LA PAROLE À MARIO AERTS

Jef Van Baelen
Jef Van Baelen Journaliste Knack

En disputant déjà son septième Tour de France, Mario Aerts est en train de devenir l’un des vétérans du peloton :  » Le Tour demeure quelque chose de spécial, même si entre-temps j’ai appris à en connaître les ficelles. C’est la pression qu’il faut gérer, le fait que le monde entier vous regarde rend cette course différente des autres. Rester calme en toutes circonstances, tel est le secret « .

Avec les victoires de McEwen, le Tour de Davitamon-Lotto est déjà réussi ?

Mario Aerts :  » C’est un luxe, hein ! Moi-même, je n’ai pas encore dû pédaler dur jusqu’aux Pyrénées. Wim Vansevenant et Johan Van Summeren ont fait tout le travail depuis le début. Alors que Cadel Evans et moi fournirons nos efforts lors de notre partie du Tour. Et nous en remercions Robbie McEwen.

Gert Steegmans a aussi fait forte impression, comme rampe de lancement pour McEwen.

Ce garçon s’est totalement épanoui. Les premiers jours, il a éprouvé des difficultés car le Tour n’est en rien comparable avec les autres courses. Mais il s’est accroché et a prouvé qu’il fera bientôt partie des meilleurs.

Les étapes pour sprinters touchent à leur fin et celles qui s’annoncent sont davantage faites pour vous. Quand allez-vous tenter quelque chose ?

En premier lieu, ma course est calquée sur celle de Cadel Evans. Cadel a une chance unique de réaliser un bon classement et c’est mon devoir de l’aider le plus longtemps possible en montagne. Mais si l’opportunité se présente, j’irai moi-même de l’avant dans les prochains jours.

Quelles sont les ambitions de l’équipe pour Evans, vu que tous les favoris ne sont pas là ?

A présent que tous ces grands noms sont hors course, nous pouvons raisonnablement ambitionner le top 5. Même un podium ne me paraît pas irréaliste. Tous les signes me poussent à croire que Cadel n’a jamais été aussi bon qu’aujourd’hui. La forme est excellente et la concentration au top. Je le sens bien pour lui. Cette année nous aurons une course ouverte. La plupart du temps, le classement général prend forme au cours des premières étapes de montagne mais je doute que les journées dans les Pyrénées soient assez costaudes pour creuser des écarts significatifs.

Ressent-on au sein du peloton que les grands noms ne sont pas là ?

Oui, c’est plus nerveux. Je n’aime pas trop ce genre d’ambiance. Mais bon, si personne ne prend la course en main, cela restera comme ça jusqu’à ce qu’une sélection naturelle s’opère.

JEF VAN BAELEN

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