LA POLOGNE IRA AU MONDIAL, ELLE !

Michal Zewlakow participera, dans quelques semaines, à sa deuxième phase finale de Coupe du Monde. En 2002, l’aventure de la sélection polonaise avait tourné court, puisqu’elle avait terminé dernière de sa poule derrière la Corée du Sud, le Portugal et les Etats-Unis. Cette fois, si les hommes du coach fédéral Pawel Janas défieront une nouvelle fois le pays organisateur, l’Allemagne, les deux autres adversaires du groupe, l’Equateur et le Costa Rica, semblent nettement plus jouables.

 » Mon v£u a quasiment été exaucé puisque j’espérais rencontrer l’Allemagne, l’Equateur et l’Arabie Saoudite « , observe Mika.  » Avec le Costa Rica, je perds de peu au change, même s’il faut toujours se méfier des prétendus sans-grade. D’ailleurs, la Belgique l’avait vérifié à ses dépens avec le Saoudien Owairan, à la Coupe du Monde 94. Pour nous, il sera important de méditer les leçons de notre échec en Extrême Orient, voici quatre ans. Car après deux matches déjà, nous avions pu plier bagage, suite à des défaites contre les Coréens (2-0) et, surtout, le Portugal (4-0). Dans la mesure où nous rencontrerons l’Allemagne en deuxième lieu, le 14 juin, à Dortmund, il conviendra de gagner notre match d’ouverture face à l’Equateur, cinq jours plus tôt, à Gelsenkirchen. Cette mission est parfaitement dans nos cordes. Le hasard a voulu qu’en novembre passé, à Barcelone, nous avons donné la réplique à cette formation, qui effectuait à ce moment-là une tournée en Europe. Nous nous étions imposés sur le score de 0-3. A la décharge des Sud-Américains, je préciserai toutefois que nous avions évolué sur une pelouse détrempée qui les avait sensiblement gênés, puisque ces fins techniciens sont habitués à des aires de jeu très sèches. C’est un avantage de savoir à quoi s’en tenir avec eux et d’avoir réalisé déjà une performance enviable face à cet adversaire. Je présume qu’en matière de profil, les Costa-Ricains se rapprochent d’eux. Ce football-là devrait donc, logiquement, nous convenir aussi.

Par contre, le gros morceau, ce sera l’Allemagne, bien sûr. Il y a 32 ans, sur ses terres, la Mannschaft avait battu la Pologne 1 à 0 en demi-finale, grâce à un but de Gerd Müller. Cette campagne-là fait toujours figure de référence aujourd’hui. Il est vrai que mon pays disposait là de la meilleure génération de footballeurs qu’il n’ait jamais connue avec, entre autres, Kazimierz Deyna, Grzegorz Lato, Andrzech Szarmach, Robert Gadocha et le grand Jan Tomaszewski au goal. Chacun s’accorde à dire que si Wlodek Lubanski, en délicatesse avec son genou, n’avait pas dû faire l’impasse sur l’épreuve, la Pologne aurait pu viser plus haut que la troisième marche du podium. Aujourd’hui, il faut être réaliste, les grandes puissances sont nettement plus nombreuses. Dans ces conditions, il sera difficile d’épingler encore pareil résultat. Même si nous disposons d’une équipe très intéressante dont la force repose sur un collectif tourné vers l’attaque. Avec Maciej Zurawski et Thomas Frankowski, nous possédons deux fers de lance qui ont pris à leur compte la moitié des buts inscrits lors des éliminatoires. Avec Grzegorz Rasiak, de Southampton ainsi qu’ Andrzej Niedzielan du NEC Nimègue, il sera difficile pour mon frère, Marcin, de se faire une petite place dans le noyau. Pourtant, après s’être retrouvé en Belgique après sa courte parenthèse à Metz, je suis le premier à souhaiter notre participation commune au Mondial « .

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