LA PAROLE À LUIGI PIERONI

A l’image de beaucoup d’artistes belges, Luigi Pieroni a entrepris de conquérir la France. Le Liégeois ne chante pas comme Jacques Brel, Salvatore Adamo ou Axel Red mais il a fini par fréquenter les Olympia du foot bleu blanc rouge. Il a aussi mangé de la vache enragée mais avant d’entamer son 3e championnat de L1, son aventure auxerroise a de plus en plus des refrains de succès. Pourtant, il ne roulera jamais des mécaniques : ce n’est pas son disque préféré.

Vous souvenez-vous encore de votre arrivée en Bourgogne ?

Luigi Pieroni : Oui : en un an, de Liège à Auxerre, via Mouscron, je suis passé de la D2 belge à la L1 française. J’ai dû digérer un rythme de travail plus éprouvant. Physiquement, la L1 a des exigences importantes mais il y avait aussi un écart technique. Je me suis accroché et j’ai toujours pu compter sur le soutien de Guy Roux. J’ai marqué six buts en championnat au terme de cette saison de transition.

La saison passée, Jacques Santini a remplacé l’indémodable Guy Roux. Comment s’est passé ce bouleversement historique ?

Roux a toujours été proche de ses joueurs. Santini estime qu’ils sont adultes et leur offre plus de liberté. J’ai doublé mon capital buts en championnat (12). Auxerre a échoué à un souffle de la Coupe de l’UEFA, pas loin non plus de la Ligue des Champions. Auxerre a tout de suite misé sur l’Intertoto qui peut mener à l’UEFA. Les relations entre Santini et la direction se sont compliquées pour des raisons qui ne sont pas de mon ressort.

Jean Fernandez est venu de Marseille pour remplacer Jacques Santini. Quels changements cela a-t-il générés alors qu’il y a moins de concurrence en pointe ? N’avait-on pas dit que Toulouse et Everton étaient prêts à dépenser entre cinq et six millions d’euros pour vous ?

Les changements ouvrent l’esprit, on essaye des tactiques différentes avec des accents de 4-3-3 et une grosse attention à un pressing haut. Jean Fernandez a un rapport fort avec ses joueurs. Il y a eu des départs devant, dont celui de Péguy Luyindula. Daniel Niculae est venu du Rapid Bucarest. J’aimerais jouer plus souvent, mais la concurrence est toujours vive. Des clubs se sont intéressés à moi, mais j’ai encore des choses à faire à Auxerre. Ce sera une saison importante. Je songe aux ambitions de mon club mais aussi à celles des Diables Rouges qui vont entamer la campagne de qualification pour l’Euro 2008. J’ai regardé le Mondial à la télé. On préfère le vivre sur le terrain : j’ai oublié cela grâce à l’Italie…

P. BILIC

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire