LA LONGUE TRAQUE DE CYRIAC

Jusqu’en 2008, Anderlecht aide financièrement et logistiquement le FC Bibo, un centre de formation, à Abidjan. Au départ, la collaboration entre le Sporting et sa filiale ivoirienne porte ses fruits, sous la forme de la venue au Parc Astrid de deux joueurs talentueux : Cheikh Tioté et Bouba Saré. Mais la veine se tarit et les dirigeants mauves renoncent au projet au bout de 5 ans.

Le Standard, de son côté, choisit de ne pas investir dans l’écolage et le suivi du blé en herbe local. Il préfère se tourner, dans la même capitale, vers le jeune talent issu de l’Académie Mimosifcom, liée à l’ASEC. Mise sur pied par le technicien français Jean-Marc Guillou, dès la fin des années 90, c’est elle qui a sorti des joueurs de la trempe des frères Kolo et Yaya Touré, entre autres.

En mission de prospection sur place en 2009, Dominique D’Onofrio a l’occasion d’assister à un match de poule de la Ligue des Champions d’Afrique entre l’ASEC et les Egyptiens d’Al Ahly. Il note après coup trois noms dans son calepin : les deux fers de lance locaux, GohiBi Cyriac et Serges Deblé et le puncheur adverse Emad Meteb. S’il se fait brûler la politesse par Deblé, recruté par le FC Nantes, DD obtient gain de cause avec les deux autres. Même si l’épisode Meteb ne sera que de courte durée.

A Anderlecht, on râle d’autant plus d’avoir laissé échapper Zoro Cyriac qu’un match amical avait été organisé entre les espoirs du FC Bibo et ceux de l’ASEC afin de repérer les meilleurs. Cyriac (né le 5 août 1990) s’était alors distingué mais les émissaires du Sporting n’avaient pas voulu insister, préférant jouer la carte de leur propre école du cru.

Barré à son arrivée par le trio formé de Milan Jovanovic, Igor de Camargo et Dieumerci Mbokani, Cyriac s’impose en 2010-2011 au côté de Mémé Tchité. Jusqu’à ce funeste 26 décembre, lorsqu’il est évacué sur une civière, au Cercle Bruges, victime d’une rupture des ligaments croisés du genou gauche. Auparavant, il s’était signalé en inscrivant 8 buts en 18 matches, dont 15 comme titulaire.

Rétabli à l’entame de la campagne passée, Cyriac reforme à nouveau un duo des plus performants avec Tchité. Mais la fatalité s’en mêle une nouvelle fois le 18 mars passé, quand il est victime de la même déchirure lors du match à domicile contre Oud-Heverlee Louvain.

Anderlecht, séduit par un joueur qui avait réussi la gageure de mettre Roland Juhasz dans sa poche, demeure intéressé par un transfert. A fortiori parce que 2 millions d’euros ne constituent pas un débours énorme pour un joueur de son acabit. Le hic, c’est évidemment cette fâcheuse blessure survenue au même genou à 15 mois d’intervalle. La direction, qui tient à avoir tous ses apaisements pour ne pas revivre la même mésaventure qu’avec Ronald Vargas, impose dès lors un check-up du joueur par le spécialiste du genou, Geert Declercq. La visite a eu lieu le 25 juin et le médecin anversois a donné son feu vert.

En principe, Cyriac devrait pouvoir reprendre les entraînements au mois de novembre. Son retour à la compétition, lui, est prévu en janvier. S’il n’y a pas d’anicroches…

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