LA SUISSE MISE SUR SES JEUNES

Comme les Diables Rouges, les jeunes Suisses sont en plein boom. Leurs prestations sont peut-être un rien moins médiatisées dans le monde entier mais Ottmar Hitzfeld (65 ans) connaît la valeur de ses troupes.

L’ancien entraîneur du Borussia Dortmund et du Bayern, qui a connu maints succès dans ces deux clubs, a composé une sélection qui ne comporte pas le moindre trentenaire. Mieux même, dix internationaux n’ont même pas 25 ans. Le football helvétique est donc dans une spirale positive. Ce n’est pas une surprise puisqu’il a enlevé le titre mondial en U17 en 2009 et que le FC Bâle, champion à de multiples reprises, marque des points sur la scène européenne également.

Le gardien Diego Benaglio (VfL Wolfsbourg), l’arrière Steve von Bergen (Young Boys), le capitaine Gökhan Inler (Naples) et le médian Valon Behrami (Naples) apportent la routine nécessaire dans l’axe. Le reste de l’équipe est formé par des joueurs qui n’étaient pas encore nés quand la Schweizer Nati a disputé son premier Mondial en plus de trente ans en 1994. Manifestement, la nouvelle levée est déterminée à recueillir des succès. Suivez attentivement l’avant-centre Josip Drmic, âgé d’à peine 21 ans : il a inscrit 17 buts en 33 matches de Bundesliga la saison écoulée, sous le maillot du modeste FC Nuremberg, et il rejoindra le Bayer Leverkusen au terme de la Coupe du Monde.

La Suisse a mis sur pied une excellente formation des jeunes dans le courant des années 90, avec l’aide de Roy Hodgson, l’actuel sélectionneur de l’Angleterre, puis un bloc difficile à démanteler. Xherdan Shaqiri (Bayern) et Granit Xhaka (Borussia Mönchengladbach) sont les plus connus mais d’autres vont certainement acquérir plus de notoriété, comme Haris Seferovic (Real Sociedad), Valentin Stocker (FC Bâle), Admir Mehmedi (SC Freiburg) et Fabian Schär (FC Bâle).

La Suisse dispute son troisième Mondial d’affilée. Ce sera l’ultime chapitre de la carrière d’Ottmar Hitzfeld, qui a accompli un travail remarquable pour la Fédération suisse depuis 2008. Officiellement, l’Allemand prend sa pension mais avant cela, il veut absolument se qualifier pour la phase par élimination directe. La Suisse est versée dans le groupe de l’Equateur, de la France et du Honduras. Une qualification constituerait une belle revanche pour les deux années ratées entre 2010 et 2012, la Suisse n’ayant pas réussi à se qualifier pour l’EURO ukraino-polonais. A l’époque, Hitzfeld avait été vivement critiqué mais le serein sélectionneur a eu la possibilité de faire oublier cet échec.

PAR FRÉDÉRIC VANHEULE

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire