la parole à ALBERT CARTIER

Le FC Brussels a été le premier à reprendre le collier. Dès lundi, les protégés d’Albert Cartier étaient à pied d’£uvre.

Pourquoi cette reprise précoce ?

Albert Cartier : Vous savez, il n’y a pas vraiment de logique dans les dates de reprises. Certains commencent un peu plus tôt, d’autres un peu plus tard. Et chacun peut présenter de bons arguments pour agir de la sorte. Personnellement, j’estime que quatre semaines de vacances, c’est suffisant avant de reprendre le travail. Il y aura, certes, une coupure dans le programme de préparation : les joueurs pourront rentrer chez eux pendant 15 jours, et s’octroyer une période de repos relatif, car ils devront s’entretenir afin de ne pas perdre tout le bénéfice des 15 jours de travail intensif auxquels ils auront été soumis. Ces 15 premiers jours seront très importants pour la suite de la saison, car on y effectuera un travail que l’on n’aura plus la possibilité de faire pendant la compétition, et même pendant la suite de la préparation.

Mais l’effectif est encore loin d’être au complet.

Effectivement, et c’est bien dommage, car les joueurs qui ne nous ont pas encore rejoints ne pourront pas profiter du travail de fond que l’on va accomplir. Mais il faut s’en faire une raison : dans le football actuel, les entraîneurs disposent rarement d’un effectif complet à la reprise des entraînements. Les effectifs se constituent progressivement, au fil des semaines, parfois jusqu’au 31 août.

Qu’attendez-vous de cette saison ?

Personnellement, je fixe les objectifs en termes de travail. Le président, lui, fixe les objectifs en termes de classement. En ce qui me concerne, j’espère que l’on prendra du plaisir dans le travail et que l’on continuera à progresser. Il y a un proverbe qui affirme : celui qui renonce à progresser, cesse d’être bon. C’est très vrai.

Vous serez aussi l’un des consultants de la RTBF pendant la Coupe du Monde ?

Oui, mais uniquement pour l’équipe de France. En réalité, je n’aurai pas tout à fait un rôle de consultant, mais plutôt d’analyste, après les matches.

Avez-vous vu les deux matches de préparation disputés par l’équipe de France jusqu’à présent ?

Pas le premier contre le Mexique : j’étais en vacances et j’avais besoin d’un peu couper les ponts avec le football. Par acquis de conscience, j’ai tout de même regardé le deuxième, contre le Danemark. Ce que je peux dire, c’est que tous les entraîneurs de France sont derrière Raymond Domenech. Joël Muller, le président des entraîneurs français, s’est d’ailleurs chargé de le rappeler. L’opinion publique, elle, est plus divisée, mais il faut pouvoir l’accepter : aucun entraîneur ne fera jamais l’unanimité.

D. DEVOS

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