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La pomme parfaite

Son père, Souleyman, a été hué dans les stades allemands à cause de la couleur de sa peau mais aujourd’hui, Leroy Sané est un des porte-drapeaux de la Mannschaft. En visite à Wattenscheid, où le père et le fils se sentent toujours chez eux, pour le troisième volet de notre série sur les origines des talents en devenir.

Les terrains des jeunes du SG Wattenscheid 09 sont situés à un petit kilomètre du centre de Wattenscheid, à 500 mètres de l’E40 qui traverse la Ruhr d’ouest en est. Le complexe est flanqué d’une piscine et d’un hall omnisports. C’est ici que s’est entraîné Leroy Sané mais sur un terrain en terre battue car il n’y avait pas encore de pelouse artificielle. Une fois par semaine, les jeunes talents du club pouvaient s’entraîner sur une vraie pelouse en gazon, sur le terrain de l’équipe première, à côté du Lohrheidestadion.

Il n’y a plus la moindre chambre libre à l’hôtel Beckmannshof, situé à côté du complexe d’entraînement des jeunes, où se trouvait jadis la seule piscine découverte de la Ruhr. Les hôtels des environs affichent également complet, à cause d’une foire commerciale. La région en a bien besoin, commente la propriétaire, FrauMucha. Son fils est allé à l’école avec Leroy Sané. La bourgade décline depuis des décennies. Tout a commencé par sa fusion obligatoire avec la ville de Bochum en 1975.  » Wattenscheid était alors une ville riche et prospère « , raconte l’hôtelière,  » mais ce n’est plus le cas. Les gens fréquentent les nouveaux centres commerciaux à Oberhausen, Essen et Bochum.  »

Aujourd’hui, quand on a du talent, on ne peut pas rester trop longtemps à Wattenscheid.

En 1975, donc, les 80.000 habitants de Wattenscheid ont été intégrés à Bochum, la capitale culturelle de la Ruhr, à deux heures et demie de route depuis Bruxelles. Une promenade à travers l’ancien Wattenscheid, transformé en zone piétonne, nous confronte à son déclin économique : beaucoup de boutiques sont vides et attendent en vain un repreneur, dans les artères commerciales. Il ne reste que des filiales de chaînes bon marché, des salons de coiffure et des bistrots aux noms exotiques, comme le Damascus, plus quelques commerces comme le glacier italien Europa.

Schalke en sauveur

Il suffit d’escalader le terril situé à côté du Lohrheidestadion du SG Wattenscheid 09 pour prendre conscience de l’insignifiance de l’ancien club de Bundesliga dans ce Walhalla du football. A dix kilomètres plus au nord se dresse la Veltins-Arena de Schalke 04. A l’est, on aperçoit le stade de Bochum, qui a lui-même glissé dans le ventre mou de la D2, et un peu plus loin l’arène du Borussia Dortmund.

De nos jours, le SG Wattenscheid 09 est un modeste club de Regionalliga Ouest (D4), qui affronte d’autres anciens grands de la région comme le Rot-Weiss Essen, le Rot-Weiss Oberhausen, Alemannia Aachen et les réserves de Dortmund. Le SG a terminé onzième mais n’a été assuré du maintien que lors de la dernière journée et quelque temps plus tôt, il n’a échappé à la faillite que grâce à un crowdfunding. Au Café Gatenbröcker, sur la grand-place, on peut encore voir une affiche invitant les gens à assister à l’ Endspiel, à 18.05 heures, au Lohrheidestadion : Zusammen zum Klassenerhalt, tous ensemble pour le maintien. Plus de mille personnes ont répondu à l’appel, soit le double de l’assistance habituelle.

Schalke 04 va disputer un match amical contre Wattenscheid le 14 juillet, afin de lui permettre d’engranger plus de rentrées.  » Das Retterspiel, Schalke kommt « , le match du sauvetage, Schalke arrive, titre le site des Blanc-Noir. La librairie Van Kempen, au centre de Wattenscheid, vent également des articles de merchandising. On nous assure que la vente des billets pour le match opposant les deux anciens clubs de Leroy Sané, la vedette locale, se déroule bien.

Un peu après deux heures, Aytekin Samast arrive au Lohrheidestadion. Il a entraîné Sané durant ses deux dernières années à Wattenscheid. La presse allemande l’a déjà contacté à ce propos. Il y a quelques mois, en vacances, il n’a pu accorder d’interview au Daily Mirror anglais avant le match de LC entre Manchester City et Schalke. Pendant notre conversation, dans les tribunes du stade, son téléphone sonne. Un numéro français inconnu.  » Sans doute encore pour Leroy « , soupire-t-il.

C’est qu’il a des choses à raconter sur l’étoile montante de l’Allemagne, comme il nous l’a confirmé quelques jours plus tôt au téléphone :  » Das war mein Junge.  » C’était mon garçon.

La pomme

Le jeune garçon avait dix ans quand Aytekin Samast l’a perdu, raconte-t-il en grimpant le raide escalier qui mène des vestiaires, sous la piste d’athlétisme, au terrain.  » Un joueur a glissé ici, durant un match de coupe. Leroy était alors ramasseur de ballons pour l’équipe première.  » Jadis, Aytekin assistait aux matches à domicile de Wattenschaid, en D2 et en D1. Quand l’équipe jouait en déplacement, il était dans la tribune de Bochum, qui l’a formé  » parce qu’il n’y avait plus de place à Wattenscheid.  » Il vit toujours à Bochum.

Wattenscheid a été un modèle en formation des jeunes, poursuit-il.  » Meilleur que Schalke, Dortmund et Bochum. Les frères Altintop viennent d’ici, comme Yildiray Bastürk. Thorsten Fink a effectué ici ses débuts en Bundesliga. Plus tard, il a remporté la Ligue des Champions avec le Bayern.  »

Un jour, le coordinateur des jeunes de Wattenscheid a demandé à Samast d’entraîner une des équipes. Son fils jouait dans une équipe plus âgée.  » Je suis allé voir l’équipe dont faisait partie Leroy. Elle a été battue 8-0 par Bochum mais j’ai décelé ses qualités. Donc, à l’issue du match, quand le coordinateur s’est enquis de ma décision, je lui ai répondu : Si nous ne sommes pas battus par Bochum à la fin de l’été, tu offriras une belle coupe de glace à ces gamins. Si nous perdons, c’est moi qui les inviterai. Tu auras une glace aussi. Il a apprécié le deal. Nous avons défait Bochum 3-1 et il a payé les glaces de bonne grâce.

Nous avons achevé la saison premiers, ex-æquo avec Leverkusen, dont l’école des jeunes était renommée. C’était du jamais vu pour Wattenscheid. Rudi Völler, dont le fils jouait à Leverkusen, était dans la tribune lors de notre duel. C’est vous dire le niveau du match, y compris sur le plan tactique. »

Les gamins jouaient à huit contre huit.  » Je les faisais travailler la tactique. Le père Sané nous observait, de l’autre côté du terrain. Leroy était déjà très indépendant. Je conseillais aux enfants de préparer eux-mêmes leurs sacs au lieu de laisser cette tâche à leur mère. Leroy le faisait spontanément. Je le trouvais très mûr pour son âge. Il écoutait tout ce que je lui disais et il mettait mes conseils en pratique. Plus tard, son père m’a confié que je lui avais appris beaucoup de choses.

Je compare Leroy à une pomme. La plupart de ces fruits ont un défaut : ils ne sont pas bien ronds ni lisses. Ils ont des taches ou une forme un rien différente. Mais Leroy était déjà une belle pomme parfaite. Il dirigeait l’équipe sur le terrain, il corrigeait ses coéquipiers et il m’aidait beaucoup. A dix ans, il était déjà mon bras droit sur le terrain. Je l’avais dit à Souleyman :  » S’il ne lui arrive rien, il deviendra un grand joueur. Il avait réagi avec sérénité : On verra bien. Des gens fantastiques, ses parents. Jamais ils n’ont critiqué ni encensé leur fils en public. Ils ont transmis des valeurs à leurs enfants sans jamais les mettre sous pression sur le plan sportif. C’est moi qui critiquais Leroy. Il en tenait d’ailleurs compte.  »

Leroy Sané était mon bras droit sur le terrain alors qu’il n’avait que dix ans.  » Aytekin Samast, entraîneur des jeunes au SG Wattenscheid

Retrouve-t-il trace du gamin de jadis dans le footballeur actuel ?  » Quand il joue avec Manchester City ou l’équipe nationale, je revois le joueur d’autrefois. Il maîtrise le ballon en pleine course et l’oriente où il veut. Il n’était pas égoïste, il savait toujours à qui il devait céder le ballon. Je lui ai appris à surgir le plus vite possible dans le rectangle : il y dispose de plus de liberté, les défenseurs n’osent pas le toucher dans cette zone de peur de provoquer un penalty. Dans le rectangle, un avant doit parfois être égoïste.

J’ai toujours su qu’il réussirait. Leroy le voulait. Or, le caractère détermine 50% du succès. Le jeune qui se prend pour le meilleur échoue car les autres le laissent tomber. Leroy n’était pas égocentrique. Il distinguait toujours le coéquipier le mieux démarqué.  »

L’entretien est terminé. Des dizaines de jeunes s’entraînent sur la piste d’athlétisme. Le club de Wattenscheid émarge toujours à l’élite absolue de ce sport en Allemagne tandis que les talents footballistiques préfèrent Schalke 04, Dortmund ou Leverkusen.

Soit le chemin parcouru par Leroy Sané, même si sa famille vit toujours à Wattenscheid, non loin du stade.

Racisme

La Friedrich Ebertstrasse, qui contourne le centre piétonnier, comporte un mur couvert des symboles de la ville : son blason, le Lohrheidestadion, la tête d’ Hannes Bongartz, qui a entraîné le club quand il jouait en Bundesliga, et un joueur noir, dans l’équipement blanc et noir du club local. Ce n’est pas Leroy mais son père Souleyman. Sa présence sur le mur montre l’impact que le père de Leroy a eu ici. Souleyman Sané est arrivé à Wattenscheid en 1990, juste après la promotion historique du club en D1. Né à Dakar, la capitale du Sénégal, il a grandi en France mais a été stationné en Allemagne pendant son service militaire. A cette époque déjà, il a été confronté au racisme. Un autre militaire lui avait toutefois donné un conseil qu’il allait suivre :  » Reste ici, ne fuis pas. Fais la différence.  »

Souleyman reste en Allemagne à la fin de son service militaire. Il a joué au SC Freiburg, en D2, avec l’actuel sélectionneur Joachim Löw. Il a fait fureur en Bundesliga avec le FC Nuremberg. L’avant, rapide et prolifique, a refusé une belle offre des Girondins de Bordeaux pour participer à l’aventure en Bundesliga de Wattenscheid. Il était déjà international sénégalais, même s’il aurait également pu opter pour la France. Michel Platini s’était personnellement déplacé en Allemagne pour l’en convaincre mais il a préféré le Sénégal, afin de réaliser le rêve de son père, d’autant que le sélectionneur allemand du Sénégal, Otto Pfister, l’avait convoqué. Il allait disputer 55 matches pour son pays natal.

Bien qu’il faisait fureur en Bundesliga, il a été victime d’insultes, dans un pays où vivaient peu de gens de couleur. A cette époque, le racisme était un problème dans les stades allemands, où ne se produisaient que des Blancs. Le spécial championnat du magazine Kicker avant la saison 1993-1994, la dernière saison de Sané à Wattenscheid, ne recense que cinq Africains dans les 18 clubs de Bundesliga. Un an plus tard, quand Sané quitte le club, relégué, pour Innsbruck, avec lequel il devient le meilleur buteur d’Autriche, il n’y a toujours que huit Africains en première division allemande.

Quand on a jeté une banane à Souleyman, le père de Leroy, pendant un match de Bundesliga, il s’en est emparé et l’a mangée.

A l’issue d’un match de Coupe gagné contre Hambourg, dont le noyau dur n’a cessé de scander  » Neger raus !  » ( Le nègre dehors), il réagit sobrement :  » Nicht Neger raus, HSV raus.  » Durant un autre match, on lui lance une banane. Il s’en empare calmement et la mange.

Il a fait la connaissance de sa femme à Wattenscheid. Regina Weber était alors la meilleure gymnaste d’Allemagne de l’Ouest, elle avait remporté 32 titres nationaux. Au Jeux Olympiques 1984 de Los Angeles, elle avait offert à l’Allemagne la médaille de bronze en gymnastique rythmique. Après le passage de Souleyman à Innsbruck et à Lausanne, la famille est retournée en Allemagne. Après quelques ultimes saisons à Wattenscheid, Souleyman a renoncé au football professionnel en 1999. Il a disputé 174 matches de Bundesliga, durant lesquels il a inscrit 51 buts, et 152 parties en D2.

Le couple habite toujours à Wattenscheid, où ont grandi leurs trois fils. Kim, Leroy et Sidi ont tous débuté au SG Wattenscheid, ils ont accompagné Leroy à Gelsenkirchen, et Kim, qui ne joue plus, l’a suivi à Leverkusen. Sidi est toujours en équipes d’âge de Schalke. Il est considéré comme un grand talent.

Ceux qui ont du talent ne doivent plus s’attarder trop longtemps à Wattenscheid.

Leroy Sané quitte son premier club pour Schalke 04 en 2005. Aytekin Samast accompagne son fils au Rot-Weiss Essen.  » J’ai reçu des offres de grands clubs pour entraîner leurs jeunes mais je ne pouvais pas conduire mon fils à Essen tout en entraînant Leverkusen.  »

50 millions

Après trois saisons à Schalke 04, Sané rejoint le Bayer Leverkusen mais en 2011, Schalke le récupère.  » Nous avons décelé en lui un futur professionnel « , a raconté Norbert Elgert, un des meilleurs entraîneurs de jeunes d’Allemagne, au Kicker.  » Il dispose d’un énorme démarrage et sait changer de rythme, avec ou sans ballon. Il était déjà un bon dribbleur autrefois, même dans des espaces restreints, et il était aussi capable de réaliser une action grâce à sa vitesse. Leroy dit les choses telles qu’elles sont et dégage une certaine insouciance.  »

André Breitenreiter, son entraîneur à Gelsenkirchen, loue son sens de l’effort mais estime qu’il doit améliorer son travail défensif. Un an et demi après ses débuts en Bundesliga, en avril 2014, il est transféré à Manchester City, qui verse 50 millions d’euros pour le jeune homme, qui n’a encore disputé que 47 matches de Bundesliga, à peine un quart du nombre atteint par son père.  » Beaucoup de gens jugeaient ce transfert prématuré et le trouvaient trop jeune pour coûter autant et obtenir un salaire élevé « , explique Toni Lieto, qui suit Schalke 04 pour le Kicker. Sané junior est très différent de son père.  » Souleyman était plutôt un finisseur, un buteur. Il était très rapide mais avait surtout le sens du but. Leroy possède plus de qualités. Il lit bien le jeu et il a l’art de préparer les buts de ses partenaires.  »

Avec Sané, l’Allemagne aurait franchi le premier tour de la Coupe du Monde.  » Toni Lieto, journaliste, Kicker

Quelques nuages n’en ont pas moins assombri sa carrière quand Joachim Low a décidé, en juin 2018, de ne pas emmener Sané à la Coupe du Monde russe.

 » Il a bien réagi… en ne réagissant pas sur les réseaux sociaux « , estime Toni Lieto, qui explique la nature de son problème en équipe nationale.  » Sa non-sélection était en fait un avertissement car tout allait trop vite pour lui. Löw veut des joueurs d’équipe et il craignait qu’à ce moment, Leroy n’en soit pas un. Le grand tatouage qui orne son dos n’en est qu’une illustration parmi d’autres. Tout un temps, il a eu l’allure d’un type dont Löw ne voulait pas. Leroy a bien compris cet avertissement mais avec lui, l’Allemagne aurait été plus loin que le premier tour du Mondial.  »

La hache de guerre a été enterrée. Leroy devient progressivement le grand joueur qu’Aytekin Samath avait toujours vu en lui. Ce qui surprend désormais Lieto,  » c’est qu’il est déjà si régulier, malgré son jeune âge, à un niveau très élevé. En général, il faut du temps pour acquérir cette régularité. Peu de joueurs ont accompli un chemin aussi long en aussi peu de temps.  »

Bayern

Quel conseil Aytekin Samast prodiguerait-il aujourd’hui à son poulain s’il en avait l’occasion ? Il ne doit pas réfléchir longtemps :  » Rejoindre le Bayern.  » Il ne le dit pas parce qu’il est supporter du club bavarois, précise-t-il d’emblée. Ses clubs préférés sont le VfL Bochum et Trabzonspor, car sa famille est originaire de cette région.  » Mais le Bayern s’occupe bien de ses joueurs, surtout des jeunes talents allemands. Il ne s’occupe pas seulement du footballeur mais aussi de l’homme. Au Bayern, on ne se fourvoie pas et on améliore son statut en équipe nationale.  »

Le conseil d’Aytekin n’est pas anodin. Les premières rumeurs d’un intérêt éventuel du grand club bavarois pour Sané ont pris forme il y a quelques semaines. Le lendemain de notre entrevue, le Westdeutsche Allgemeine Zeitung titre :  » Le grand jeu de poker autour de Leroy Sané « . Le Bayern veut aligner le joueur de 23 ans sur le flanc. Il y a deux semaines, Karl-Heinz Rummenigge a démenti dans Sport Bild avoir fait une offre de 80 millions tout en confirmant l’intérêt du Bayern :  » Mais d’abord, le joueur doit dire s’il peut imaginer rejoindre le Bayern. S’il en a envie, nous prendrons contact avec City. Je trouve que c’est un joueur intéressant, tant au point de vue footballistique que par sa personnalité.  »

Pendant ce temps, Sané a montré en équipe nationale qu’il avait beaucoup progressé. A suivre, sans conteste.

Le conte de fées de Wattenscheid

 » C’est le pire qui puisse arriver à la Bundesliga « , avait soupiré Uli Hoeness, alors manager du Bayern, lors de la montée du petit club de la Ruhr en 1990. Le SG Wattenscheid 09 a tenu bon pendant quatre ans parmi l’élite, avec une équipe d’illustres inconnus dotés d’un formidable esprit d’équipe. Elle était entraînée par Hannes Bongartz, un ancien joueur du club, devenu le beau-fils de l’auteur de ce conte de fées : le magnat du textile Klaus Steilmann.

Dans les années 50, Steilmann a lancé à Wattenscheid une marque de vêtements avec un capital de départ équivalant à 20.000 euros et 40 employés. Sa devise :  » La mode pour des millions de gens, pas pour des millionnaires.  » Au début des années 90, le magazine Forbes estimait sa fortune à un demi-milliard d’euros. Il a repris le club de football local en poursuivant deux rêves : rejoindre la Bundesliga et y battre le VfL Bochum, le grand rival de son club. Il a réalisé ses deux rêves, le second grâce à deux buts de Souleyman Sané en hiver 1992. Steilmann a investi quelque 50 millions en 40 ans. Quand il a arrêté les frais, il a sonné la fin du conte de fées.

Après sa relégation en 1994, Bongartz ainsi que ses deux meilleurs joueurs, Sané et Thorsten Fink, l’ont quitté. Le club n’a cessé de décliner. En 2010, il a touché le fond, en sixième division. Depuis, il se produit en D4.

La pomme parfaite
Nichée entre Essen et Dortmund dans la Ruhr, Wattenscheid s'est fortement appauvrie depuis son absorption par Bochum.
Nichée entre Essen et Dortmund dans la Ruhr, Wattenscheid s’est fortement appauvrie depuis son absorption par Bochum.© BELGAIMAGE
Vue aérienne sur le Lohrheidestadion, où est basé le SG Wattenscheid 09.
Vue aérienne sur le Lohrheidestadion, où est basé le SG Wattenscheid 09.© BELGAIMAGE
La pomme parfaite
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Les Sané prennent la pose en famille à Wattenscheid. Avec Regina, une mère au passé de danseuse, et le père-buteur Souleyman, les enfants Sidi, Leroy et Kim ont le sport dans les gènes.
Les Sané prennent la pose en famille à Wattenscheid. Avec Regina, une mère au passé de danseuse, et le père-buteur Souleyman, les enfants Sidi, Leroy et Kim ont le sport dans les gènes.© BELGAIMAGE
Déjà à dix ans, Leroy Sané faisait beaucoup plus que son âge.
Déjà à dix ans, Leroy Sané faisait beaucoup plus que son âge.© BELGAIMAGE
Un hommage aux visages qui font la fierté de Wattenscheid : Leroy n'y est pas encore, contrairement à son père (en haut à gauche).
Un hommage aux visages qui font la fierté de Wattenscheid : Leroy n’y est pas encore, contrairement à son père (en haut à gauche).© BELGAIMAGE

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