La reine becky

L’Américaine de Namur est revenue après avoir été couronnée en WNBA avec Sacramento.

Dexia Namur, qui règne sans partage sur le basket féminin belge mais qui participe surtout à l’Euroligue pour la deuxième année d’affilée, présente cette année une authentique championne WNBA en ses rangs. : RebekkahBrunson (23 ans), Becky pour les intimes, a en effet remporté le titre américain avec les Sacramento Monarchs en septembre :  » Le plus grand moment de ma carrière. C’était seulement la deuxième fois que je participais à la WNBA et personne ne nous attendait à pareille fête. L’an passé, avec Sacramento, on avait atteint la finale de la WesternConference mais on avait été éliminées par Seattle. On n’était pas favorites au départ de la saison mais on a été au bout et le sentiment que l’on ressent à ce moment-là est indescriptible. Lorsqu’on commence à pratiquer un sport, on rêve toutes de décrocher un jour le titre suprême, mais seule une minorité y parvient. Surtout qu’on a fait mieux que Kings, l’équipe masculine de Sacramento, souvent pointée parmi les favorites de NBA sans jamais concrétiser ses ambitions… Mais plus que d’une rivalité entre les Kings et les Monarchs, c’est d’une stimulation qu’il faut parler. Les uns ont toujours voulu le succès des autres. D’ailleurs, lors des Finals, MikeBibby et d’autres joueurs des Kings étaient présents pour nous encourager. Jouer dans une salle remplie de 20.000 spectateurs en délire était aussi très enthousiasmant. Et les Finals, contre Connecticut Sun, ont été très suivis à la télévision également « .

Sa deuxième saison La WNBA va fêter son 10e anniversaire :  » Sa création était une nécessité. Il y a de très bonnes joueuses aux Etats-Unis. Commercialement, c’est aussi un coup dans le mille, même s’il y a encore moyen de développer ce secteur notamment en merchandising « .

Rebekkah Brunson est originaire du Maryland :  » Ce n’est pas très loin de Washington DC, et c’est l’une des raisons qui m’ont incité à opter pour l’université de Georgetown. C’est une université très réputée et au niveau basket, elle jouit d’une flatteuse réputation. J’ai beaucoup appris, que ce soit au niveau sportif, humain et intellectuel. J’ai étudié les sciences humaines « .

Becky s’apprête à disputer sa deuxième saison à Namur, une équipe avec laquelle elle a remporté le doublé coupe/championnat la saison dernière.  » Après ce qu’elle avait déjà montré la saison dernière, je craignais qu’on ne pourrait pas la conserver « , reconnaît le président JeanFrançoisPrior.  » Mais, cinq jours après la fin de la saison, elle nous renvoyait son nouveau contrat signé par fax depuis les Etats-Unis « .

 » Pourquoi j’ai rempilé ? Tout simplement parce j’aime ce club, cette ville, ces gens. On est près de tout en Belgique, et effectuer une excursion à Bruxelles, Paris ou Amsterdam n’est pas un problème. Mais surtout, Namur est une équipe qui grandit, et j’ai le sentiment que, tôt ou tard, elle sera capable de réaliser de grandes choses en Euroligue. J’espère vivre cela de l’intérieur « .

Car, si elle est venue en Belgique, ce n’est évidemment pas pour le plaisir d’infliger des défaites de 50 ou 60 points à tous ses adversaires du championnat, mais pour briller sur le front européen. Une campagne qu’elle entamera ce soir en Russie, face à Samara, l’équipe d’ AnnWauters.  » Samara est le tenant du titre, et l’an passé on avait pris l’eau là-bas, mais si les saisons se suivent, elles ne doivent pas nécessairement se ressembler. On ira là-bas pour gagner. Ann est une grande joueuse, elle a participé au All Star Game de la WNBA avant de se blesser, et je la respecte énormément, mais je n’ai pas l’habitude de regarder les adversaires. Ou alors, droit dans les yeux « .

DANIEL DEVOS

 » IL NE FAUT PAS AVOIR PEUR D’ANN WAUTERS ET DE SAMARA « 

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