La malédiction des Pharaons

A l’exception d’ Ahmed Mido Hossam, révélation de la saison et Soulier d’Ebène en 2001 suite à ses prestations enthousiasmantes sous le maillot des Buffalos, aucun autre joueur égyptien actif au sein du football belge, ces dernières années, ne peut se targuer d’avoir vraiment défrayé la chronique. Présenté comme le successeur de Danny Verlinden au Club Brugeois, Ibrahim Nader El Sayed n’est jamais parvenu à s’imposer et est retourné dans son pays natal, à Goldi, avant de rebondir cette saison chez les Grecs d’Athinaïkos. Tarek El Saïd a imité le même exemple puisqu’à l’automne passé, le médian anderlechtois a choisi d’être prêté jusqu’en fin de campagne à son club d’origine, le Zamalek du Caire. Un troisième Pharaon, le Gantois Ahmed Salah Hosny a, pour sa part, opté de ne plus revenir à Gentbrugge lors de la reprise des entraînements, en début de ce mois. Pensionnaire du VfB Stuttgart, avant de rallier notre pays, il a à coeur, semble-t-il, de retenter une nouvelle expérience en Allemagne et a noué à cette fin des contacts avec le VfL Wolfsbourg. Enfin, le cinquième et dernier larron, Mohamed El Yamani, a dû lui aussi se contenter plus souvent qu’à son tour d’un rôle dans l’ombre depuis son arrivée à Sclessin en 1999. Une malédiction pèserait-elle donc sur les Pharaons en Belgique? Momo n’est pas de cet avis.

« Peut-être avons-nous tous vu trop grand à nos débuts en Belgique », dit-il. « En réalité, tous ceux qui ont tâté du football ici étaient originaires d’un club appartenant au gotha égyptien. C’était le cas d’Ahmed Hossam, d’Ibrahim Nader El Sayed et de Tarek Saïd, qui ont défendu les couleurs du Zamalek, récent vainqueur de la Ligue des Champions en Afrique, d’Ahmed Salah Hosny, qui s’est épanoui chez le grand rival cairote du Zamalek, El Ahly, et de moi-même qui me suis solidarisé au football dans le troisième grand club de mon pays, Ismaïli. Ibrahim, Tarek et moi avons sans doute choisi la difficulté en trouvant refuge chez trois ténors du football belge. Mido a incontestablement eu la main beaucoup plus heureuse en optant pour La Gantoise. Là, il a pu s’épanouir à l’aise pendant un an avant d’obtenir un transfert juteux à l’Ajax d’Amsterdam où il poursuit sur sa lancée aujourd’hui. Je reste persuadé que Salah aurait pu imiter son exemple. D’ailleurs, il avait frappé fort à la fin du premier tour en plantant deux buts contre le Racing Genk. Mais il en avait marre de jouer les utilités chez les Buffalos, où il faisait le plus souvent office de remplaçant pour Jan Olde Riekerink. Je suis toutefois sûr qu’il rebondira, et pourquoi pas en Allemagne? »

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