la parole à FRANKIE VERCAUTEREN

Les 16es de finale de la Coupe de Belgique ont débuté, dès jeudi soir, par une énorme surprise. Anderlecht a été éliminé, aux tirs au but, par la lanterne rouge de D2 : Geel. Vincent Kompany, qui s’était testé la veille en match amical à Namur, a effectué sa rentrée en match officiel. Christian Wilhelmsson, qui a ressenti des douleurs musculaires durant l’échauffement, a dû déclarer forfait. Les trois Espoirs manquaient également à l’appel : Mark De Man, retenu par Jean-François de Sart, et Silvio Proto et Anthony Vanden Borre, blessés. Mais il faut sans doute chercher ailleurs les raisons de cet échec. Dans un stade Constant Vanden Stock seulement garni de 4.600 spectateurs, dont un bon contingent de supporters campinois, il est apparu très rapidement que le Sporting considérait ce match comme une corvée et se contenterait du service minimum, à ses risques et périls. Anderlecht n’a plus atteint la finale de la Coupe depuis 1997 (défaite contre le Germinal Ekeren) !

Que s’est-il passé ?

Frankie Vercauteren : Il ne faut pas se voiler la face : on a été mauvais. Il manquait beaucoup de choses : l’envie, l’inspiration, la précision…

Entre Anderlecht et la Coupe de Belgique, ce n’est décidément plus le grand amour.

J’avais pourtant prévenu mes hommes. Je leur avais rappelé les épisodes malheureux d’Ingelmunster et de Denderleeuw, lorsque nous avions également été boutés hors de l’épreuve par des clubs de division inférieure. Mais le message n’est pas passé.

Est-ce une question de motivation face à un adversaire qui n’affiche guère de lettres de noblesse ?

Si c’est cela, c’est grave et d’une certaine manière, incompréhensible. Certains joueurs, qui ne sont pas toujours titulaires en championnat, avaient l’occasion de démontrer qu’on pouvait compter sur eux et auraient dû être particulièrement motivés. Au lieu de cela, j’ai parfois dû constater l’inverse. Je saurai en tenir compte pour les prochains mois.

Ce constat est-il inquiétant, dans l’optique de l’avenir ?

Oui et non. D’un côté, il est inquiétant pour ces joueurs-là. D’un autre côté, il est rassurant car il me conforte dans l’idée que les choix opérés jusqu’ici étaient les bons.

Le jeune Cheik Tioté a loupé le penalty décisif et était fort affecté.

Il n’est pas question de lui jeter la pierre. D’abord, ce n’est pas parce qu’on a raté un penalty qu’on est éliminé. La décision aurait déjà dû être faite bien avant. Ensuite, Cheik Tioté, au moins, a osé prendre ses responsabilités. Je ne peux pas en dire autant de tout le monde.

D. DEVOS

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