LA PAROLE À ROBERTO BISCONTI

Roberto Bisconti (32 ans) a surmonté la fracture de la cheville qu’il s’était occasionné en septembre. Pourtant, Nice ne lui vaut guère de satisfactions pour le moment. Frédéric Antonetti n’apprécie pas le médian défensif à sa juste valeur.

Vous êtes dans la tribune depuis cinq semaines. Que se passe-t-il ?

Roberto Bisconti : N’ayant pas été averti et comme je m’entraîne bien, je me suis tourné vers l’entraîneur. Il m’a dit que c’était simple : soit j’étais titulaire, soit j’allais dans la tribune. Il semble que je n’apporte rien à l’équipe du banc. Il me considère comme un diesel, qui a besoin de temps pour trouver son rythme. Je lui ai dit que je n’étais pas d’accord mais je n’ai guère le choix.

Y croyez-vous encore ?

Bien sûr ! Je sais comment ça va : un jour, on est un héros, le lendemain un nul. J’ai joué contre Le Mans, début février. J’ai été remplacé à l’heure, alors que le marquoir était vierge. J’ai bien joué, même si je n’étais pas à 100 %. L’équipe a été battue 2-0. Depuis, je joue en Réserve, en CFA, l’équivalent de la D3 belge. Je rabats mes espoirs sur la finale de la Coupe de la Ligue, le 22 avril contre Nancy.

Vous êtes en fin de contrat. Cela joue- t-il un rôle ?

C’est possible mais on n’en a jamais parlé. Je le regrette car j’aime que les choses soient claires. Comme l’entraîneur reste la saison prochaine, une prolongation me paraît difficile. Mais Antonetti est un bon coach. Il m’a beaucoup appris en jeu de position et dans mon passing.

Restez-vous en France ou revenez-vous en Belgique ?

En mon for intérieur, j’ai pris une décision. Ma famille et mes proches la connaissent.

Nice est dans le ventre mou. Le club est-il satisfait de cette place et de son niveau ?

Nous voulions terminer dans la première partie du tableau, ce qui reste possible. La Coupe est un joli plus. Nous devons vraiment la gagner sinon la déception sera terrible. Nous avons besoin d’un vrai finisseur. Avec un buteur, nous serions dans le Top 3. Pour le moment, nous sommes obligés de jouer plus défensivement. Nous ne laissons aucun espace, nous sommes plutôt rudes. Cela nous réussit mais le spectacle n’est pas terrible.

Que pensez-vous de René Vandereycken ?

C’est le meilleur entraîneur avec lequel j’ai jamais travaillé. Il est très fort tactiquement, fin psychologue, veille à la discipline, est sévère mais correct : il traite tout le monde de la même façon. Il excelle à former un bloc solide, auquel il confère beaucoup de sérénité. Ses consignes sont claires.

F. VANHEULE

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