la parole à BART GOOR

Avec la venue de Nicolas Pareja, l’armada d’Anderlecht compte quatre vaisseaux argentins. Il y a du talent chez les Mauves mais la communication est-elle facile dans cette Tour de Babel ?  » Tout se passe bien « , avance Bart Goor, capitaine des champions de Belgique.  » Les nouveaux font le maximum afin de s’intégrer malgré le handicap de la langue. En Allemagne, il y avait toujours un interprète près afin d’aider les Brésiliens de mon ancien club, le Hertha Berlin. Les Argentins sont chouettes, travaillent beaucoup et c’est certainement le cas de Lucas Biglia dont l’enthousiasme et la qualité de la préparation physique sautent aux yeux « .

Quatre Argentins, n’est-ce pas trop quand même ?

Si les joueurs dont nous avons besoin émargent par hasard du même pays, je ne vois pas pourquoi il y aurait un problème. Le plus important est de forger un esprit de groupe. Je suppose qu’Anderlecht a écumé le marché belge mais a constaté que les renforts recherchés étaient à l’étranger. Anderlecht a dépensé beaucoup d’argent pour se renforcer. Il ne serait pas bon que les nouveaux ne répondent pas à l’attente. Mais il ne faut pas oublier, non plus, qu’il y a eu beaucoup de départs et d’arrivées. C’est ainsi dans le football au sommet.

Il faut reconstruire une nouvelle équipe chaque année…

Oui. De fortes personnalités sont parties. C’est bizarre mais on s’y fera vite dès que le championnat aura commencé. Quelqu’un comme Pär Zetterberg va nous manquer mais Mbark Boussoufa doit pouvoir reprendre son rôle. Il a assez de qualités pour relever ce défi. Le foot est un sport collectif mais quand on a un joueur qui peut forcer la différence sur une seule action, c’est important. Il y a désormais plus de technique et un peu moins de taille et de physique.

Frankie Vercauteren n’a-t-il pas tiré la sonnette d’alarme en craignant un manque d’équilibre ?

Tout doit se mettre en place. Quelle sera l’équipe de base ? On ne le sait pas. Sur la scène européenne, la puissance est un facteur important. Cela se voit en Ligue des Champions comme au Mondial : les phases arrêtées sont souvent décisives.

Que pensez-vous de Bruges et du Standard ?

Avec le Standard, on ne sait jamais : ce club peut créer la surprise comme la saison passée. Bruges s’était renforcé la saison passée mais tous les nouveaux n’ont pas répondu à l’attente. Koen Daerden est le chaînon manquant à gauche pour Bruges. Mais pour nous, le plus important n’est pas là : nous devons atteindre le niveau que chacun attend d’un groupe comme le nôtre.

M. STOCKMANS

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