la parole à DAVID DESY

Depuis qu’il a succédé à Savo Vucevic à la tête des Spirous Charleroi, l’ancien distributeur n’a pas eu la partie facile : deux matches face au Dynamo Moscou, l’un des favoris de la Coupe ULEB, et un autre face à Mons, l’équipe en forme du championnat de Belgique, qui se sont soldés par autant de défaites.

Comment vous sentez-vous dans ce costume de coach qui ne semblait, au départ, pas taillé pour vous ?

David Desy : Bien. Je prends mon rôle très à c£ur et j’essaie de donner le maximum. En principe, je suis confirmé à ce poste jusqu’au terme de la saison, mais en sport tout peut changer très vite : il est clair que si les défaites continuent à s’accumuler, la confiance que les dirigeants me témoignent s’ébranlera. J’estime, personnellement, que l’on n’a pas démérité face à des formations très solides. A chaque fois, on a rivalisé pendant trois quart-temps, avant de s’effondrer dans le quatrième. On connaît nos lacunes : on n’a pas bénéficié d’une préparation physique digne de ce nom et on s’est trompé dans nos choix, lors de l’engagement d’un distributeur et d’un pivot. A partir de là, on n’a eu que ce qu’on méritait. Le point positif de cette élimination en Coupe ULEB, c’est qu’on va enfin pouvoir préparer convenablement les prochaines rencontres. Jeudi passé, j’ai pu dispenser mon premier entraînement sérieux depuis le départ de Savo Vucevic. Auparavant, cela s’était limité à des discussions, à des exposés tactiques, à des voyages et à des décrassages.

Peut-on imaginer Charleroi bouté hors des playoffs ?

On n’en est pas encore là. Pour l’instant, le seul objectif qu’on ne peut plus atteindre, c’est la victoire finale en Coupe ULEB. Mais on reste toujours en course en Coupe de Belgique et en championnat. Certes, on est loin du Charleroi dominant des années antérieures, lorsque tout le monde prétendait qu’on avait dix ans d’avance sur la concurrence. Mais on n’est qu’à mi-parcours. Les trophées, c’est en avril et en juin qu’on les distribuera. Et si, pour l’instant, on n’est que 4e à égalité avec Liège, le retard sur les trois premiers est loin d’être insurmontable.

Quelle méthode comptez-vous utiliser pour remettre les Spirous sur la voie du succès ?

J’entends responsabiliser les joueurs et imprimer, progressivement, ma griffe sur l’équipe. Je veux voir des Spirous à mon image : j’étais un distributeur capable d’organiser le jeu, mais aussi de défendre convenablement, et j’étais toujours animé d’une grosse envie de gagner. On pourra rapidement mesurer les progrès effectués, puisque cette semaine, on affronte Ostende en Coupe de Belgique et Bree en championnat.

D. DEVOS

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire