la parole à DANTE BROGNO

Ça continue à tirer dans tous les sens à Charleroi où on mêle plus que jamais politique et sport. Dernière révélation en date : Dante Brogno, adjoint de Jacky Mathijssen au Sporting, est payé en partie par la Ville. On a aussi appris que plusieurs personnes £uvrant dans les principaux clubs sportifs carolos avaient leur salaire payé par la Ville ou l’une ou l’autre de ses branches. Des premières mesures ont été prises entre-temps, sous la forme de C4 en bonne et due forme.

Ces informations furent répandues en milieu de semaine dernière par la RTBF. La réaction de Brogno n’a pas tardé : dès le lendemain, il convoquait la presse pour une mise au point.

Dante Brogno : Je n’ai rien à cacher. Oui, je suis sous contrat avec la Ville de Charleroi. J’en suis un des porte-drapeaux et j’en suis même très fier. Où est le problème?

Pour quel genre de boulot avez-vous un contrat ?

Mon image est associée à Charleroi et je représente ma ville à diverses manifestations à l’extérieur. Cela n’a jamais été un secret. J’ai trois contrats de travail et je ne vois pas pourquoi ça devrait déranger certaines personnes : je travaille pour le Sporting (contrat jusqu’en juin 2008), pour la Ville (contrat renouvelable annuellement) et pour Club RTL (contrat jusqu’en fin de saison) en tant que consultant en Ligue des Champions.

Combien de prestations assurez-vous chaque année pour la Ville ?

Ça dépend. Je n’ai jamais calculé. En tout cas, je suis toujours partant quand on m’appelle.

Comment interprétez-vous cette révélation ?

C’est peut-être un règlement de comptes, je n’en sais rien. Il est possible aussi que cela soit lié à l’annonce de ma possible présence sur la liste du PS aux prochaines élections communales. Cela doit gêner certaines personnes. Oui, c’est probablement un règlement de comptes préélectoral. C’est très petit comme réaction, en tout cas.

Serez-vous candidat à ces communales ?

Je n’en sais rien. On ne m’a rien demandé officiellement. Et si on me le proposait, je devrais réfléchir.

Quelle a été votre première réaction quand vous avez entendu le reportage dans lequel on vous accusait ?

C’est la vie. Il faut s’attendre à tout, aujourd’hui. Je suis en tout cas hyper serein.

Allez-vous changer certaines choses dans votre situation professionnelle ?

Si c’est pour encore avoir des problèmes pareils, je réfléchirai, oui. S’il le faut, je ne garderai que le Sporting et la télé.

P. DANVOYE

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