la parole à NICK NUYENS

Il y a un an, Nick Nuyens a gagné le Circuit Het Volk. En 2005, il a globalement réussi l’année de la confirmation. Agé de 25 ans, le coureur entame la saison avec assurance. L’universitaire du peloton a plus de maturité.

En quoi avez-vous progressé ?

Nick Nuyens : Je suis plus solide physiquement et mentalement. J’ai surmonté mes doutes, je ne perds plus mes moyens quand l’équipe roule pour moi. C’est une évolution normale. Dans les classiques 2005, j’ai travaillé davantage pour Tom Boonen et c’est moins apparent qu’une victoire personnelle. Par contre, je suis déçu d’avoir dû abandonner le Giro à cause de problèmes d’estomac. Je voulais l’achever pour effectuer un pas en avant supplémentaire. Au Mondial, j’ai senti que j’avais comblé une partie du fossé qui me séparait de l’élite absolue. Je veux continuer en ce sens, jouer un rôle important dans les grandes classiques et figurer au final.

Pour concurrencer Boonen et Paolo Bettini ?

Je ne les vaux pas. Tom a ses valets attitrés. Il faut aussi des francs tireurs. C’est le rôle auquel j’aspire.

Quel effet cela fait-il d’être Belge sous l’ère Boonen ?

Il est clair que quand on nous compare, la balance penche de son côté ! Si nous devions nous comparer à Tom, autant arrêter tout de suite. Mon évolution est plus lente que la sienne mais elle est positive. Je veux encore progresser et gagner des grandes classiques. Sinon, je n’ai pas l’impression d’être sous-estimé.

Comment se porte Evy Van Damme, votre femme ?

On l’a opérée d’une tumeur bénigne au cerveau il y a six mois. Elle se réentraîne depuis la mi-décembre, parvient à me suivre et devrait disputer une saison normale. Elle a mal supporté le fait de ne pouvoir rouler et de ne pas savoir combien de temps ça durerait alors qu’elle ne sentait rien, hormis cette fatigue permanente. Me voir partir à l’entraînement ne faisait qu’aggraver son spleen. Pourtant, nous n’avons jamais paniqué car nous avons toujours su que la tumeur n’était pas cancéreuse.

Vous affirmez être un spécialiste des classiques flamandes plutôt que wallonnes. Vous avez quand même gagné deux fois le GP de Wallonie ?

Les classiques flamandes sont les plus belles mais si on me dit que demain, je gagne Liège- Bastogne- Liège, pas de problème ! Je me sens mieux dans les courses flamandes mais cela peut changer. Je suis convaincu de briller un jour en Flandre et à Liège. Une belle conclusion, non ?

ROEL VAN DEN BROEK

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