la parole à SABINE APPELMANS

La semaine prochaine, l’élite mondiale du tennis féminin se retrouve à Anvers pour les Proximus Diamond Games. Sabine Appelmans, qui fêtera bientôt ses 34 ans, a pris sa retraite en 2001 mais suit le tennis de près et sera commentatrice pour la télé flamande.

Qui va gagner, selon vous ?

Sabine Appelmans : Venus Williams est ultra motivée. C’est sa dernière chance de gagner définitivement la raquette en diamants. Si Serena participe cette année, c’est pour aider sa s£ur. Elle va tenter d’éliminer le plus d’adversaires possible pour frayer un chemin à Venus. Si les s£urs se retrouvent en finale, je sais qui gagnera… Amélie Mauresmo sera la principale concurrente de Venus. Elle l’avait d’ailleurs battue an finale lors de la dernière édition. Venus semblait stressée. Elle n’était pas en forme en Australie mais quelques semaines d’entraînement peuvent induire un revirement. D’une manière générale, en février, personne n’est encore fatigué ni usé, au contraire : la motivation est énorme.

Les Williams sont-elles vraiment sur la pente descendante ?

Elles n’ont plus faim de tennis, elles s’occupent de tas d’autres choses : collections de vêtements, défilés, fêtes… On ne peut combiner tennis et autres activités à terme.

Anvers accueille neuf ou dix joueuses du Top 20, mais pas Kim ni Justine. Vous-même avez été découverte au Ladies Open de Knokke. Combien de stars y avait-il ?

Aucune. Les normes ont changé. Les enfants qui jouent au tennis veulent réaliser les mêmes performances que Kim et Justine alors que participer à Roland Garros constituait mon rêve ultime. Regardez les joueurs belges : ils n’ont jamais été aussi bons mais paraissent pâles à côté de Kim et Justine.

Que pensez-vous d’elles ?

J’admire la manière dont Kim gère la pression, les critiques et reste naturelle. Moi, je voulais trop bien faire. Justine souffre plus du stress que Kim car elle est perfectionniste. Elle a presque outrepassé ses limites pour devenir numéro un. En s’étoffant corporellement, elle a acquis plus d’assurance mais sa maladie virale a été un cri d’alarme de son corps. C’est pareil pour Kim : en ignorant la douleur, on s’expose aux blessures. Avant, Kim enchaînait les simples et les doubles sans broncher. Mais après sept ans de voyages incessants, son corps proteste. Or, elle ne prend de plaisir sur le court qu’en se donnant à fond. Elle peut tenir encore quelques années, à condition de sélectionner ses tournois. Pour conserver son classement, elle n’est de toute façon pas obligée de jouer plus de 17 tournois par an…

G. FOUTRÉ

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