La réalité augmentée a été l’autre bonne surprise de ce Mondial

Les hologrammes d’Eden Hazard, Axel Witsel, Thibaut Courtois…et même de Michel Lecomte sont apparus sur les plateaux télé après les matches des Diables.

Benjamin Deceuninck avait évoqué une touche de modernité et de science-fiction pour son plateau télé. On y a eu droit avec des éléments de réalité augmentée qui ont complété les techniques déjà déployées (palettes, etc.). La première nouveauté a été ce vestiaire fictif où les consultants se dirigeaient pour causer tactique. Une belle reconstitution créée à partir d’un drap vert disposé à côté du plateau, le seul élément réel étant le tableau avec les feuilles de papier.

La seconde innovation a été l’apparition des joueurs en chair et en images pour des interviews d’après-match. La prouesse a été rendue possible grâce à l’entreprise belge Dreamwall.  » En Russie, les Diables interviewés étaient assis devant un drap vert « , explique Raffaella Raschella, réalisatrice de la RTBF.  » Ensuite, tout se jouait à Bruxelles :  » découpage  » de l’image de la personne, réglage de sa taille, harmonisation du son pour éviter les décalages, etc. Nous avions envie de proposer cet apport depuis longtemps mais encore fallait-il disposer de la bonne technologie.  »

L’illusion en a même dupé certains… » Sur les réseaux sociaux, des personnes pensaient que nous étions vraiment à Moscou ! « , précise Benjamin Deceuninck.  » C’est une plus-value ludique qui a dynamité la réalisation et m’a permis d’avoir un vrai lien avec les Diables. Courtois et Hazard ont trouvé ça génial.  » L’interaction avait ceci de particulier que l’hologramme des Diables n’apparaissait pas réellement en plateau.  » Je devais fixer un point que je regardais comme s’il était le joueur. Je jetais parfois un oeil à l’écran de contrôle pour visionner le résultat.  »

TF1, qui a aussi collaboré avec Dreamwall et qui dispose d’autres moyens financiers, a même poussé le concept plus loin avec des incursions dans le stade, le bus ou les chambres des joueurs. Reste à savoir si ce qu’a offert la RTBF restera un one-shot ou sera réutilisé dans un avenir proche.  » Il y a des possibilités mais tout dépend de la direction « , conclut Raschella.  » C’est une technologie intéressante qui ne doit pas être utilisée à tort et à travers.  »

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