LA REAL SOCIEDAD VIRE EN TETE

Le club de San Sebastian est la grande révélation du début de saison.

A la surprise générale, la Real Sociedad de San Sebastian a passé les fêtes de fin d’années dans la peau du leader du championnat. Elle n’est pas championne d’automne pour autant, puisque le premier tour n’est pas encore terminé, mais après trois années de souffrance, de changements d’entraîneurs et de lutte pour le maintien, ce qui se produit cette saison s’apparente presque à un miracle.

Au terme du championnat 2001-2002, après avoir brillamment sauvé la Real d’une descente en D2, RobertoOlabe abandonna le petit banc pour prendre place derrière un bureau, en tant que directeur sportif. Sa première tâche fut de trouver un entraîneur fiable pour lui succéder. Il opta pour RaynaldDenoueix, un homme qui avait passé 19 ans au sein des équipes d’âge de Nantes et qui conduisit l’équipe Première des Canaris au titre de champion en 2001. Cet homme simple, véritable clubman prêt à travailler avec les jeunes du cru, incarnait parfaitement la philosophie en vogue à San Sebastian. Aujourd’hui, il forme avec son adjoint JesusMariZamora et son préparateur physique JulenMasach un trio qui s’entend à merveille.

L’effectif n’a pas été bouleversé. Seuls trois transferts ont été effectués et deux d’entre eux se sont imposés comme titulaires: l’Argentin GabySchürrer, qui était en fin de contrat à Las Palmas, est devenu un pion central en défense, tandis que le Russe ValeryKarpin, qui n’avait pas prolongé au Celta Vigo, apporte énormément sur le flanc droit. La troisième acquisition, SergioBoris, doit se contenter du petit banc.

Le système de jeu, en revanche, a été modifié. Le 4-4-2 a remplacé le 4-2-3-1 de la saison dernière. Si Raynald Denoueix apprécie le jeu raffiné, il ne dédaigne pas un football plus direct lorsque l’occasion se présente. L’opportuniste Turc Nihat profite souvent du travail de sape réalisé en pointe par DarkoKovacevic.

Physiquement, l’équipe semble parfaitement au point. Beaucoup de buts ont été inscrits dans les dernières minutes et aucune blessure musculaire n’a été déplorée, alors qu’elles furent légion précédemment.

Dans la foulée d’ ArsèneWenger à Arsenal et de GérardHoullier à Liverpool, Raynald Denoueix fait désormais partie de ces entraîneurs français qui réussissent à l’étranger. (D.Devos)

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