LA PAROLE À JAVIER SAVIOLA

Ce soir, le FC Séville jouera la finale de la Coupe de l’UEFA contre Middlesbrough, emmené par le petit Argentin qui avait fait naître bien des espoirs lorsqu’il débarqua au FC Barcelone en 2001.

Quelle est la différence entre le Javier Saviola qui débarqua en Catalogne alors qu’il n’avait que 19 ans et celui qui joue actuellement, sous forme de prêt, au FC Séville ?

Javier Saviola : Beaucoup de choses. Je venais d’un football totalement distinct, beaucoup plus lent que le football européen, et j’ai dû travailler énormément l’aspect physique pour essayer de m’imposer dans un football rapide et stratégique comme le football espagnol. J’ai dû mûrir très rapidement, mais j’en avais l’habitude : tout a toujours été très vite dans ma carrière. J’ai commencé à 16 ans à River Plate et je n’ai pas vu le temps passer, car trois ans plus tard, j’étais déjà au Camp Nou où l’on attendait monts et merveilles de ma part. J’ai aussi mûri très rapidement sur le plan humain, car à peine débarqué en Espagne, j’ai eu la douleur de perdre mon père. Je suis resté seul avec ma mère dans une grande ville comme Barcelone où je n’avais pas encore eu le temps de me faire des amis. Après la mort de mon père, les liens se sont resserrés avec ma mère. Elle est devenue une amie, une confidente. La réciprocité est vraie également.

Vous avez rejoint le FC Séville à un moment très spécial pour le club : l’année du centenaire.

C’est un honneur d’être le joueur emblématique du centenaire du club, car de nombreux footballeurs de qualité m’ont précédé : souvenons-nous de Davor Suker et Diego Maradona, pour ne citer qu’eux. Le FC Séville a grandi énormément ces dernières années. Ses supporters soutiennent le club avec passion mais exigent beaucoup en retour également. Je n’ai pas encore pu leur montrer mon meilleur visage, celui que j’avais dévoilé au FC Barcelone et à l’AS Monaco. D’abord en raison des blessures qui m’ont coupé le rythme, ensuite parce que l’équipe possède quatre attaquants et que l’entraîneur choisit de les faire jouer à tour de rôle. D’un autre côté, cela signifie que le meilleur est encore à venir pour moi.

Vous vous voyez gagner la Coupe de l’UEFA ?

Ce serait merveilleux. Je serais très heureux d’entrer dans l’histoire du club et d’offrir du bonheur aux gens. J’aimerais voir jusqu’où irait l’enthousiasme des supporters si leur club remportait le trophée.

JOSE MIGUEL MUNOZ, ESM

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