la parole à GILBERT BODART

Le coach des Loups aurait dû passer un début d’année de rêve. Au lieu de cela, son nom a été cité dans le contexte des paris truqués. Publiant un témoignage anonyme, l’hebdomadaire Humo a rapporté que Gilbert Bodart avait parié sur le match Standard-Ostende de la saison passée. L’orage médiatique reprenait de plus belle mais le technicien liégeois est bien décidé à ne pas en rester là : il riposte.

Comment avez-vous digéré la parution de ce reportage ?

Gilbert Bodart : Là, on nage en plein surréalisme. Je ne sais pas où l’on va si des fous continuent à raconter des conneries. C’est n’importe quoi et si cela permet de créer la sensation médiatique, il y a aussi des dégâts collatéraux considérables : mon nom a été cité au… JT ! Qui est la victime ? Moi. On a tenté de salir mon nom, de me tuer. Ma femme, mes enfants, mes parents : tout le monde a souffert. Dans un petit village comme le mien, tous en parlent. Je suis éc£uré mais je ne suis pas mort. Je vais attaquer et ce sera terrible. Celui qui a lancé ça va payer. Je n’arrêterai pour rien au monde, même pas pour 100 millions d’euros et quand la justice aura tranché, je verserai cet argent au profit d’une £uvre de bienfaisance. J’étais au courant de la sortie de cet article mais je n’ai pas deviné que ce serait aussi explosif.

Savez-vous qui a raconté tout cela ?

Oui. Le journaliste m’a téléphoné et fait écouter une cassette. Un gars que j’ai reconnu racontait des stupidités. Comment aurais-je pu prévoir le résultat d’un match avec l’exclusion de deux de mes joueurs ? De plus, le score a été fixé durant les dernières minutes. On a dit qu’il y avait des bulletins de paris à mon nom. Les paris sont anonymes. Puis, les preuves auraient été brûlées. J’ai entendu une conversation entre le journaliste et celui qui divague. A sa place, je tremblerais. Ostende s’est tout de suite démarqué de ces conneries. C’est bien. Cette affaire concerne un politicien.

Un politicien ?

Oui. Il fait partie du club et il y a des élections en vue. Je suppose qu’il a voulu se rendre intéressant. Vous imaginez ? De qui s’agit-il ? Je ne le dirai pas. S’exprimait-il en tant que dirigeant du club ? Je laisse cela à mon avocat. Ce sera du gâteau pour lui. Mais je comprends que le club soit sur ses gardes. Via des journalistes, on m’a demandé de laisser tomber tout cela : jamais. Le mal est fait et, maintenant, il faudra réparer ! Une chose est sûre : je suis heureux d’être en stage avec mes joueurs. Qu’on me parle de football, pas de balivernes .

P. BILIC

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