» LA SCUDERIA, C’EST MYTHIQUE « 

Sebastian Vettel entame un nouveau chapitre particulièrement ardu chez Ferrari. Nous lui avons soumis vingt thèmes.

Un nouveau départ

 » Beaucoup d’employés de la Scuderia Ferrari ont changé de poste cet été. D’autres se sont ajoutés à eux. Il faudra du temps pour que chacun se sente à l’aise dans son nouveau poste, y compris moi, car tout est nouveau. Toutefois, nous sommes confiants. Nous voulons progresser pas à pas jusqu’à nous retrouver au sommet et y avoir notre mot à dire. L’écurie possède un énorme potentiel mais il y a eu beaucoup de pain sur la planche pour la préparer au début de la saison.  »

Mercedes

 » Mercedes a été le point de référence immédiat. Plus de 150 tours lors de ses premiers essais à Jerez : ça laisse supposer que l’écurie a une voiture très fiable. J’espère qu’elle ne sera pas aussi rapide que l’année dernière mais tout le monde formule le même voeu. Mercedes fournit de l’excellent travail. Nous serions donc surpris que la marque ne soit pas aussi forte que l’année passée.  »

L’auto

 » Je n’ai pas roulé avec la Ferrari de l’année dernière et je ne suis donc pas à même d’effectuer des comparaisons. Le lay-out du volant est complètement nouveau. Il faut s’y habituer. Le bolide est conçu selon une philosophie différente de celle à laquelle je suis habitué et il a été construit par d’autres personnes. J’ai mis l’hiver à profit pour me préparer à tout ce qui est possible. Cela m’a permis de me concentrer sur la voiture dès le premier essai.  »

La motivation

 » Au début de la saison précédente, tout a changé sur le plan technique et c’était valable pour tout le monde. J’ai suffisamment dit ce que j’en pensais. Les règles sont les mêmes pour tout le monde, il faut juste s’y faire. Ma motivation ne pourrait être plus grande pour le moment. Ce nouveau défi me passionne.  »

Schumacher chez Ferrari

 » Aucun pilote n’est comparable à Michael Schumacher. Ce qu’il a réussi est tout simplement unique. Une classe à part. Nul ne sait si, un jour, un autre pilote sera en mesure d’aligner une telle série de succès. Je ne suis pas Michael mais Sebastian. Je suis ma propre voie. Les temps ont changé, ne l’oubliez pas. Je me trouve dans une autre situation que Michael, je suis confronté à d’autres adversaires. Le fait est que Michael dans sa Ferrari rouge sera toujours un modèle pour moi.  »

Ses attentes pour 2015

 » Notre principal objectif, c’est donc de rejoindre le top. L’année dernière, Mercedes avait un bolide très costaud, l’écurie a été très dominante. Nous nous sommes tous épuisés à essayer de nous en rapprocher. Nous voulons combler ce gouffre et rendre la vie la plus dure possible aux autres.  »

La Scuderia

 » J’ai l’impression qu’être à son service constitue un immense honneur pour tous les travailleurs, du premier au dernier.  »

Un temps d’adaptation

 » On m’a facilité la vie. J’ai été accueilli à bras ouverts. Nous savons tous que les Italiens sont chaleureux. Le restaurant du coin nous l’a appris. Il en va de même pour l’écurie. Evidemment, ici, on ne se contente pas de manger et de rire, on travaille d’arrache-pied !  »

Gagner en influence

 » Nous avons besoin de temps. Tout le monde attend avec impatience notre nouveau bolide. Nous essayons d’en retirer le maximum mais nous ne gagnerons en influence que petit à petit. Nous devons quand même viser haut cette année. Moi aussi, je veux poursuivre ma progression. Je peux m’améliorer en pas mal de points grâce à mon expérience.  »

Les changements

 » Changer d’écurie entraîne évidemment de nombreux changements, que je dois gérer. Je pense moins à ma position dans la voiture qu’à des nouveautés telles que le lay-out du volant. En plus, les gens parlent une autre langue. Ils emploient d’autres termes pour les mêmes actions. Je dois m’y habituer. Mais je suis très positif.  »

Le retard

 » Nous devons être réalistes. Les essais hivernaux nous ont déjà permis de trouver un certain rythme, la base à partir de laquelle progresser.  »

Les moteurs

 » Je n’ai rien contre un gros V12 mais les temps ont changé, de même que les défis. Un pilote a deux possibilités : il jette l’éponge ou il accepte les nouvelles directives. Puisque je suis là, c’est que je les accepte.  »

Le SF15-T

 » En hiver, j’ai assisté au montage pièce par pièce de la voiture. J’y ai investi énormément de temps. Les années de conception d’un véhicule sont toujours très spéciales. Pour moi, cette saison l’est encore davantage car il s’agit d’une voiture rouge, ce qui représente beaucoup pour moi.  »

Chez Ferrari

 » C’est un grand défi, très beau aussi. Il y a quelques années, j’ai déjà eu la chance de travailler pour une petite équipe italienne mais maintenant, je roule enfin pour la grande. Au premier GP, en Australie, mon coeur va certainement battre très fort.  »

Kimi Räikkönen

 » Nous n’aurons pas de problèmes car nous nous entendons bien en dehors des circuits. Il est direct et j’aime ça. Sur le circuit, Kimi Räikkönen sera un rude adversaire. Il est rapide et talentueux. Mais je le répète : nous avons de bons rapports en dehors du boulot. La qualité que j’apprécie le plus chez lui, c’est son honnêteté.  »

L’italien

 » Je comprends quelques expressions employées au quotidien. Je me rappelle aussi quelques mots appris quand je roulais pour Toro Rosso. La compréhension ne pose pas problème. C’est parler qui reste difficile.  »

Le premier contact

 » Je me suis présenté pour la première fois ici fin novembre. J’ai eu l’occasion de tester la voiture de 2012. C’était vraiment le max.  »

Le début de saison

 » Le 15 mars, à Melbourne, je vais vivre un moment unique en prenant place sur la grille de départ pour Ferrari.  »

Le premier test

 » La préparation à Jerez a été bonne. Nous devons toutefois rester les pieds sur terre. Il y a encore du pain sur la planche, même si nous avons manifestement du potentiel.  »

Le mythe Ferrari

 » Je suis impatient de relever ce défi. Ferrari est un mythe. Ça commence déjà à Maranello. L’endroit a quelque chose de magique. J’y suis déjà allé quand j’étais petit mais c’était fermé. Jamais je n’aurais imaginé qu’un jour, toutes les portes du centre s’ouvriraient devant moi.  »

PAR STEFAN BOMHARD

 » Nous voulons retrouver le top.  »

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