LA RÉALITÉ FÉMININE : UNE BENE LEAGUE EN 2013

Si, faute de demande conjointe, le Comité exécutif de l’UEFA n’a pas encore dû plancher sur une Beneligue masculine, il a en revanche marqué son accord lors de son congrès à Istanbul, au mois de janvier, pour la mise sur pied, dès l’année prochaine, d’une Women’s BeNe League.

 » Concrètement, l’élite des deux pays s’attellera d’abord à disputer son propre championnat, appelé chez nous Women’s Elite League, du mois d’août au mois de décembre prochain « , précise Marc Lesenfants, le président de la Commission football féminin de l’URBSFA.  » Huit équipes seront en lice de part et d’autre, disputant un total de 14 matches selon la formule aller-retour classique. Pour la Belgique, il s’agira d’Anderlecht, le Standard, le Club Bruges, Zulte Waregem, Oud-Heverlee Louvain, Saint-Trond, le Lierse et Mons. Au bout de cette phase, les 4 premières de chaque nation seront regroupées dans une Women’s BeNe League A. Après 14 journées, réparties de février à août, les deux équipes les mieux classées de chaque pays seront automatiquement qualifiées pour l’UEFA Women’s Champions League.

Quant aux 4 dernières de chaque groupe, elles seront versées dans la Women’s BeNe League B, où elles seront appelées aussi à livrer 14 matches durant la même période. Au lieu d’une place européenne, ces formations joueront leur survie, puisque la dernière classée belge disputera des play-offs afin de déterminer si elle reste en Women’s Elite League ou si elle bascule, au contraire, dans son antichambre « .

 » Pour la Belgique, cette union est une aubaine « , poursuit le big boss.  » Parce que par rapport aux autres pays, nous sommes à la traîne avec nos 15.000 joueuses. Les Pays-Bas ont un réservoir de 135.000 et, en Allemagne, pas moins de 1.100.000 filles s’adonnent au football, c’est tout dire. Grâce à la Women’s BeNe League, nous espérons doper notre nombre d’affiliées dans les prochaines années. Nous visons un total de 29.500 en 2014 et 42.500 deux ans plus tard.

Le propos sera aussi de toucher des régions qui sont toujours sous-représentées jusqu’à présent. Autant le foot féminin est bien implanté en Flandre, autant il est discret à Namur et au Luxembourg, par exemple. Et il est significatif de noter que sur un total de 20 équipes répertoriées en province de Liège, 12 sont germanophones. Une situation qui se reflète inévitablement en sélection où 90 % des joueuses sont flamandes. Au contact des meilleures joueuses néerlandaises, nous caressons l’espoir aussi que la Belgique élèvera son ranking. Pour le moment, nous sommes 32e au niveau mondial et 18e à l’échelon européen, avec 1.639 points. Ce total nous place dans le pot n°3 lors du tirage au sort des grandes compétitions. L’ambition, c’est de glaner les 261 unités qui nous séparent du pot n°2, histoire de progresser dans la hiérarchie et de nous donner de l’air par rapport à ces gros bras. Par le biais de la Women’s BeNe League, synonyme de meilleur niveau, nous avons bon espoir d’y arriver en 2015 « .

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