» La médaille Olympic de Duquesne « 

Pierre Bilic

 » L’Olympic est dans la dèche et, en lisant le reportage que Bruno Govers a consacré aux Dogues la semaine passée, j’ai retrouvé mon ami Jacky Duquesne avec plaisir. C’était un excellent gardien de but et une crème de bonhomme. Je me demande même si on ne l’appelait pas le gentil Duquesne quand on lui serrait la pince. L’Olympic a longtemps eu une toute bonne école de gardiens. La plupart étaient de plus des cracks du jeu de balle comme ce fut le cas d’ André Vanderstappen (ex-Olympic, Union Saint-Gilloise : 10 caps avec les Diables Rouges à la fin des années 50) qui était un remarquable cordier. Quand cette force de la nature criait  » Laisse  » au Parc Duden, cela s’entendait jusqu’à la Barrière de Saint-Gilles. Jacques Gérard, formé à la Neuville comme Vanderstappen, joua aussi au pied de la Butte. Et son successeur dans la cage des Olympiens ne fut autre que Jacky Duquesne.

Né le 22 avril 1940, il s’affilia au CS Marcinelle mais se retrouva presque tout de suite à l’Olympic, et fut repris parmi les Jass militaires, l’équipe nationale Espoirs, international B… On ignore qu’il passa une saison à Gand. Les Buffalos espéraient en faire le successeur d’ Armand Seghers, leur légendaire gardien. Trop gentil, Duquesne ne joua pas une minute dans son nouveau club, où le vieux titulaire s’accrocha à ses galons, et il se retira dans son cher Pays Noir avant la fin de la saison. Et qu’est-ce que Duquesne fit en attendant le prochain championnat ? Il joua à la balle pelote, rien de tel pour avoir le bon coup d’£il et partir à la chasse. A partir de 1965, Duquesne est devenu l’indiscutable et brillant keeper des Dogues qui, hélas pour lui, voyageaient sans cesse entre la D1 et la D2. Sans cela, je suis persuadé que cet éternel réserviste des Diables aurait joué quelques fois en équipe nationale.

Il était titulaire certain d’un match international quand il se blessa au doigt à 24 h du coup d’envoi. Sa chance était passée. Sa fidélité ne fut pas récompensée chez les Diables mais son club ne l’oublia pas à la fin de sa carrière. Le 11 mai 1976, Duquesne reçut sa médaille Olympic, si je puis dire. Pour son grand jubilé, les Dogues invitèrent le grand AC Milan qui fit recette à Charleroi. Les Italiens l’emportèrent facilement (1-4) face à un Olympic renforcé par Rainer Gebauer, Charly Jacobs, GeorgetBertoncello, Helmut Graf, etc. Le score importait peu car ce fut la fête à ce clubman qui fut aussi coach intérimaire de son Olympic. Jacky raccrocha ses crampons en 1978-79. On ne verra plus jamais un portier comme Duquesne et l’AC Milan à la Neuville.  »

né en 1941, heylens fut un excellent back droit (67x diable rouge, équipe d’europe 65, mondial 70 au mexique, 7 titres et 3 coupes de belgique avec anderlecht). coacha une douzaine de clubs (passa 5 ans au losc et fut coach belge 1984 à seraing)

PIERRE BILIC

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