LA PAROLE À BJARNE RIIS

Vendredi 13 h 45, les routes d’Ivan Basso et de Bjarne Riis se sont séparées. Pendant que le coureur rentrait en Italie, son team-manager pénétrait dans la salle de conférence du Tour à Strasbourg. Le Danois a commencé par ces mots :  » Nous avons participé ce matin à une réunion avec tous les groupes sportifs et nous avons décidé de nous en tenir au code éthique. Aucun coureur faisant l’objet d’une enquête ne devait prendre part au Tour. Ivan Basso n’en sera donc pas. Il n’est pas possible de se concentrer sur une grande course et en même temps être suspecté de dopage « .

Pourtant vous avez toujours nié toute implication de Basso dans ce scandale venu d’Espagne.

Tout doit être prouvé mais les coureurs connaissent les règles.

Avez-vous parlé à Basso ?

Directement après la réunion, je suis monté dans sa chambre et je lui ai communiqué la décision. Il l’a mal prise. Il était très triste mais il a accepté la situation et est rentré à la maison. Il doit se mettre le plus rapidement possible en contact avec un avocat, repérer d’où viennent les accusations et préparer au mieux sa défense. Il vaut mieux qu’il ne soit plus là. Moi, en revanche je reste.

Vous n’avez jamais eu le moindre soupçon ?

Pas même le plus petit signal.

Vous n’avez jamais eu vent des contacts entre Basso et le Dr Eufemiano Fuentes ?

Jamais.

Vous avez toujours prétendu que vous étiez à la base de l’éclosion de Basso grâce à vos méthodes modernes. Vous sentez-vous responsable de sa mésaventure ?

Je me sens responsable de l’équipe, pas de ses individualités. Je ne peux rester avec les coureurs 24 heures sur 24. Mais moi, mon staff et mes médecins nous faisons tout ce que nous pouvons pour eux. Ceci dit, je ne juge pas. Ce sont des choses que l’on ne connaît pas à 100 %. Je suis le premier à regretter cette situation.

Et comment réagissent vos sponsors ? Ont-ils encore envie de vous octroyer les budgets que vous réclamez ?

Ce n’est pas facile de leur réclamer de l’argent. Mais nous respectons les règles et qui se trompe est dehors !

Quel est le futur de votre équipe sans son leader ?

Je travaille à la formation de cette équipe depuis cinq à six ans. Les coureurs connaissent les règles et les conséquences quand on ne les respecte pas. Nous avons bien travaillé, sérieusement, et progressons. Je suis convaincu de pouvoir encore créer un ensemble dont tout le monde pourra en être fier. J’ai confiance en ma manière de travailler et je continuerai dans la même voie même si cette affaire peut sembler une erreur.

ESM

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