La Serie A claque le fric

Comment garder le sommeil quand on dépense 2,5 milliards d’euros ? La Gazzetta dello Sport s’est penchée sur cette question en analysant la façon dont dix patriarches du football italien ont claqué l’argent par les fenêtres depuis leur entrée en fonction dans leurs clubs (Milan, la Juventus, l’Inter, la Lazio, Gênes, la Fiorentina, Palerme, le Napoli, Udinese et la Sampdoria). La somme en question est le capital total investi depuis l’arrivée de ces mécènes. Ainsi, depuis 1986, Silvio Berlusconi a injecté 593 millions d’euros pour maintenir Milan en vie et parmi l’élite du football mondial. La situation de l’Inter est encore pire : depuis 1995, le président et propriétaire, Massimo Moratti, a déjà investi 1,16 milliard. Depuis, l’Inter n’a jamais clôturé un seul exercice avec un budget en positif. Les deux clubs milanais tentent maintenant d’assainir leurs finances.

Après le Calciopoli et sa rétrogradation en Serie B, la Juventus a investi 225 millions par le biais de deux capitalisations. 141 millions viennent de la seule famille Agnelli. La Sampdoria et la Fiorentina suivent de près le top trois des dépensiers. La famille Garrone a investi 181 millions dans la Sampdoria tandis que les Della Valles en ont injecté 165 dans la Fiorentina. Les hommes forts de Gênes et de Palerme ont respectivement versé 64 et 59 millions. Les autres clubs, sans compter l’AS Rome, qui est en mains étrangères depuis l’année dernière, ont été plus raisonnables : De Laurentiis n’a donné que 16 millions à Naples. Les premières saisons en D3 ont fait perdre de l’argent au club mais depuis cinq ans, le Napoli réalise des bénéfices tout en étant performant. La famille Pozzo, qui dirige Udinese depuis la saison 1986-1987, n’y a investi que vingt millions, ce qui n’est pas déraisonnable en l’espace de 26 ans. Claudio Lotito a une gestion modèle en matière de finances. Il a acquis les deux tiers des parts de la Lazio entre 2004 et 2006 mais depuis, il n’a plus dû intervenir pour assurer la pérennité du club. La Lazio est le seul des dix grands et moyens clubs qui n’a pas eu besoin d’investissement supplémentaire.

GEERT FOUTRÉ

Les mécènes ont injecté 2,5 milliards d’euros parmi l’élite en un quart de siècle.

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