LA WALLONIE PRIVÉE DU TÉLÉTEXTE FLAMAND

La VRT s’est donc dotée d’une chaîne de saison spécifiquement sportive. Sporza retransmettra en effet tous les grands événements de l’été. Son lancement, la semaine dernière, a eu lieu en présence d’invités de marque : Thomas Buffel, Olivier Deschacht, Jos Daerden, Bas Leinders, Sebastien Godefroid, Filip Meirhaeghe, Jöel Smets, Marnicq Bervoets, Eddy Merckx, Willy Steveniers, Patrick Sercu, Johan Museeuw, Sabine Appelmans, Brigitte Becue, Ulla Werbrouck… Le patron de la chaîne, Tony Mary, a expliqué qu’à la VRT, on pratiquait la politique du sport pour tous, sans décodeur.

Ça c’est pour la théorie. Car en pratique, de nombreux téléspectateurs ont été ou sont encore et seront même définitivement privés de Sporza. Il ne suffit pas d’avoir une chaîne, encore faut-il qu’elle soit distribuée. Et ce n’est pas le cas en Wallonie, où les sociétés de télédistribution n’ont pas cru bon reprendre la chaîne dans leur offre de programmes. Au grand dam, notamment, des téléspectateurs fouronnais, qui dépendent de Téléwal. Sans parler des nombreux néerlandophones qui vivent en Wallonie ou encore des téléspectateurs néerlandais qui, comme nous aimons regarder TF1 ou France2, s’intéressent à ce qui se passe chez nous.

De plus, tous ces gens ne sont pas privés que d’images. Nombreux sont ceux qui, chaque jour, avaient pris rendez-vous avec la page 500 du télétexte de TV1 à la recherche des résultats ou des petites nouvelles du monde du football. Eux aussi devront attendre le mois de septembre pour retrouver leurs habitudes puisque la partie sportive du télétexte a également déménagée sur Sporza et sur Canvas, la deuxième chaîne, que très peu de francophones captent également.

Avant, il était possible de se brancher sur le télétexte via Internet tandis que www.sporza.be est plutôt un véritable site internet.  » On doit cependant y retrouver tout ce qui se trouve sur le télétexte « , affirme Dirk Reynaers, du télétexte de la VRT, selon lequel aucune adaptation n’est envisagée dans les prochains jours. Tout simplement parce que le télétexte normal ne peut supporter une offre de pages sportives aussi importante que celle réclamée par l’EURO 2004, le tennis et le cyclisme. On aurait souhaité que la VRT reprenne au moins un condensé de cette information mais la surcharge de travail serait alors trop importante pour une équipe composée de trois journalistes par jour et renforcée par trois collaborateurs. (P. Sintzen)

P.Sintzen

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire