La quête d’un fils

A force de vouloir connaître qui était vraiment son père de légende, le fils de Roger-la-Honte finit par découvrir une tragédie.

Marc-Antoine a les yeux, le profil, la tête de son père décédé le 3 octobre 1982 dans des conditions d’une tristesse infinie. C’est le portrait tout craché de Roger Claessen élu Standardman du Siècle en 1998 alors que les Rouches fêtaient leurs 100 ans d’existence.

A 36 ans, Marco est toujours à la recherche de son père. Il a gardé des coupures de presse consacrées à l’idole, un maillot de Diable Rouge frappé de son fameux numéro 9, la petite casquette (cap) avec les 17 étoiles représentant autant de présences en équipe nationale, quelques photos en noir et blanc illustrant des exploits et un bonheur familial probablement trop fragile. 25 ans après la mort de son père, on l’a retrouvé pour refaire le voyage du mythe. Mais dans les yeux du sympathique fils de l’énorme centre-avant liégeois, il y avait surtout plein de questions lancées vers nous comme des bouées de secours. Entre les mots, on peut cerner les contours de son admiration pour un immense footballeur, même s’il ne l’a jamais vu jouer, et le flou d’une interrogation qui lui brûle le c£ur :  » Qui était vraiment mon père ? ». Un héros ou un grand absent à la maison ? L’un et l’autre ou les deux à la fois ?

Une journée d’un itinéraire liégeois avec le fils à Liège où tout a commencé et fini pour le père.

Ensuite, aiguillonné par les exigences de Marc-Antoine, nous avons rencontré et entendu des témoins de la vie de Roger et recueilli des révélations qui jettent finalement un voile encore plus sombre sur la mort d’un centre-avant inoubliable. Mais commençons par le commencement : la rencontre à Sclessin avec le fils de Roger Claessen.

 » Je sais qu’il a brûlé ses ailes aux feux de la gloire. « , avance Marco  » Il l’a bien voulu, je crois. J’avais 11 ans quand il est mort. Il m’a manqué et cette absence n’a jamais été comblée. On m’a dit qu’il avait couché quelques mots sur papier avant de mourir. Cette lettre a disparu. Si elle n’a pas été détruite, j’aimerais la retrouver. Mon père avait peut-être une dernière chose à me dire. « 

Cette missive a été le fil rouge d’une journée passée dans les grands sillons rouches creusés par Claessen. Le stade de Sclessin est le mausolée de l’icône liégeoise. Un immense portrait embellit le fronton de la tribune principale. Les supporters se recueillent, parfois émus jusqu’aux larmes, face à ce personnage. Font-ils le lien entre cette divinité et leur propre jeunesse qui s’évade en même temps que les volutes de fumées des usines voisines ? Derrière le sourire de Roger Claessen, on devine ses solitudes face à la gloire et l’oubli qui lui a succédé.

 » Je n’étais pas encore né quand mon père a quitté Sclessin en 1968 « 

 » Quand l’artiste Vincent Solheid a dévoilé cette splendide fresque, j’en ai eu la chair de poule « , confie Marco.  » C’était un magnifique hommage et si c’était important pour lui et pour moi, ce l’était tout autant pour les supporters. Mon père a écrit de belles pages de l’histoire de ce club. Cela fait partie de la mémoire collective d’un club et de toute une région. A l’étranger, Manchester United, le Real Madrid, l’AC Milan, Benfica ou le Bayern de Munich, pour ne citer que ces quelques exemples, n’ont pas oublié leurs héros du passé. Ces clubs leur ont consacré des expositions ou des statues, entre autres, et c’est très bien car on n’a pas d’avenir si on ne s’intéresse pas à son histoire. Je redoute le moment où les démolisseurs entreront dans notre Enfer. Si le Standard quitte un jour Sclessin, ce sera la deuxième mort de mon père.  »

 » Je n’étais pas encore né quand mon papa a quitté Sclessin en 1968. « , continue-t-il.  » Je suis venu au monde en 1971 à Wilrijk alors qu’il jouait au Beerschot. Je n’ai gardé que des flashes de lui en tant que joueur, alors qu’il était déjà à Bas-Oha ou à la Queue-du-Bois. Pourtant, je sais tout de son style, des buts de légende qu’il a marqués, de ses blessures, de ses fractures qui ne l’empêchaient pas de jouer, de sa bravoure. Chaque fois que je rencontre ses anciens équipiers, je leur pose des questions, j’en apprends un peu plus sur son talent et son caractère. J’adorais en parler avec le regretté Léon Jeck. Ils se connaissaient tellement bien. Quand je vois Léon Semmeling, Henri Depireux ou Lucien Levaux, l’ancien attaché de presse du club, je remonte aussi le temps avec eux. Chaque information, positive ou pas, m’est utile. Il faut que je sache tout, que je comprenne mon père dans toute sa complexité.  »

Marco n’est pas dupe et sait que les amis de son père lui cachent certaines vérités. Ils veulent préserver la légende de Claessen qui est aussi le reflet de leur jeunesse. Or, c’était un homme comme les autres avec ses forces et ses faiblesses, ses anges et ses démons. Son père a été un idéaliste, une espèce d’ Icare qui s’évade sans cesse des labyrinthes de la vie. La cire attachant les ailes au corps du numéro 9 a aussi fondu alors qu’il volait trop près de ses soleils de minuit. Elégant, érudit, curieux de tout, intelligent, playboy, Roger Claessen collait bien à la réalité du début des golden sixties.

La jeunesse avait découvert Elvis Presley et le rock. Salut les Copains cassait la baraque sur les ondes d’Europe 1. Les Beatles et les Rolling Stones répétaient leurs premiers accords de guitare. La guerre d’Algérie et l’assassinat du Président américain John Kennedy en 1963 à Dallas ne tempéra pas l’avènement des ados. Claessen était une sorte d’Elvis du football belge. Il avait sa scène. Sclessin était son Olympia et son Ancienne Belgique à la fois. C’était son public. Sa drogue. Plus tard, bien plus tard, c’est autour d’un triste comptoir de café qu’il compta ses derniers spectateurs. Certains l’ont comparé à James Dean qui termina sa vie en se tuant au volant d’une Porsche pendant le tournage d’un film, Grande.

Insouciant, il était le Dieu d’un Standard qui contestait l’autorité d’Anderlecht. Claessen allumait les espoirs d’un bassin sidérurgique liégeois en pleine crise. Alors que le syndicaliste liégeois André Renard s’attaquait à la Loi Unique et au Premier Ministre de l’époque, Gaston Eyskens, Claessen était la tête de la contestation en D1. C’était la star de son époque. Ses supporters patientaient des heures pour le voir, le toucher, lui parler. Ce George Best liégeois vouait une grande admiration à l’égard du Christ et de Che Guevara.

 » Mon père n’était pas matérialiste « , souligne Marco.  » Au sommet de sa gloire, il lui est arrivé de donner sa paye à un mendiant. On m’a dit qu’il avait une obsession : rendre les gens heureux autour de lui. « 

Sûr de lui sur le terrain, il ne pouvait rien lui arriver dans la vie. Claessen se trompait lourdement. Il s’emballait pour la veuve et l’orphelin mais brûlait la vie par les deux bouts. Michel Pavic visitait tous les bistrots et dancings liégeois pour y débusquer sa vedette la veille de matches de Coupe d’Europe. Il a fait les 400 coups avec le Standard et l’équipe nationale. On l’a vu au bras de pas mal de belles femmes dont une call girl qui déclencha un scandale en Angleterre. Elle s’appelait Christine Keller et sa liaison avec le Ministre de la Guerre John Profumo fit la une de la presse à scandale en 1963. La belle avait également des amitiés à l’ambassade d’Union Soviétique à Londres. Claessen l’ajouta fièrement à son tableau de chasse. Qui aurait osé s’aventurer aussi loin ? L’enfant terrible du Standard n’avait plus de limites. Un jour, il glissa une petite culotte féminine dans la valise d’un de ses équipiers. On vous laisse le soin de deviner l’ampleur d’une dispute conjugale.

 » Il était irrésistible et cela a fait sa fortune et son infortune « 

Au top de sa gloire, il a fait de la prison à Saint-Léonard pour conduite en état d’ébriété et d’autres bêtises. Les taulards furent vite au courant et les  » Allez Standard, allez Roger  » s’élevèrent dans une maison d’arrêt en folie. La légende raconte qu’une intervention du palais lui permit de quitter son cachot pour prendre part à un grand match. En 1968, à Montréal, où le Standard était en tournée, il disparut durant deux jours au bras d’une riche beauté avant de revenir avec un beau chapeau barré d’un mot : Roger-la-Honte. C’était son surnom préféré. Il faisait peut-être référence à un film qu’ André Cayatte réalisa en 1945. Le scénario, extrait d’un scénario de Jules Mary, mettait en évidence un personnage, Roger-la-Honte, victime d’une erreur judiciaire. C’était Claessen avant Claessen. Cela faisait rire tout le monde mais son talent s’évaporait comme une flaque d’eau dans le Sahara.

 » On m’a raconté des tas d’autres frasques et, quelque part, j’en ris aussi « , avoue Marco.  » Il était irrésistible et cela a fait sa fortune et son infortune. Mon père n’a été que 17 fois international. Or, il aurait pu l’être à 100 reprises. Même si Anderlecht savait placer ses pions, les raisons de cet échec sont à chercher chez lui aussi. Son manque de sérieux et de discipline lui ont coûté cher. Il était souvent blessé aussi. Je regrette qu’on parle parfois plus de ses extravagances que ces exploits sportifs. Il jouait magnifiquement au football mais, ses amis me l’ont dit, mon père ne supportait pas bien la boisson. Avec le recul, j’aurais évidemment préféré une image moins mythique mais plus brave de mon père. Le Standard n’a plus jamais eu d’aussi grand attaquant mais, moi, je n’ai pas eu de papa. La célébrité me l’a volé et c’est certainement ce qu’il aura voulu me dire dans sa dernière lettre. « 

A Warsage, le village de la famille Claessen, tout respire le calme. A deux pas des Fourons, on n’entend pas le vacarme des grandes villes. C’est là, entre les champs et les vergers, que Claessen a vécu son enfance. C’était un campagnard qui ne connaissait pas la fable du rat des villes et du rat des champs. Ce dernier regagna bien vite son coin natal : Claessen aurait dû l’imiter car il n’était peut-être pas armé pour résister à toutes les tentations de la cité. C’est donc à l’Etoile de Dalhem qu’il usa ses premières godasses de football.

 » On y va… « , lance Marco. Le terrain n’est plus à la même place qu’autrefois mais cela ne change rien à l’émotion du moment.  » C’est notre terroir « , signale-t-il.  » J’aurais voulu imiter mon père et partir de ce coin de paradis pour jouer au Standard. J’étais centre-avant et j’en ai eu la possibilité. J’ai été à deux doigts de signer à Sclessin. Je ne dis pas que mon talent était comparable au sien. Mon père était unique. Mais, comme lui, j’étais doté d’une sacrée détente aérienne. Un jour, en cherchant à reprendre un ballon de la tête, j’ai touché la barre transversale de la poitrine. A 16 ans, les Rouches m’ont approché alors que j’étais affilié à Warsage. J’ai passé des tests et je me suis entraîné un mois au Standard sous la direction de Christian Labarbe. Je vivais un rêve. Allais-je porter le même maillot que mon père ? Le Standard voulait réaliser le transfert. Warsage m’a alors mis des bâtons dans les roues. Ce club avait des ambitions à son niveau provincial. La barre financière a été placée très haut. Le Standard a reculé. Le deuxième mari de ma mère a sorti son carnet de chèques. Il était prêt à dépenser 25.000 euros pour obtenir ma liberté. Warsage n’a rien voulu entendre. C’est une des grandes frustrations de la vie. Si j’avais pu porter une seule fois le maillot du Standard, ma vie aurait certainement été très différente.  »

 » Plus tard, je me suis retrouvé à l’Etoile Dalhem, le premier club de papa. « , ajoute-t-il.  » Je suis probablement passé à quelque chose de très beau parce que je m’appelle Claessen. On me compare sans cesse à lui. C’est lourd à porter. J’ai été blessé grièvement plusieurs fois sur un terrain. Des adversaires ont voulu se payer le scalp d’un Claessen, du fils de Roger à qui je voulais évidemment ressembler. Je suppose qu’ Axel Merckx a subi la même chose mais, lui, il a eu le bonheur de rouler dans des équipes professionnelles. Il n’a pas égalé son père, c’était impossible, mais a été au bout de son rêve sportif, moi pas. J’ai un boulot que j’adore dans la sidérurgie chez Arcelor-Mital à Chertal. On travaille l’acier en équipes. C’est un outil formidable. Le grand patron indien nous a rendu visite et il a été séduit par notre rentabilité et la qualité d’un matériel déjà âgé mais parfaitement entretenu. J’y bosse depuis sept ans et c’est là que j’ai commencé à devenir moi-même. J’ai pris un peu de distance par rapport à papa mais on me parle encore de lui tous les jours. Quand je bois un verre, je devine que certains voient quelqu’un d’autre à ma place.  »

 » J’aime mon père et je l’admirerai toujours « 

Entre Warsage où Claessen est né et Warsage où il est enterré, il n’y a donc pas eu que le football. Le plus bel avant-centre de l’histoire du football belge s’est perdu petit à petit dans les pièges des nuits liégeoises, de l’alcoolisme, du jeu, des dettes, de la drogue, d’une marginalisation de plus en plus pesante, d’une solitude carrément insupportable pour lui.

 » Mon père a tenu plusieurs bureaux de tiercés « , avance Marco.  » Je ne crois pas qu’il était fait pour diriger un tel business. Certains clients en ont bien profité.  » Dans la réalité, l’enfant terrible du football belge a été plumé. Dès qu’il avait le dos tourné, et cela arrivait souvent, de mauvais bougres vidèrent plus d’une fois les caisses. Les ardoises furent parfois effrayantes. Feu Jeff Hoffman, journaliste de la Dernière-Heure/Les Sports, dont l’épouse travaillait pour le même patron compréhensif, a sorti plus d’une fois Claessen de mauvais pétrins. Ce ne fut pas suffisant pour enrayer le plongeon vers les abîmes.

 » Même si je garde ce sentiment de vide en moi, j’aime mon père et je l’admirerai toujours « , lâche Marco avec des yeux humides.  » Si l’envers du décor, c’est-à-dire sa vie de bâton de chaise, a fait rire tout le monde et rempli les gazettes, cela m’a fait mal. J’ai quand même dormi cinq ans avec ma mère. Et quand un taxi déposait un papa éméché à la maison, la peur régnait. C’est pas gai un papa saoul et cela m’a perturbé. Je ne lui en veux pas. C’est de sa faute, certes, mais ceux qui rigolaient de lui et en profitaient sont les principaux coupables. Il avait un problème. Mon père ne supportait pas de vieillir. Tout le monde l’avait adulé et la quarantaine venue, la gloire s’est estompée. Il perdait ses cheveux et son tour de taille s’était un peu arrondi. Pour lui, la vie s’arrêtait à 40 ans alors qu’elle ne fait que commencer. Il ne l’a pas accepté, n’a jamais eu la volonté de tourner la page du football. « 

Ce sentiment est partagé par un des amis de Claessen qui est né le 27 septembre 1941 :  » Il aurait fêté ses 66 ans et, étrangement, une connaissance m’a demandé récemment : – Peux-tu t’imaginer comment aurait été Roger Claessen à 60 ans ? Je suis resté silencieux. Non, j’avais devant moi l’image d’un sportif jeune. C’était l’homme idéal des années 60. Il m’a dit un jour que la vie ne pouvait plus rien lui apporter. Selon lui, il avait tout vu. C’était faux, je lui ai dit mais, visiblement, il ne me croyait pas. Roger Claessen a commis une erreur d’aiguillage quand il quitta le Standard pour Alemannia Aix-la-Chapelle. C’était trop tôt. De grands clubs italiens le suivaient. Roger était fait pour le top européen. Aix-la-Chapelle fut vice-champion de Bundesliga avec lui mais ce n’est pas assez au regard de son talent. Aix n’était pas loin de Liège et il revenait s’amuser. En Italie, il aurait éloigné ses démons. Je suis sûr qu’il pensait à tout cela à la fin de sa vie.  »

Au fil du temps, Claessen a fait tourner des cafés et s’est retrouvé devant et derrière le comptoir du Havre du Poète à Ans puis du Centre-Avant, Boulevard de la Constitution, près de l’église Saint-Pholien en plein quartier d’Outre-Meuse. Georges Simenon adorait se promener dans ce coin-là et y puisait son inspiration. Cet immense auteur aurait certainement été intéressé par l’£uvre et les raisons pour lesquelles Claessen a mis fin à ses jours. Tout le monde tourne autour du pot mais c’était un suicide presque parfait. Claessen n’aurait pas supporté qu’on puisse mettre le doigt sur cette faiblesse. Elvis Presley s’est bien tué à petit feu en se bourrant de pilules. La magnifique Romy Schneider savait qu’elle risquait sa vie en continuant à boire…

Marco est venu avec nous dans le dernier bistrot de son père. L’enseigne n’a pas changé mais le temps l’a un peu effacée. Il n’y a plus de numéro 9 sur la vitrine. A l’intérieur, pas de photo de Claessen mais une de James Dean. La patronne s’excuse :  » C’est provisoire, on a procédé a quelques changements. J’ai des photos de Roger en haut. Il retrouvera sa place.  » Un vieux client se souvient :  » Roger Claessen était un homme intéressant. Oui, il buvait beaucoup. Ici et ailleurs. Je ne crois pas qu’il était heureux. Il faisait semblant mais personne n’était dupe. Il lui arrivait de disparaître durant quelques jours.  » Marco est silencieux. Il est à l’endroit où tout s’est joué.  » Je ne sais pas exactement où il est mort « , précise Marco.  » Peut-être ici, peut-être à son domicile du Quai des Ardennes.  »

Epilogue : le mythe se tue avec toujours plus d’alcool, de produits interdits et de valium

Après la journée passée avec Marc-Antoine, nous avons donc cherché à en savoir plus. Voici ce que ça donne : en 1982, Roger Claessen vivait avec une femme aux m£urs légères. Il était criblé de dettes. On parle de plusieurs centaines de milliers de francs de l’époque. Il avait été condamné à passer plusieurs week-ends en prison. Timide, il avait besoin d’être bien et consommait toujours plus d’alcool, de produits interdits et de valium. Une overdose a signé sa mort dans une sinistre cave du centre de Liège où il avait choisi depuis longtemps de partir tout seul. Ses bras étaient striés de marques de piqûres.

Qui a tué Claessen et pourquoi est-il mort ? Qui l’a abandonné dans cette cave ? C’est pas l’arbitre, pas la foule, pas le manager, pas le journaliste, pas l’adversaire. Qui ne l’a pas aidé à s’en sortir ? Qui ne l’a pas entendu ?

Marco, tu apprendras la vérité en lisant ces lignes. Nous nous en excusons : ce sera dur mais tu avais le droit de le savoir. Ce reportage ne voulait être qu’un hommage à ton père. Au fil des entretiens, d’autres vérités sont apparues. Cela te permettra de finir ton deuil, de comprendre, de tourner la page, de bomber le torse quand tu passeras devant le stade de Sclessin et que tes enfants te diront, comme cela a déjà été le cas :  » C’est Papy ! « 

par pierre bilic – photos : reporters michel gouverneur

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