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La résurrection de Danny Ings

L’attaquant de 27 ans rédige un beau chapitre de son CV à Southampton et rêve en silence de l’EURO suite à la blessure d’Harry Kane.

Danny Ings a marqué plus de 10 buts en une saison pour la première fois depuis 2014-2015. International espoir, il en avait alors inscrit 11 en 35 joutes pour Burnley de Premier League, ce qui lui avait valu un transfert lucratif durant l’été 2015, lorsque Brendan Rodgers, alors manager de Liverpool, avait versé 8,3 millions d’euros pour l’avant droitier d’un mètre 78. C’était un transfert de rêve pour l’ailier issu de Winchester, qui avait connu un premier moment de gloire le 4 octobre, en ouvrant la marque à la 41e minute dans le derby de la Mersey contre Everton. Et tant pis si quelques minutes plus tard, Romelu Lukaku avait égalisé.

Sa performance n’avait alors pas échappé au sélectionneur de l’époque, Roy Hodgson, qui l’avait convoqué pour les matches de qualifications pour l’EURO contre l’Estonie et la Lituanie. L’avant avait débuté le 12 octobre, en remplaçant Harry Kane à la 59e lors du succès 0-3 de l’Angleterre à Vilnius. Mais il allait vite perdre le sourire. En fait, son univers s’est effondré dès le 15 du même mois, lors de sa première séance sous les ordres de Jürgen Klopp chez les Reds. Victime d’une grave lésion aux ligaments croisés, il s’est retrouvé condamné à l’infirmerie pour le reste de la saison. Ses malheurs n’étaient pas encore achevés : le 26 octobre 2016, il subissait une nouvelle opération au genou.

Cette longue inactivité, de 210 puis 288 jours, lui a fait louper 35 matches lors de sa première saison et 50 la suivante, mais a aussi eu un impact sur son statut à Anfield Road, car entre-temps, Klopp a transféré le Brésilien Roberto Firmino d’Hoffenheim et celui-ci a rapidement gagné ses galons en attaque. Ings a donc dû se contenter du banc, voire même de la tribune. Le 9 août 2018, il effectuait un pas en arrière, en acceptant d’être loué à Southampton, passant ainsi du statut de réserviste dans un grand club à celui de titulaire chez un candidat à la relégation. Toutefois, Ings a eu ce qu’il voulait au St. Mary’s Stadium : du temps de jeu et l’occasion de montrer ce qu’il valait. L’été passé, le club l’a transféré à titre définitif pour un peu plus de 22 millions d’euros.  » Je sais que Danny doit encore rédiger les plus beaux chapitres de sa carrière « , a prédit Klopp quand l’avant a quitté Liverpool. Il avait raison.

L’attaquant, apprécié par le vestiaire, a confirmé qu’il n’avait pas oublié comment trouver le chemin des filets. La saison passée, il a marqué 7 buts et délivré 3 assists en 24 duels et avant le week-end dernier, il en était déjà à 14 buts et 1 assist en 22 parties. Il n’est que le troisième joueur des Saints, après James Beattie (2002-2003) et Matt Le Tissier (1994-1995) à avoir inscrit dix pions en Premier League avant Noël.

Ses prestations, sous la houlette de Ralph Hasenhüttl, lui rouvrent des perspectives en équipe nationale, surtout compte tenu de la longue indisponibilité de Kane, le capitaine des Spurs. Cherry on the cake, Ings a marqué contre des grands du Royaume : Liverpool, Manchester City, Tottenham et Chelsea. D’ailleurs, c’est l’actuel sélectionneur, Gareth Southgate qui lui avait offert sa première sélection en U21 anglais, le 3 octobre 2013. L’espoir fait vivre.

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