LA PAROLE À GABY MUDINGAYI

Le milieu de terrain récupérateur de la Lazio trouve de mieux en mieux ses marques en Série A. Ces dernières semaines, il a régulièrement été titulaire.

Gaby Mudingayi : Mon début de saison avait été perturbé par une ancienne blessure au genou que j’avais contractée autrefois à La Gantoise et qui continuait à me poser des problèmes. Il y a quelques semaines, j’ai aussi ressenti une petite gêne aux adducteurs, mais plus de peur que de mal. Je retrouve progressivement tous mes moyens physiques et cela se remarque sur le terrain. L’entraîneur me fait confiance, le public m’apprécie et j’ai trouvé une stabilité familiale auprès de ma compagne italienne et de mon petit garçon de huit mois, Noah. Je suis très content. J’ai toujours cru en mes moyens, mais je pensais qu’il me faudrait un peu plus de temps pour m’imposer comme titulaire, surtout après cinq mois perturbés par des blessures. J’ai livré de bons matches contre de grosses cylindrées comme l’Inter ou la Juventus. Mon premier rôle consiste à récupérer des ballons, mais je travaille énormément pour améliorer ma relance. Mon modèle est Claude Makelele.

Quels seront les objectifs de la Lazio pour la fin de saison ?

Accrocher une place qualificative pour la Coupe de l’UEFA. Ce qui viendrait éventuellement en plus serait du bonus. En Coupe d’Italie, on a été éliminé par l’Inter : 1-1 à domicile, et défaite 1-0 à Milan. On sort d’une période où l’on a souvent disputé deux ou trois matches par semaine, et je sens les joueurs légèrement émoussés.

Comment jugez-vous les débuts plutôt timorés de Walter Baseggio à Trévise ?

Je ne suis pas présent à Trévise et je ne peux pas témoigner de ce qui se passe là-bas au quotidien. Tout ce que je peux dire, c’est qu’en Italie, il faut faire ses preuves avant de jouir de la confiance de l’entraîneur. On ne fait aucun cadeau à un joueur étranger. Il doit démontrer qu’il est plus fort que les Italiens et il faut travailler sans relâche pour mériter sa place. En Belgique, il a démontré qu’il avait de grandes qualités. Mais c’est difficile de préjuger de ce qui peut se passer en Italie. A mon sujet, certains connaisseurs du football belge avaient affirmé que j’étais nul. Personnellement, je n’ai jamais douté.

René Vandereycken serait, dit-on, très enclin à suivre vos prestations.

Mon objectif prioritaire est de conserver mes galons de titulaire à la Lazio. Le reste, on verra. Je ne pense pas à l’équipe nationale, mais si on me convoque, je ne refuserai pas.

DANIEL DEVOS

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