La Supercoupe à la Lazio

Le président Lotito n’a pas de lunettes de soleil.

La Supercoupe est le premier trophée de la saison : donc, la Lazio ne pouvait espérer trouver meilleur élan en vue du prochain championnat. Sur le plan purement sportif, l’équipe romaine a mérité son succès (2-1) sur l’Inter, qui était la favorite du public présent dans le célèbre stade olympique de Pékin. Un pronostic logique : lors des trois éditions disputées à l’étranger, le trophée est revenu au champion en titre.

Sur le plan financier, cette victoire recèle un certain intérêt aussi. Elle a rapporté pas mal d’argent notamment grâce à un sponsor particulier, la Regione Lazio, qui a déboursé 400.000 euros pour figurer sur le maillot. Un chiffre record en Italie pour une sponsorisation one shot, en attendant le boom au niveau des abonnements.

Toujours côté positif, cette victoire a fait plaisir à plusieurs joueurs. Parmi les plus heureux, figurait Tommaso Rocchi. Le capitaine a non seulement inscrit un superbe but décisif, qui a épaté les 60.000 spectateurs, mais il a également pris sa revanche sur le sort, lui qui, voici un an, s’était fracturé le péroné aux Jeux olympiques.

Toutefois, ce succès ne doit pas faire oublier que la Lazio est toujours en pleine ébullition. Et le président Claudio Lotito, qui a carrément enlevé la coupe des mains des joueurs pour la brandir rageusement, n’a pas calmé les choses. Il a d’abord lancé quelques piques à José Mourinho, qui estimait que l’Inter avait été la meilleure :  » Il a probablement vu le match avec des lunettes de soleil. Je n’ai pas l’habitude de polémiquer mais si je respecte le grand professionnel qu’est Mourinho, il devrait apprendre à avoir plus de respect à l’égard des adversaires. Sa façon de concevoir le football est dépassée.  »

Une entrée en matière assez marrante du président qui s’est montré sans pitié pour les joueurs qu’il a bannis.  » Les faits ont démontré que l’on se trompe en gonflant les mérites de certains joueurs. C’est la preuve que c’est le collectif qui prime car nous avons gagné sans trois éléments considérés comme importants. Qu’ils comprennent qu’avec moi ça ne marche pas. En football, rien n’est plus stupide que de penser que l’axiome plus tu dépenses, plus tu gagnes est vrai. « 

Goran Pandev, CristianLedesma et LorenzoDe Silvestri ont compris que Lotito continuera à diriger le groupe avec la même poigne de fer. Et comme depuis cinq ans, il n’a pas cédé aux chantages, on peut à présent se demander qui va l’arrêter.

MIRKO VUCINIC, l’attaquant de Rome, a dû se débarrasser de petits fragments osseux au niveau du ménisque du genou gauche, le même membre auquel il avait été opéré fin 2006. S’il a raté le retour contre Gand, le Monténégrin devrait être opérationnel pour le début du championnat.

LA SQUADRA dispute ce mercredi un match amical contre la Suisse. A Bâle, FabioCannavaro devrait donc devenir le recordman des sélections (127) car, même si Marcello Lippi a décidé de rajeunir les cadres, la titularisation du défenseur de la Juventus ne fait pas beaucoup de doute.

ADRIANO GALLIANI, le directeur général de Milan, ne vit pas des moments tranquilles. Il est continuellement agressé verbalement par des supporters mécontents au point qu’il est obligé de se promener en permanence avec des gardes du corps. L’arrivée de Klaas-Jan Huntelaar, l’attaquant du Real Madrid qui a signé jusqu’en 2013, va peut-être lui faciliter la vie. Ronaldinho, qui a disputé toutes les rencontres amicales laissant entrevoir des signes de retour au top niveau, a été ménagé la semaine dernière.

KWADWO ASAMOAH, le médian de l’Udinese, a été opéré au ménisque médial de la jambe gauche. Retour prévu pour le Ghanéen : le 20 septembre contre Naples. Entre-temps, son club a été le premier à accorder une remise sur le prix des abonnements aux sans-emploi.

MARCOAMELIA, (27 ans), le gardien réserve de l’équipe d’Italie, quitte Palerme après une saison pour Genoa tandis que le Brésilien Rubinho (26 ans), arrivé à Gênes en 2006, fait le chemin en sens inverse.

BOLOGNE reste la propriété de la famille Menarini. La vente de 80 % des parts du club au pétrolier albanais RezartTaçy a capoté. La veille, il a rencontré SilvioBerlusconi et dans la foulée à décidé d’investir à Milan.

BARI est à vendre. Après dix ans de gestion, Vincenzo Matarrese a annoncé qu’il avait l’intention de céder le relais. Le premier candidat à la reprise est un magnat texan, Timothy Burton.

NICOLAS RIBAUDO

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire