La mauvaise blague

Arles-Avignon n’a encore aucun point.

Chaque semaine, on vous en parle et chaque semaine, le cirque continue. Jamais, en France, une équipe n’avait fait à ce point de la figuration et n’avait manqué de professionnalisme, ne ratant aucune occasion pour se rendre ridicule dans les médias. L’histoire était pourtant belle. Celle du club d’Arles qui au bout d’une fusion avec Avignon (la première fois que deux villes de départements différents s’unissaient pour monter un club) arrivait à obtenir sa quatrième promotion en cinq ans, grâce au coach magique Michel Estevan.

Mais dès la montée acquise, le conte de fées tournait au cauchemar. Le président, Jean-Marc Conrad, autre grand artisan de la réussite du club, était évincé  » pour avoir prolongé à la hausse le contrat de l’entraîneur sans en avoir informé le conseil d’administration « . Furieux, Estevan, dont la clause de licenciement s’élevait à 600.000 euros, ne manquait pas d’égratigner le CA dans les journaux. Pendant deux semaines, Estevan fut évincé avant d’être rappelé par le nouveau duo de président Marcel SalernoFrançois Perrot, malgré des rapports tendus entre les actionnaires et l’entraîneur.

A cette situation, s’ajoute celle du noyau. Le 28 juin, le club reprend l’entraînement avec 12 joueurs. L’ACA va alors s’atteler à transférer à tour de bras. Des ex-champions d’Europe grecs ( Angelos Basinas et Angelos Charisteas), des anciens faire-valoir du Real Madrid ( Alvaro Mejia et Francisco Pavon) et des has-been ( Camel Meriem, pourtant une des seules satisfactions de ce début de saison). Au total, ce ne sont pas moins de 18 joueurs qui seront transférés.

Robert Duverne, ancien préparateur physique des Bleus et adjoint d’Estevan, est le premier à jeter le gant. Quelques jours plus tard, Estevan est mis de côté (il fallut quinze jours pour le licencier officiellement), lâché par quelques joueurs qu’il n’a pas demandés et qui le sabotent.  » Quand on vous colle 28 joueurs dans le vestiaire, il y a dix déçus de ne pas être dans le groupe et sept de ne pas jouer.  »

Après avoir nommé un tandem d’intérimaire ( Jean-Louis Saez et Kader Ferhaoui), Salerno a pris tout son temps avant de choisir un nouvel entraîneur. Finalement, c’est le Bosniaque Faruk Hadzibegic, ancien joueur de Sochaux et ancien entraîneur du Betis, de Denizlispor, Gaziantepspor, Diyarbakirspor notamment, qui a été nommé. Sans succès pour le moment puisqu’Arles-Avignon a vécu sa huitième défaite contre Auxerre (0-4). Le bilan est éloquent : 0 point, 20 buts encaissés et 3 marqués.

ANDRÉ-PIERRE GIGNAC, un des transferts vedettes de l’été, a marqué son premier but pour l’OM après 508 minutes d’abstinence.

CLAUDE PUEL, l’entraîneur de Lyon, sous pression après le mauvais départ de sa formation, a soufflé un peu après la victoire à Nancy (2-3).  » Mon cas n’est pas important. Ce qui m’embêterait, c’est que les joueurs soient gênés « , a-t-il déclaré à l’issue de la rencontre.

LAURENT BLANC a sélectionné ses joueurs en vue du match face à la Roumanie. Une seule nouveauté : l’arrivée de l’attaquant de Saint-Etienne, Dimitri Payet, actuellement meilleur buteur du championnat.  » La plus grande difficulté, pour nous le staff, est de composer un noyau équipe. Si on arrive dans l’avenir à créer un noyau de six, sept, huit, neuf, dix, onze, douze, treize, quatorze… joueurs, je crois que ce sera plus facile.  » Retour également de Yoann Gourcuff et de Samir Nasri.

LENS occupe une délicate 19e place et a connu son septième match sans victoire à Sochaux (3-0).  » On ne peut pas cautionner le genre d’attitudes vues ce soir qui étaient par moments scandaleuses. Si on n’est pas bon, qu’on soit au moins dignes dans la défaite « , a dit l’entraîneur Jean-Guy Wallemme, sur la sellette après cette rencontre.

PIERRE-ALAIN FRAU, l’attaquant de Lille et bourreau de Gand, souvent titularisé et dont le contrat n’a pas été prolongé, s’est lâché cette semaine :  » Je voulais faire partie du projet, découvrir le grand stade (livré en 2012). Encore aujourd’hui, je ne comprends pas pourquoi ils ne veulent pas me faire prolonger. Je vais chercher la confiance tout seul. Parce qu’ici personne ne m’aide, on ne me donne rien.  »

STÉPHANE VANDE VELDE

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