la parole à WIM VANHUFFEL

Onzième du dernier Giro, Wim Vanhuffel (26 ans) doit faire mieux lors de cette édition, qui débute samedi à Seraing. C’est possible car il s’était laissé aller dans les premières étapes plates, une fois le sprint de Robbie McEwen préparé. Il avait ensuite éclaté en montagne.

Comment s’est déroulée votre préparation ?

Wim Vanhuffel : Pas très bien. A la mi-février, je suis tombé malade au Tour d’Algarve. Le médecin m’a prescrit des antibiotiques. J’ai couru Paris – Nice contre mon gré. J’ai souffert. J’étais le premier lâché dans chaque col. Après le Tour du Pays basque, je pensais avoir mangé mon pain noir mais ma digestion m’a joué des tours avant la Flèche wallonne. J’espère que c’est fini pour cette saison ! Cependant, ma condition de base est bonne, je ne me tracasse pas.

Que visez-vous ? Une victoire d’étape, le Top 10 ou les deux ?

Avant tout le sentiment de pouvoir rivaliser avec les meilleurs. Avec un brin de chance, je gagnerai une étape et je ne serai pas loin au classement final. J’ai axé ma préparation sur le Giro. La direction m’a laissé la bride sur le cou. Cette confiance m’a comblé. Je suis conscient que si j’échoue, on me critiquera, mais je pourrai me rattraper au Tour.

Votre participation au Tour est-elle acquise ?

Non, la décision tombera après le Giro. On verra si j’ai puisé dans mes réserves. En fait, meilleur j’aurai été en Italie, moins j’aurai de chances de disputer le Tour. Cette édition me convient, pourtant : la dernière semaine est dure. Or, je me bonifie au fil du temps. Je me fatigue moins vite que les autres. Ma récupération est mon principal atout.

Serez-vous leader de votre équipe au Giro ?

C’est un grand mot. On me protégera sans doute mais n’oubliez pas McEwen. Je devrai sans doute lui apporter des bidons dans les étapes plates, même si on me rendra ce service en montagne.

Vous aviez annoncé que vous travailleriez le contre-la-montre en hiver…

Des tests ont révélé que ma position aérodynamique était mauvaise. Tout a été corrigé et j’en ressens les bénéfices. J’ai aussi beaucoup roulé sur piste. C’est dans les contre la montre qu’on fait la différence mais je préfère les côtes. Je les monte en force. A la Ullrich alors que je devrais me muer en Armstrong ! J’ai appris à mouliner plus vite mais comment vais-je aborder les ascensions les plus dures ? Je peux retomber dans mes travers, comme dans les contre-la-montre. Chassez le naturel et il revient au galop, surtout dans les moments difficiles.

J. VAN BAELEN

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire