LA PAROLE À JEAN-FRANÇOIS GILLET

Le gardien liégeois vient de terminer la saison avec Bari.

Quel bilan tirez-vous de cette saison ?

Jean-François Gillet : D’un point de vue personnel, elle fut excellente. J’ai livré quelques grosses prestations, j’ai obtenu de très belles cotes dans les journaux et je me suis montré très régulier. En fait, je poursuis dans la continuité des saisons précédentes, tout en faisant parler l’expérience que j’ai désormais acquise : j’ai 27 ans, la fleur de l’âge pour un gardien, et je compte déjà 250 matches à mon actif. Le moment est peut-être venu pour moi de faire le grand saut vers un club de l’élite.

Ce n’est pas la première fois que vous tenez ce discours…

C’est vrai, mais le football traverse une période difficile. L’argent ne coule plus à flots et j’ai toujours deux ans de contrat à Bari qui, vu mes bonnes prestations, ne veut pas me lâcher. Je parviendrai peut-être, cette fois, à forcer la main des dirigeants. Il faudra voir aussi ce qu’en pense le nouvel entraîneur, Rolando Maran : il avait fait du très bon boulot à Brescia avant que la direction ne décide de le remplacer par Zdenek Zeman. On m’en a dit le plus grand bien. Et puis, il faudra voir quelles seront les ambitions de Bari.

Car, si vos prestations sont bonnes, celles du club le sont moins ?

Les ambitions étaient là en début de saison, mais nous n’avons pas pu les concrétiser en raison, notamment, des blessures qui ont décimé l’effectif. Trois joueurs importants nous ont fait défaut durant une longue période : déchirure du tendon d’Achille, déchirure des ligaments du genou, fracture du pied, rien ne nous a été épargné. Compte tenu de cela, il est sans doute temps pour moi d’aller voir plus haut, en Italie ou ailleurs.

Vous seriez donc prêt à quitter l’Italie ?

Je suis ouvert à tout.

Lorsqu’on voit le nombre de gardiens essayés par René Vandereycken, n’avez-vous pas l’impression de rester l’éternel oublié ?

Qu’y puis-je ? Tout ce que je peux faire, c’est livrer de bonnes prestations. Le reste n’est plus de mon ressort. J’ai beau affirmer que la Série B est un très bon championnat, qui recèle de très bonnes équipes et qui se rapproche d’une Série A, rien n’y fait. C’est pour cela aussi que, si le problème est la Série B, je serais prêt à monter d’un étage, dans un autre pays s’il le faut. J’aspire à recevoir une chance.

Comment voyez-vous l’Italie en Coupe du Monde ?

On fait souvent le parallèle avec 1982. A l’époque aussi, il y avait eu une grosse crise mais les joueurs s’étaient soudés dans la difficulté et avaient formé un vrai bloc pour, finalement, remporter la Coupe du Monde. La Squadra pourrait aller très loin, même si, aux yeux de beaucoup d’observateurs, le Brésil demeure le grand favori.

D. DEVOS

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