la parole à EDWARD VAN DAELE

V endredi, vous avez sans doute dû prendre la décision la plus difficile depuis que vous avez succédé à Jean-Pierre Detremmerie comme président de l’Excelsior ?

Edward Van Daele : C’est, effectivement, la rage au c£ur que j’ai dû trancher. Sur le plan sportif, on était très satisfait du travail de Paul Put. Il avait remis l’équipe sur les bons rails, avait rendu confiance à beaucoup de joueurs. J’espère qu’ils parviendront à maintenir le cap malgré son départ. Samedi matin, on s’est d’ailleurs entretenu avec le groupe à ce sujet. Mais, dans mon esprit, il n’y avait pas d’alternative : l’éthique doit prévaloir sur toute autre considération. Vis-à-vis de tous les jeunes qui garnissent les travées du Canonnier, vis-à-vis de tous les petits footballeurs du Futurosport à qui l’on veut inculquer des valeurs morales, on ne peut pas se permettre d’avoir un entraîneur qui ait été impliqué dans des magouilles, à quelque niveau que ce soit. Et ce, même si je suis persuadé que les têtes qui tombent actuellement sont celles des lampistes. Les vrais coupables, ceux qui se cachent derrière des sociétés écrans dans divers pays, courent toujours. Paul Put m’a expliqué qu’il avait voulu aider financièrement ses joueurs qui n’étaient plus payés depuis quatre mois. Il m’a aussi affirmé avoir été menacé, pas plus tard que la semaine dernière. Je n’ai aucun moyen de vérifier la véracité de ses dires, mais vendredi, il s’est présenté au stade dans un état psychologique épouvantable.

Gil Vandenbrouck assurera donc une nouvelle fois l’intérim. Pour combien de temps ?

Diverses possibilités ont déjà été examinées. La première est qu’il coache l’équipe jusqu’au terme de la saison. La seconde est qu’il reçoive un peu d’aide. Dès l’annonce du licenciement de Paul Put, les candidatures ont afflué. Le danger, si l’on agit dans la précipitation, est de tomber sur un entraîneur de seconde zone. Or, on veut un entraîneur de qualité, désireux de s’installer dans la durée. On pensait l’avoir trouvé.

Vous n’aviez eu aucun soupçon à l’égard de Paul Put lorsqu’il a été licencié par le Lierse en novembre ?

Je savais qu’il avait reçu son C4 à la chaussée de Lisp, mais j’ignorais pour quelle raison. Si j’avais eu le moindre doute à son sujet, je ne l’aurais jamais engagé. Mais quand on lui a demandé s’il avait trempé dans l’affaire, il avait affirmé que non.

D. DEVOS

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