La nique au Celtic

Largués, les Bhoys ont viré leur coach.

Un championnat semble déjà plié : celui d’Ecosse. Le Celtic Glasgow ne sera pas champion tant l’avance prise par les rivaux ancestraux des Rangers semble irrémédiable. Cette saison ne restera pas dans les annales des Bhoys malgré les investissements du mercato hivernal (arrivées de l’Irlandais Robbie Keane de Tottenham et d’ Edson Braafheid du Bayern).

Après des années de domination de la part des Rangers, le Celtic avait relevé la tête au début des années 2000 grâce à Martin O’Neill, aujourd’hui manager d’Aston Villa (titres en 2001, 2002, 2004, finale de Coupe de l’UEFA en 2003). Gordon Strachan avait bien continué l’£uvre d’O’Neill (titres en 2006, 2007, 2008 et deux présences en huitièmes de finale de Ligue des Champions) mais depuis deux ans, ce sont les Rangers qui, sous la houlette de leur manager de la période dorée, Walter Smith, revenu au bercail en 2007, ont repris la main.

10 points séparent les deux clubs alors que les Rangers ont deux matches de moins que le Celtic : inacceptable. La défaite 4-0 contre Saint-Mirren a abouti au limogeage du manager Tony Mowbray, arrivé en début de saison en provenance de West Bromwich Albion et remplacé par l’ancien roquet de l’époque O’Neill, Neill Lennon. Avant d’accepter la mission jusqu’à la fin de la saison, Lennon a pris des conseils auprès de son ancien coéquipier Paul Lambert, aujourd’hui entraîneur de Norwich, et de son père spirituel, Martin O’Neill.  » J’ai travaillé avec lui pendant dix ans et je ne peux pas rêver de meilleur mentor « , a affirmé Lennon.  » Il a pris le meilleur de Brian Clough et est un des meilleurs managers britanniques de ces 20 dernières années. Je serais stupide de ne pas lui demander son avis.  »

Mais pourquoi, avec un effectif largement comparable à celui des Rangers et alors que ceux-ci ont déjà perdu 7 matches, le Celtic a-t-il dû finalement, tout au long de la saison, lutter davantage avec Dundee United et Hibernian qu’avec les Rangers ?  » Mowbray avait dit en arrivant qu’il voulait que son règne soit marqué du sceau de l’intégrité, de l’humilité, du respect et de l’honnêteté. Il fut caractérisé par l’inconsistance, une pauvre forme de ses joueurs, un manque de passion et une naïveté tactique « , a écrit l’éditorialiste de la BBC, Thomas McGuigan. Pour marquer son territoire, Mowbray s’est brouillé avec tous les cadres de l’équipe, les poussant vers la sortie. Le capitaine Stephen McManus a rejoint Strachan à Middlesbrough ; Gary Caldwell et Chris Killen ont également pris la porte. Les nouveaux ne manquaient pas de talent mais bien de caractère. Le choix du capitaine a également été reproché à Mowbray qui a confié le brassard à Scott Brown alors qu’il revenait d’une longue blessure, puis à Darren O’Dea qui avait passé la majeure partie de la saison en prêt.

STéPHANE VANDE VELDE

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