m’avait dit que, en Russie, j’aurais le KGB sur le dos.  » – Lancelot Meulewaeter

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