la parole à EMILIO FERRERA

Contre le PSG, le Club Bruges a terminé sa préparation sur une note positive : une victoire 2-0 et une bonne première mi-temps. Après la pause, il y eut trop de changements pour se forger une opinion.

Emilio Ferrera :  » Nous avons utilisé les matches amicaux pour nous exercer. Gagner n’était pas l’important, ni aligner le onze de base. La volonté était de donner du temps de jeu à tout le monde, essayer deux joueurs à une même position, tester Grégory Dufer et JasonVandelanoitte comme arrières droits, donner une nouvelle place à Jonathan Blondel, intégrer Koen Daerden, intervertir Gaëtan Englebert, nous entraîner sur le jeu de position, etc. Cela exige du temps.

L’expérience avec Dufer à l’arrière droit ne vous a semble-t-il pas donné satisfaction puisque Brian Priske a été engagé ?

C’est difficile de faire jouer à cette position quelqu’un qui n’a presque jamais été défenseur. C’était un peu trop faible. Mais Priske connaît le championnat belge, est fort physiquement, a de la taille…

Par contre, placer Blondel dans une position plus centrale qu’axiale dans l’entrejeu fut, elle, un succès. Pourquoi cette évolution ?

Ses statistiques, tout simplement. Il est trop court au niveau des assists et des buts. Alors vous savez que dans une position plus offensive, il aura davantage de pression car il doit marquer, donner des assists, être dangereux. Le reculer d’un cran libérera tout son potentiel.

Il a la réputation d’être parfois impulsif et de quitter sa position.

Il le fera encore, mais il ne faut pas lui en vouloir après une moins bonne prestation. Il n’a jamais joué une saison entière, a été souvent blessé l’an dernier.

Défensivement, le carré formé par les deux médians récupérateurs et les deux arrières centraux est le c£ur de votre système, à Bruges également. Pourquoi ?

Parce que je ne crois plus dans les ailiers. Je crois davantage dans le jeu vertical que latéral, qui est créé en jouant avec des extérieurs. Marquer devient plus difficile. Mais il faut bien sûr toujours utiliser les flancs, mais moi je préfère ne pas les confier à des joueurs trop offensifs. C’est pourquoi ils doivent aussi rentrer dans le jeu.

Un exemple, la combinaison centrale entre Daerden, Ibrahim et Ishiaku qui a donné le 1-0 contre le PSG ?

C’est en effet un but magnifique. J’avais un peu peur avant la compétition : j’espère que nous marquerons de beaux buts mais aussi des stupides. Je veux dire : punir des erreurs de l’adversaire par exemple.

R. DE GROOT

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