La Wallonia Bruges Army de Tamines

Le match de Bruges face au Standard revêt un parfum très particulier pour un groupe de supporters brugeois : la Wallonia Bruges Army. Basé à Tamines, ce groupe est le seul club de supporters de Bruges en Wallonie. Créé il y a un peu plus de cinq ans, sur les cendres d’un groupe du même nom de Namur, la Wallonia Bruges Army compte à présent entre 120 et 130 membres pour environ 50 abonnés.

 » Nous sommes à Tamines pour pouvoir rassembler le maximum de supporters du bas Hainaut et de la province de Namur « , explique CyrilNoel qui s’occupe de la gestion quotidienne du groupe.  » Au départ, le groupe a été créé par LaurentZaldua et l’intérêt a été immédiat. Le seul problème qui persiste c’est que nous devons participer une fois tous les deux mois à des réunions des clubs de supporters sous peine d’amendes. Et celles-ci se déroulent généralement en Flandre.  »

Pas trop difficile de supporter un club dans les travées duquel on entend parfois proférer des noms d’oiseaux envers les Wallons ? Cyril n’a pas l’air de s’en formaliser :  » L’accueil n’a pas du tout été un problème. En cinq ans, je n’ai connu qu’un ou deux problèmes, donc je n’ai vraiment pas à me plaindre de ce côté-là. En fait, le supporter de Bruges est surtout anti-bruxellois. Il n’est pas tellement anti-wallon mais plutôt contre Anderlecht qui n’est pas considéré de la même manière que les clubs du sud du pays.

Et puis, il ne faut pas croire que l’on reste toujours entre Wallons. Lorsqu’on arrive au stade, on se sépare dans les différentes tribunes. Je fais moi-même partie des NorthFanatics, une nouvelle génération d’ultras du Club. Mais c’est sûr, ce match contre le Standard est le match de l’année pour nous. Nous sommes supporters de Bruges car on ne s’identifie pas du tout au Standard.  »

Le Club Bruges compte dans son histoire plusieurs footballeur wallons emblématiques. Il y a GaëtanEnglebert, ÉricDeflandre et puis surtout FrançoisSterchele. Mais à présent, c’est une nouvelle vague de joueurs venant de l’autre côté de la frontière linguistique qui s’impose dans la Venise du Nord avec JonathanBlondel, MaximeLestienne et ThomasMeunier. Ce dernier est d’ailleurs le parrain de la Wallonia Bruges Army.

 » En fait, au début notre parrain était IvanPerisic. Puis, nous avons fait un vote pour choisir un nouveau joueur et notre choix s’est porté sur Meunier. Nous savons bien qu’en tant qu’homme, il n’est pas du même style que Maxime Lestienne, c’est un gars de la région du Luxembourg et cela nous a plu. On sent qu’il est un peu le petit Wallon qui se retrouve dans un grand club de Flandre et c’est une image qui nous correspond totalement.

L’acclimatation de ces éléments francophones s’est apparemment bien déroulée des deux côtés.  » Nous sommes contents qu’il y ait des supporters du Club venant de Wallonie « , nous confie PatrickEeckhout, président de la fédération des supporters brugeois.  » Bien sûr, ils sont aidés en cela par les trois joueurs du club qui viennent de Wallonie. Le côté communautaire a son importance, même en football mais nous venons du même club.  »

PAR OLIVIER EGGERMONT

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