La méthode de transferts du Standard

1ER PRINCIPE / un seul décideur

Au Standard, le vice-président exécutif Lucien D’Onofrio possède un réseau d’informateurs et a l’habitude de beaucoup discuter avec son frère Dominique, Tomislav Ivic (aujourd’hui en retrait) et Michel Preud’homme. Mais au final, pour décider, il est seul dans sa tour d’ivoire : il ne se fait influencer par personne. Seul son avis compte.

2E PRINCIPE / la compétence technique

Lucien D’Onofrio est hyper compétent. Il n’a pas besoin qu’on lui ouvre les yeux puisqu’il a compté parmi les meilleurs agents de joueurs de la planète. Et même s’il a décidé de se consacrer au Standard, il a plus que des beaux restes.

3E PRINCIPE / l’analyse mentale

Son expérience de dirigeant qui a déjà gagné une C1 avec Porto a également développé une autre qualité utile : l’analyse quasi immédiate des qualités mentales des joueurs.

4E PRINCIPE / la patience

D’Onofrio a une autre longueur d’avance sur les dirigeants de clubs basiques. Il donne toujours l’impression d’avoir le temps et de ne jamais céder à la panique. Pas uniquement parce qu’il est plus compétent que ses adversaires, mais aussi parce qu’il sait que la patience est indispensable pour faire de bonnes affaires et qu’il est capable de se l’imposer.

5E PRINCIPE / la mise sous pression

Son discours tient la route quand il dit vouloir conserver tout le monde pour la saison prochaine afin de continuer la marche en avant du standard. Mais il ajoute immédiatement -On veut garder tous ceux qui veulent continuer l’aventure avec le club. Il faut comprendre : aux conditions financières du Standard… Le credo de D’Onofrio est simplissime : pour être bon, un joueur doit être heureux dans son club. S’il veut partir, il doit partir. Sous-entendu : il a alors intérêt à avoir des meilleures conditions et être sûr de son fait.

6E PRINCIPE / l’absence de bluff

D’Onofrio sait exactement ce que ses joueurs valent sur le marché et ce que le Standard peut leur payer dans le cadre de son budget. Quand il fait une proposition, elle est à prendre ou à laisser. Il ne revient plus dessus.

7E PRINCIPE / pas d’exceptions

La méthode est valable pour tout le monde. Même pour Preud’homme, héros des Rouches que certains voudraient statufier et dont une majorité ne comprend pas que son contrat ne soit pas encore renouvelé pour dix ans avec un million d’euros la saison. D’Onofrio ne voit pas les choses différemment que pour les autres : il fixera les conditions auxquelles MPH restera. Et si elles ne conviennent pas, c’est que MPH aura trouvé mieux ailleurs.

8E PRINCIPE / le timing

La mi-mai est le début des grandes man£uvres : il ne sert à rien de parler de nouveaux contrats avant cette période. Cette date est idéale parce qu’elle précède les vacances avant la reprise des entraînements et qu’elle permet au personnel en fin de contrat de constater l’intérêt réel des autres clubs.

9E PRINCIPE / la souplesse

Cela dit, D’Onofrio est également souple. A l’intérieur des dates du mercato et tant en sortie qu’en entrée, l’intérêt pour un joueur ou un entraîneur peut drastiquement évoluer en fonction de la concurrence.

PAR JOHN BAETE

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